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Le Point – Publié le 05/03/2015 à 10:56
Les adversaires politiques du président turc dénoncent de plus en plus violemment la « dictature » exercée dans leur pays.
Le président turc Erdogan utilise sans compter l’article 299 du Code pénal turc, qui punit d’une peine maximale de quatre ans de prison toute personne jugée coupable d’avoir « porté atteinte à l’image du président ».
Journalistes, artistes ou simples quidams, plus personne n’y échappe. Depuis son élection, les poursuites pour « insulte » au président Recep Tayyip Erdogan pleuvent en Turquie, dénoncées par ses détracteurs comme autant de preuves de sa dérive autoritaire. Le procès qui s’ouvre vendredi devant un tribunal de Konya (centre) illustre jusqu’à la caricature la nouvelle mode judiciaire imposée ces derniers mois par le gouvernement islamo-conservateur aux commandes du pays depuis 2002.
Dans le box des accusés, un lycéen et militant de gauche de 16 ans, accusé d’avoir publiquement présenté le chef de l’État, mis en cause il y a un an dans un vaste scandale politico-financier, comme le « chef des voleurs ». Il y risque jusqu’à quatre ans de prison pour avoir porté atteinte au prestige de l’homme fort du pays.
Vague d’indignation
Son arrestation, dans sa classe, et son placement en détention ont suscité en décembre une vague indignation telle qu’elle a contraint le régime, régulièrement épinglé pour ses atteintes à la liberté d’expression, à le remettre en liberté. « La Turquie a un lourd passif en matière de poursuites pour diffamation », résume Emma Sinclair-Webb, de Human Rights Watch, « mais incarcérer des personnes pour insulte constitue une nouvelle tendance inquiétante, inédite ces dix dernières années ».
Ces derniers mois, le mouvement s’est accéléré. Chaque parole, article ou même tweet critique à l’endroit de M. Erdogan peut désormais conduire son auteur devant un juge. À Istanbul, un journaliste du quotidien d’opposition Cumhuriyet, Can Dündar, est poursuivi pour avoir publié un entretien avec un procureur, aujourd’hui limogé, qui avait lancé une enquête anticorruption contre le pouvoir. « Se retrouver au tribunal est désormais dans la nature de notre métier », a déploré M. Dündar. À Izmir (Ouest), des étudiants ont été arrêtés pour avoir crié « Erdogan voleur » lors d’une manifestation. Et une ancienne miss Turquie, Merve Buyuksarac, est menacée d’un procès et de prison pour avoir reproduit sur son compte Twitter un poème satirique qui égratigne le chef de l’État sur fond d’hymne national. « Depuis vingt ans que je suis militante des droits de l’homme, je ne me souviens pas de pire période pour la liberté d’expression en Turquie », résume une responsable de l’Association turque des droits de l’Homme (IHD), Sebla Arcan.
« Respecter la fonction du président »
La plupart de ces dossiers sont ouverts en vertu de l’article 299 du Code pénal turc, qui punit d’une peine maximale de quatre ans de prison toute personne jugée coupable d’avoir « porté atteinte à l’image du président ». Depuis son élection en août dernier, M. Erdogan, un grand habitué des plaintes pour diffamation ou insulte pendant ses onze ans à la tête du gouvernement, a redonné une nouvelle jeunesse à cette disposition, jusqu’alors rarement utilisée. Avocate au barreau d’Istanbul, Benan Lona a recensé 84 dossiers ouverts sur cette base.
Le Premier ministre Ahmet Davutoglu a totalement assumé le recours à l’article 299. « Tout le monde doit respecter la fonction du président », a-t-il récemment déclaré. Après l’attentat contre le journal satirique français Charlie Hebdo, M. Davutoglu avait répété que la liberté d’expression ne signifiait pas « liberté d’insulter ». Le mois dernier, M. Erdogan a lui-même justifié ses plaintes en expliquant qu’il exerçait simplement son « droit à l’autodéfense ».
« Culture autoritaire »
L’argument fait sortir de leurs gonds ses adversaires politiques, qui dénoncent de plus en plus violemment la « dictature » exercée par l’actuel président et réclament l’abrogation pure et simple du fameux article 299. « Cette culture politique autoritaire qui ne tolère pas la critique constitue une sérieuse entrave aux libertés », s’indigne Aykan Akdemir, un député du principal parti d’opposition, le Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate).
À l’étranger, les alliés traditionnels d’Ankara s’inquiètent eux aussi ouvertement. « L’idée que quelqu’un, rédacteur en chef, lycéen de 16 ans ou chauffeur de taxi, risque des poursuites et même la prison pour avoir exprimé son opinion dans une réunion publique ou sur un réseau social est problématique », a estimé un responsable du département d’État américain en charge des droits de l’Homme, Thomas Melia. Il arrive toutefois que cette nouvelle « criminalisation » de la vie politique turque se retourne contre son principal utilisateur. Mardi, un tribunal a condamné M. Erdogan à payer 10 000 livres turques (3 500 euros) de dommages et intérêts à un sculpteur dont il avait qualifié une des oeuvres de « monstruosité ». L’avocat du président avait plaidé une simple « critique ». Le juge a finalement estimé qu’il s’agissait d’une « insulte ».
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