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Courrier International, le 15/10/2020
Il faut composer avec ce voisin querelleur qu’est la Turquie d’Erdogan. Il incombe aux Européens de mener une stratégie de médiation et, quand cela s’avère nécessaire, de passer aux sanctions, préconise ce politologue grec.
Recep Tayyip Erdogan est agressif et militariste. Il a envahi la Syrie, la Libye, l’Irak, il soutient le Fatah en Palestine, ne reconnaît pas Chypre et s’est querellé avec la moitié des pays riverains de la Méditerranée. Il réclame des choses inacceptables, comme la démilitarisation des îles grecques en mer Égée orientale – il nie qu’elles aient une plateforme continentale. Emporté par des rêves impérialistes et islamo-nationalistes, il a converti Sainte-Sophie, monument du patrimoine culturel mondial, en mosquée pour satisfaire les masses. Avec les ultranationalistes de son pays, ce sera à qui se livrera aux déclarations les plus incendiaires contre la Grèce. Il a fait incarcérer des milliers de dissidents, a recours à une rhétorique brutale et primaire, est obsédé par son récit de victimisation nationale et de revanchisme historique, et n’a que mépris pour l’Occident et ses valeurs.
Telle est la Turquie d’aujourd’hui, sous Erdogan. Et tel est le voisin avec lequel nous sommes condamnés à coexister, et pour cela il nous faut surmonter nos différends. Malheureusement, le dogme que nous avons appliqué dans notre politique étrangère vis-à-vis de la Turquie tout au long de l’ère [qui a suivi la dictature des colonels] après 1974 (à l’exception brillante des gouvernements de Constantin Karamanlis et Costas Simitis), ce report constant, ce “on verra plus tard”, n’est pas dans l’intérêt de la Grèce. En 1974, la Turquie comptait 38 millions d’habitants, aujourd’hui, ils sont 84 millions, en 2030, ils seront 90 millions. Démographiquement, elle sera plus jeune que n’importe quel pays d’Europe occidentale.
Heureusement pour la Grèce, la Turquie actuelle n’est pas seulement le voisin et le problème inévitable de la Grèce, mais aussi de l’Europe. On en entend certains nous dire : mais comment peut-on discuter avec un pareil voisin ? La réponse est : vous avez une meilleure idée ? Le dialogue diplomatique n’a pas été inventé passer du bon temps entre amis mais pour gérer des adversaires. Il a également été inventé pour éviter la guerre. Il s’avère utile quand vos adversaires ont copieusement investi dans leur armement militaire. Et aussi parce que l’arme principale dont dispose la Grèce, ce ne sont pas (seulement) ses frégates et ses avions de combat, ce sont ses alliances. L’Union européenne n’est pas un partenariat opportuniste et commercial, mais un engagement à se soutenir politiquement les uns les autres. Imparfait, mais puissant.
Pour être tout à fait juste, la Turquie n’est pas cette incarnation immuable de l’agression et du mal que nous dépeint souvent la presse extrémiste grecque. Durant dix-sept ans (de 1999 à 2016), nous avons entretenu de très bonnes relations de voisinage avec Erdogan. Pendant la crise économique, il n’a pas profité de la faiblesse de la Grèce pour se comporter de manière agressive. Mais il a beaucoup changé depuis le coup d’État raté contre lui, en 2016. L’échec des négociations sur la question chypriote, dont la Turquie n’est pas la seule responsable, n’a rien arrangé.
Interdépendance rationelle
Certains affirment avec mépris : les “Européens” ont des intérêts économiques en Turquie. Or l’interdépendance des échanges constitue une robuste garantie contre l’agression turque. Ankara aurait beaucoup à perdre. Les habitants des îles grecques et ceux qui vivent près des frontières comprennent cette logique bien mieux que les seigneurs des talk-shows télévisés et autres généraux de salon. Demandez aux résidents de Kastellorizo, Kos et Samos s’ils préfèrent un conflit ou des relations pacifiques avec la Turquie. Il en va de même des Turcs du littoral. La petite ville de Kos a largement profité des gens qui prennent le ferry à Kastellorizo pour aller y passer la journée.
L’interdépendance rationnelle accroît le coût de la guerre. La force de cette idée, pour les sociétés capitalistes et la classe moyenne, même vaguement démocrate, surpasse les fantasmes idéologiques. La recette a fonctionné dans l’Europe de l’après-guerre, elle a prévalu sur les nationalismes ataviques et a assuré soixante-quinze ans de paix.
Heureusement pour la Grèce, l’Union européenne s’intéresse à l’avenir de sa coexistence (obligatoire) avec la Turquie. Elle cherche à impliquer Ankara dans un réseau d’interdépendances, d’avantages et de sanctions, trois ingrédients qui ont toujours fait partie de la recette européenne.
Dialogue et sanctions
La répugnance de Berlin à emboîter le pas à Paris dans la confrontation avec Ankara n’a pas satisfait l’opinion publique en Grèce. La France est dans une logique d’endiguement, l’Allemagne dans une logique d’ouverture, et ce mélange des deux se révèle justement être la politique européenne idéale pour les intérêts d’Athènes. La première confère de la crédibilité à la menace de sanctions. La seconde offre une issue et un cadre pour le dialogue.
Quel type de cadre ? Les conditions propices à un dialogue euro-turc et gréco-turc structuré, incluant un mécanisme automatique si la Turquie choisit d’en dévier. La présence de l’UE est positive parce qu’elle renforce la main de la Grèce dans les négociations, et elle est nécessaire pour assurer la crédibilité du cadre. Pour que cette crédibilité existe, l’UE doit rester acceptable aux yeux du camp turc, et c’est ce que garantit la volonté de médiation de Berlin.
Les sanctions sont une arme qui reste utile tant que la menace d’y recourir est crédible. Quand on finit par les mettre en œuvre, c’est qu’elles ont échoué. N’est-ce pas également le cas de la dissuasion militaire ?
George Pagoulatos
I Kathimerini-Athènes
Grèce
Quotidien
46 000 exemplaires
grec, anglais
www.kathimerini.gr
Fondé en 1919, « Le Quotidien » est considéré comme l’un des journaux les plus sérieux du pays. Conservateur et de centre droit, il est une référence parmi les médias et prend du recul par rapport à la société en ouvrant une fenêtre quotidienne sur ses voisins européens.
Le propriétaire actuel du journal, l’armateur Aristides Alafouzos, lui a donné un prestige international en lançant une édition en anglais, distribuée en Grèce comme supplément de l’International Herald Tribune.
Le site est très clair et toutes les informations sont classées par thèmes. Pour accéder aux archives il faut taper une date dans l’encart blanc et cliquer sur GO. L’intégralité des annonces immobilières de l’édition dominicale, classées par villes et par quartiers, est également disponible.
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