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La Tribune, le 03/05/2024
L’inflation a atteint 69,8% sur un an en avril en Turquie, contre 68,5% en mars, selon des données officielles publiées ce vendredi. Depuis plusieurs mois, le président turc tente, en vain, d’endiguer le fléau inflationniste dans le pays. Ce manque de résultat a valu à son parti une débâcle aux dernières élections municipales.
Le relèvement des taux d’intérêt de 8,5% à 50% entre juin et mars 2024 par la banque centrale turque n’a donc pas permis, pour l’heure, d’endiguer l’inflation dans le pays. (Crédits : UMIT BEKTAS)
Inarrêtable. Encore une fois ce mois-ci, l’inflation turque a poursuivi sa hausse, à 69,8% sur un an, contre 68,5% en mars, selon les données officielles publiées ce vendredi. Selon l’Office national des statistiques (Tüik), d’un mois sur l’autre, l’inflation des prix à la consommation a été de 3,18%, contre 3,16% en mars.
Quoique élevés, les chiffres officiels pourraient même largement sous-estimer la réalité. Un groupe d’économistes de référence turcs indépendants (Enag) estime que l’inflation a atteint plus de 124%, sur un an en avril, soit une hausse de 5 points sur un mois.
Selon les données officielles, l’augmentation des prix concerne particulièrement l’éducation (+103,9% sur un an), l’hôtellerie et la restauration (+95,8%), les transports (+80,4%) et la santé (+77,7%). Aussi, l’indice des prix à la production domestique a augmenté de 3,60 % en glissement mensuel en avril, pour une hausse annuelle de 55,66 %.
Solutions inopérantes
Pour mémoire, la Banque centrale turque a relevé ses taux d’intérêt de 8,5% à 50% entre juin et mars 2024. Cela équivaut à une hausse de 3.650 points de base. Mais pour l’heure, cette politique de resserrement n’a pas permis d’endiguer l’inflation, alimentée par la dévaluation quasi continue de la livre turque.
La banque centrale aurait d’ailleurs dépensé plus de 200 milliards de dollars pour tenter de soutenir la monnaie nationale au cours des deux dernières années. Les nouveaux responsables de l’institution ont décidé de laisser la monnaie nationale s’affaiblir avec l’objectif d’alléger la pression sur ses réserves. Résultat, la monnaie turque a baissé de plus de 37% entre janvier 2023 et janvier 2024.
Fin janvier, l’institution monétaire a déclaré que son taux directeur élevé « sera maintenu aussi longtemps que nécessaire ». L’institution a aussi précisé que de nouvelles hausses pourraient intervenir « en cas de risques importants (…) sur les perspectives d’inflation ».
Par ailleurs, afin de lutter contre la pression inflationniste, aucune hausse du salaire minimum n’aura lieu en juillet prochain – contrairement aux deux années précédentes -, a en outre affirmé mi-avril le ministre turc du Travail, Vedat Isikhan. Le salaire minimum avait été relevé de près de 50% au 1er janvier.
Des résultats positifs attendus fin 2024
Pour justifier ce manque de résultat, début mars le président Recep Tayyip Erdogan a affirmé que les politiques « anti-inflationnistes commenceront à se faire ressentir concrètement vers la fin de l’année » 2024. Une scénario envisagé aussi par la Banque centrale turque, qui espère voir l’inflation atteindre 36% à la fin de l’année. Selon un sondage de l’agence Reuters, l’inflation annuelle devrait plutôt tomber à 43,5 % d’ici la fin de l’année.
Malgré les hausses régulières des salaires et des pensions de retraite, le pouvoir d’achat des Turcs a sérieusement dégringolé ces dernières années. Sujet qui préoccupe fortement la population, les loyers. Selon une étude publiée en août dernier par l’université de Bahçesehir, ceux-ci étaient en hausse moyenne de 121% sur un an en Turquie. Un chiffre qui atteignait même 188% dans certaines grandes villes comme Ankara, la capitale.
Seules bonnes nouvelles sur le front de l’économie turque : la série rapide de hausse des taux d’intérêt a aidé à un peu stabiliser la livre en déroute. Et en 2023, l’économie a bénéficié d’une croissance de 4,5 %, portant le PIB à 1.120 milliards de dollars, soit 13.110 dollars par tête, ce qui est un record. Cependant, les ménages ne profitent pas vraiment de cet élan en raison de l’hyperinflation en cours.
Impact dans les urnes
Il demeure que cette flambée des prix et ce dévissage de la monnaie pèsent sur le pouvoir en place. Ces deux facteurs sont d’ailleurs vus par les analystes comme la raison majeure de la débâcle du Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur) du président Recep Tayyip Erdogan aux élections locales organisées fin mars. Le principal parti de l’opposition, le CHP (social-démocrate) a, en effet, infligé à l’AKP sa pire débâcle électorale en deux décennies.
« Les changements les plus importants en Turquie interviennent quand les gens ne peuvent plus assurer leur quotidien, quand ils n’arrivent plus à manger », avait relevé début avril à l’AFP Ali Faik Demir, professeur à l’université Galatasaray d’Istanbul.
Polémiques au sein de la Banque centrale
En poste depuis moins d’un an, la gouverneure de la Banque centrale turque, Hafize Gaye Erkan, a annoncé tout début février sa démission dans un communiqué posté sur les réseaux sociaux. Certains médias l’ont accusé d’avoir profité de sa position pour accorder des avantages à sa famille. Mais selon certains observateurs, la gouverneure se serait attiré les foudres du président Erdogan en racontant en décembre dernier à un quotidien turc qu’elle était contrainte de retourner vivre chez ses parents, avec ses enfants et son mari, à cause de l’inflation et de la flambée de l’immobilier en Turquie.Le président turc Recep Tayyip Erdogan l’a donc remplacée dans la foulée par le vice-gouverneur, l’ancien économiste d’Amazon Fatih Karahan, né en 1982. Ce dernier a commencé sa carrière d’économiste à la Réserve fédérale de New York en 2012. Il avait rejoint Amazon en 2022, et la Banque centrale turque en juillet dernier. Une nomination qui semble confirmer l’orientation pro-marché d’Erdogan, après des années de crise économique.
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