« Les îles des Princes » de Catherine Pinguet
Quatre îles de l’archipel (Burgaz, Kinali, Heybeli, Büyükada) sont habitées tout au long de l’année et quotidiennement desservie par les ferries, tandis que les cinq autres îles, de taille beaucoup plus réduite, sont quasi désertes. Selon le temps, clair ou brumeux, selon que soufflent les vents du sud-ouest ou du nord-est, ces îles paraissent tantôt étonnamment proches, tantôt à peine discernables. En cas de tempête et d’épais brouillard, elles sont coupées du monde et provisoirement inaccessibles. De nos jours, les Turcs les appellent simplement adalar (les îles) et les Européens disent toujours îles des Princes. Peu connaissent leur histoire, passionnante, comme l’est souvent celle des mondes insulaires.
Parler des îles, retracer leur histoire, conduit à aborder les circonstances des départs successifs de Rum, mais aussi de Juifs et d’Arméniens. Quant aux toutes petites îles qui fascinaient Sait Faik, nous verrons que deux d’entre elles, que les Grecs comme les Turcs appellent la Plate et la Pointue, furent le théâtre d’événements singuliers au point qu’elles ont toujours la réputation de porter malheur.
Ed. Empreinte, 2013, 240 pages
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