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Courrier International, le 15/10/2020
De la Libye au Haut-Karabakh, le président turc emploie toujours les mêmes moyens pour peser militairement.
par
Il Foglio, Milan
La Turquie est presque omniprésente dans les nouvelles qui nous parviennent de l’étranger, étant au cœur de nombreuses crises. Elle joue un rôle de premier plan à Tripoli, en Libye, où une démonstration de force a mis un terme à la guerre civile [en juin, après avoir été en grande difficulté face aux forces du maréchal Haftar, les soldats du Gouvernement d’union nationale ont repoussé leurs adversaires et regagné du terrain grâce à l’aide turque]. Elle est impliquée dans la guerre qui vient de reprendre dans le Haut-Karabakh entre Arméniens et Azéris. Elle est engagée dans un bras de fer diplomatique à haut risque avec la Grèce et Chypre. Elle est également intervenue en Somalie, où les services secrets turcs ont joué un rôle clé dans la libération de [l’humanitaire italienne] Silvia Romano [en mai].
Pour comprendre la Turquie, il est bon d’avoir deux ou trois éléments à l’esprit. Le premier est qu’Erdogan a créé un tandem très efficace composé de supplétifs syriens et de drones qu’il déploie aujourd’hui où bon lui semble pour ses opérations militaires.
À coups de missiles, les drones turcs ont ménagé une zone tampon de 15 kilomètres dans le nord de l’Irak
Les supplétifs syriens sont des anciens rebelles anti-Assad du nord de la Syrie qui, ces dernières années, sont devenus des forces militaires proturques – ce qui est aussi une manière pour eux de survivre. Ankara les a utilisés pour des campagnes de plus en plus éloignées de leurs bases, d’abord contre l’État islamique dans la région d’Alep et contre les Kurdes dans le canton d’Afrine [nord-ouest de la Syrie]. Ces régions font aujourd’hui partie de facto de la Turquie : elles sont raccordées au réseau électrique turc, ont comme monnaie la lire turque, se servent des services postaux turcs, les écoliers y chantent l’hymne turc. Mais, officiellement, elles ne sont pas encore turques.
Puis Ankara les a envoyés faire la guerre aux Kurdes de Syrie dans les cantons frontaliers, beaucoup plus à l’est, avec la bénédiction du gouvernement de Donald Trump. La Turquie s’est ainsi arrogé un autre bout de Syrie. Puis elle les a dépêchés en Libye, où ils ont eu pour mission de défendre la capitale face à l’avancée du général Khalifa Haftar. Aujourd’hui, des témoignages crédibles portent à croire que la Turquie est en train de s’en servir encore une fois, aux côtés des Azéris, dans le conflit contre les Arméniens dans la région du Haut-Karabakh.
L’autre moitié de ce tandem, ce sont les drones : une centaine environ de drones Bayraktar – un nom qui devrait devenir aussi célèbre que celui des Predator américains, au vu de leur omniprésence – qui sont devenus le fer de lance de la politique étrangère turque. À coups de missiles, les drones turcs ont ménagé une zone tampon de 15 kilomètres dans le nord de l’Irak, où les Kurdes du PKK ne peuvent plus mettre un pied – c’est un épisode qui a été peu relayé, mais qui a servi de test grandeur nature.
Véhicules incendiés.
En février, les drones ont stoppé une offensive d’Assad dans la région d’Idlib, incendiant des dizaines de véhicules militaires. Même chose à Tripoli. Aujourd’hui, les Bayraktar fournis par la Turquie aux Azéris sont en train de détruire des dizaines de cibles arméniennes parmi les collines dénudées du HautKarabakh. Les supplétifs syriens et les drones sont devenus le choix par défaut de la Turquie pour asseoir sa domination dans la région.
L’autre élément à connaître est la stratégie turque de la “patrie bleue”, “mavi vatan” [en turc], qui consiste à considérer certaines zones maritimes comme faisant partie intégrante du territoire national – et donc à les défendre à tout prix, sans discussion. Le problème, c’est que les frontières de la “patrie bleue” ne sont pas aussi légitimes que les frontières terrestres, ce qui pose des problèmes de taille avec Chypre, la Grèce et l’Europe.
L’idée de la “patrie bleue” est née en 2006 dans l’esprit de deux anciens officiers de la marine turque qui n’ont rien à voir avec le camp d’Erdogan, au contraire : ce sont des nationalistes militaires opposés depuis toujours à la Turquie musulmane. Mais, à la suite d’une série de revirements politiques, les deux hommes se sont retrouvés du côté d’Erdogan, et leur proposition mi-technique, mi-idéologique – selon laquelle la Turquie doit s’emparer de vastes zones maritimes pour assurer ses arrières et asseoir sa supériorité naturelle sur l’ensemble de la région – a trouvé en Erdogan une oreille très attentive.
Daniele Raineri
Publié le 2 octobre
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