Soutenance de thèse : Maxime Durocher, « Zāwiya et soufis dans le Pont intérieur, des Mongols aux Ottomans Contribution à l’étude des processus d’islamisation en Anatolie médiévale (XIIIe-XVe siècles)
Soutenance de thèse
par Maxime Durocher
« Zāwiya et soufis dans le Pont intérieur, des Mongols aux Ottomans Contribution à l’étude des processus d’islamisation en Anatolie médiévale (XIIIe-XVe siècles) »
Le samedi 22 septembre 2018 à 14h à la Maison de la Recherche – salle D223 (28 rue Serpente – 75006 Paris)
sous la direction de M. Jean-Pierre Van Staëvel
Composition du Jury :
M. Alexandre Papas – Directeur de recherche, CNRS (rapporteur)
Mme Judith Pfeiffer – Professeur, Friedrich-Wilhelms-Üniversität Bonn
Mme Ioanna Rapti – Directeur d’études, EPHE (rapporteur)
M. M. Baha Tanman – Professeur, İstanbul Üniversitesi (président du jury)
M. Jean-Pierre Van Staëvel – Professeur, Sorbonne Université
Résumé
Alors que le rôle du soufisme dans les processus d’islamisation de l’Anatolie à l’époque tardo-médiévale a été étudié depuis le début du XXe siècle, l’architecture des pôles de dévotion, dénommés zāwiya dans les sources textuelles, est longtemps restée à la marge de l’historiographie de l’architecture islamique en Anatolie. Les prospections archéologiques dans le Pont intérieur (Anatolie septentrionale) et les recherches dans les archives d’Istanbul et d’Ankara ont permis de rassembler un important corpus de sites et de sources documentaires qui y sont liées, majoritairement des chartes de fondation (waqfiyya). Cet ensemble concerne la période comprise entre la conquête mongole de l’Anatolie en 1243 et l’intégration progressive du Pont intérieur dans le giron de l’Empire ottoman durant le premier quart du XVe siècle. La thèse propose une étude multiscalaire de ces corpus complémentaires afin de comprendre la place de ces institutions et des communautés qu’elles hébergent dans les processus d’islamisation, entendu dans un sens large, qui touchent l’Anatolie durant cette période. La première partie étudie ainsi l’évolution de l’architecture de ces monuments dont le caractère polyfonctionnel est révélé par l’étude des waqfiyya. Dans un second temps, la thèse s’attache à analyser les modalités d’implantation des zāwiya, en ville et à la campagne, ainsi que leurs assises économiques. Enfin, la troisième partie questionne la formation de réseaux soufis aux échelles régionales et micro-locales. Le rôle de ces pôles de dévotion dans la transformation d’une topographie chrétienne du sacré préexistante est également exploré à partir de l’étude des remplois antiques et byzantins.
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