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L’Orient-Le Jour, le 28/06/2025
Par Dany MOUDALLAL
Confrontée à une instabilité régionale et à une posture israélienne plus offensive, Ankara revoit ses priorités stratégiques et mise sur son lien avec la Maison-Blanche
Le cessez-le-feu entre Israël et l’Iran a peut-être fait taire les missiles pour le moment, mais il a provoqué une introspection stratégique du côté d’Ankara. Spectatrice du conflit, la Turquie a été très préoccupée par le risque d’un embrasement régional, poussant les autorités à réévaluer en urgence leur politique étrangère et leurs priorités en matière de défense. « Malheureusement, le génocide à Gaza et le conflit avec l’Iran approchent rapidement d’un point de non-retour. Cette folie doit cesser au plus vite », a déclaré, le 20 juin, le président Recep Tayyip Erdogan, mettant en garde contre des conséquences qui pourraient, selon lui, déstabiliser non seulement la région, mais aussi l’Europe et l’Asie « pour de nombreuses années ». Dans les couloirs du pouvoir turc, une question implicite revient avec insistance, avec l’affaiblissement de la puissance régionale de l’Iran et les ambitions croissantes d’Israël : et si la Turquie était la prochaine sur la liste ? Face à ces menaces, Recept Tayyip Erdogan a insisté sur l’impératif d’autonomie stratégique. « Nous poursuivrons avec patience, détermination, persévérance et des pas sûrs jusqu’à atteindre notre objectif d’indépendance totale dans l’industrie de défense. »
Ankara, entre apaisement régional et rivalité israélienne
« La priorité de la Turquie est la stabilité immédiate à ses frontières », précise Hürcan Aslı Aksoy, directrice du Centre for Applied Turkey Studies à Berlin. « Un afflux de réfugiés créerait une nouvelle source d’instabilité. C’est pourquoi l’armée turque a renforcé sa présence à la frontière avec l’Iran. » Recep Tayyip Erdoğan s’est entretenu à deux reprises avec Donald Trump, les 14 et 15 juin, avant de joindre le président iranien, Masoud Pezeshkian. D’autres appels avec des dirigeants de la région ont suivi, dans l’objectif affiché de désamorcer une crise régionale. Selon des informations rapportées, le 16 juin, par Middle East Eye, les États-Unis ont informé Ankara de l’imminence des frappes israéliennes quelques heures avant leur déclenchement. Cet avertissement de dernière minute aurait permis à la Turquie de modérer sa réaction et d’éviter une confrontation directe, alors même que les tensions entre Ankara et Tel-Aviv s’étaient récemment ravivées sur le théâtre syrien.
À Ankara, la nervosité monte face à un Israël perçu comme de plus en plus agressif sur le plan militaire. Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, n’a pas mâché ses mots lors d’une réunion de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), tenue à Istanbul, le 21 juin : « Israël pousse la région au bord du désastre total en attaquant l’Iran, notre voisin. Il n’y a pas un problème palestinien, libanais, syrien, yéménite ou iranien – il y a clairement un problème israélien. » Cette inquiétude n’est pas nouvelle, mais elle prend une tournure plus stratégique depuis la publication du rapport de la commission Nagel, en janvier 2025. Ce comité israélien, chargé d’évaluer les besoins sécuritaires du pays, a identifié la Turquie comme une menace stratégique croissante, dépassant même l’Iran à certains égards, allant jusqu’à recommander un renforcement rapide des capacités militaires israéliennes en prévision d’un éventuel affrontement direct avec Ankara. « Ce récit est repris dans certains cercles à Ankara, alimenté par la conviction qu’Israël se rapproche peu à peu de l’environnement stratégique turc, notamment par ses opérations militaires en Syrie après la chute du régime Assad », constate Alper CoÅŸkun.
Dissuasion, autonomie et pari sur Trump
Si Ankara a su rester à distance du conflit, elle n’en a pas moins observé avec stupeur la rapidité avec laquelle Israël a neutralisé les défenses iraniennes. Cette démonstration de force a mis à nu la faiblesse d’une stratégie iranienne fondée depuis des années sur l’accumulation de missiles balistiques, sans protection antiaérienne. Le président turc en a tiré une conclusion limpide : la sécurité de la Turquie, déjà une grande puissance régionale, passe par une industrie de défense nationale puissante – et par une relation étroite avec Washington, en particulier avec Donald Trump, deux éléments dans lesquels Ankara a déjà investi des ressources importantes. « Erdoğan a récemment salué la réactivité de Trump, expliquant qu’à chaque fois qu’il avait besoin de le contacter, il obtenait une réponse en moins de 24 heures », rapporte Coşkun. « Cette accessibilité est capitale pour Erdogan, qui voit en Trump un interlocuteur avec qui il peut négocier. » Une relation paradoxale, puisqu’en 2019, c’est M. Trump qui avait imposé des sanctions, excluant la Turquie du programme F‑35 en raison de l’achat du système de défense russe S‑400. Mais depuis son retour à la Maison-Blanche, le président américain a laissé entendre qu’il pourrait revenir sur cette décision. « Nous avons discuté de la question des F‑35. Nous avons versé entre 1,3 et 1,4 milliard de dollars pour ces avions. J’ai constaté que M. Trump avait l’intention de nous les livrer », a déclaré Erdogan le 26 juin, à son retour d’un sommet de l’OTAN, à La Haye.
Mais, déjà la deuxième armée de l’OTAN, la Turquie, ne compte plus uniquement sur ses partenaires. « Les difficultés répétées à acquérir des systèmes d’armement auprès des alliés, notamment des États-Unis, ont accéléré le développement de capacités nationales, dont un système de défense aérienne, inspiré du modèle israélien », souligne CoÅŸkun. En août 2024, Erdogan a dévoilé le projet « Steel Dome », un bouclier antimissile national intégrant diverses technologies turques et recourant à l’intelligence artificielle pour détecter et neutraliser les menaces. « Notre objectif est l’indépendance totale dans l’industrie de défense », a-t-il réaffirmé la semaine dernière en Conseil des ministres. « Nous préparons la production pour porter nos stocks de missiles à moyenne et longue portée à un niveau qui garantisse une dissuasion crédible. » Dans les cercles de sécurité turcs, l’idée d’une dissuasion nucléaire commence également à faire son chemin. « La question est posée, mais jusqu’où Ankara est prête à aller reste incertaine », note Dr Aksoy. « En tant que membre de l’OTAN, la Turquie héberge des armes nucléaires américaines. Elle développe également l’énergie nucléaire civile avec l’aide de la Russie. Mais elle reste signataire du Traité de non-prolifération nucléaire. » Reste que dans une région en proie à l’instabilité, et alors que les alliances traditionnelles semblent s’effriter, la Turquie entend tracer sa propre voie.
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