« Pensionnaire d’Etat » de Füruzan
Dès la parution à Istanbul, en 1971, de son premier recueil, Pensionnaire d’État, aussitôt couronné par le prestigieux Prix Sait Faik, la critique salue "l’événement Füruzan", autrement dit le surgissement d’une nouvelliste-née. Pourtant, Füruzan ne fait que "raconter à voix basse les petites aventures des petites gens".
Mais il y a son pointillisme dépourvu d’effets, son art de suggérer, sa langue aux registres étendus qui disent l’origine de ses personnages. Une langue portée par des voix intérieures, généralement de femmes, qui n’ont souvent que la langue pour maison. On entend une palpitation, une mélancolie. On entre dans l’intimité de la Turquie moderne. On découvre un écrivain singulier, et majeur.
Ed. Bleu Autour, 2010, 312 pages
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