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Liberation, le 16/11/2023
Vu d’Istanbul
par Killian Cogan, correspondant à Istanbul
Si la cause palestinienne galvanise la base islamo-nationaliste du président turc, dans le camp de l’opposition laïque, elle suscite plutôt le malaise.
Lors d’une manifestation de soutien aux Gazaouis, le 12 novembre à Istanbul. (Dilara Senkaya /Reuters)
A quelques encablures de la mosquée Sainte-Sophie, plusieurs dizaines de femmes se sont réunies mercredi 16 novembre sous un chapiteau pavoisé de drapeaux turcs et palestiniens. «Cela fait deux semaines qu’on vient ici tous les jours pour manifester car on est très en colère contre l’Etat assassin d’Israël et les pays qui le soutiennent comme les Etats-Unis», explique Fatma Türk, voile bleu chatoyant et keffieh sur les épaules. «Notre président est un grand ami des Palestiniens et il fait ce qu’il peut, mais il ne peut pas régler la situation tout seul. Les Etats musulmans doivent s’unir», plaide la quinquagénaire.
«Moi, je voudrais que le gouvernement turc mette en place un embargo économique contre Israël, renchérit, exaltée, Nihan Öztürk, 52 ans. Le Hamas n’est pas une organisation terroriste. Les attaques qu’ils ont menées contre les Israéliens ne sont pas jolies à voir, c’est vrai. Mais ce sont des résistants, comme nous, les Turcs, qui avons résisté lors de notre guerre d’indépendance contre les Occidentaux !» insiste-t-elle, assise sur une chaise en plastique.
Si Recep Tayyip Erdogan a d’abord opté pour une position plutôt équilibrée après l’attaque du 7 octobre, condamnant la «mort des civils» des deux côtés, trois semaines plus tard, il s’en prend violemment à l’Etat hébreu et à l’Occident, qualifiant le Hamas de «mouvement patriotique». Ainsi le président turc a-t-il enterré une réconciliation entamée avec Israël un an plus tôt et recouvré l’aura de défenseur indéfectible des Palestiniens qu’il s’est conférée au cours des dix dernières années.
«Pas la priorité»
Mais au-delà des supporteurs d’Erdogan, la cause palestinienne ne fait pas l’unanimité au sein de l’opinion publique turque. Dans les rassemblements de soutien à la Palestine qui ont eu lieu à Istanbul au cours des dernières semaines, la prépondérance du registre islamiste était frappante. Outre l’extrême gauche, dont la présence paraît bien marginale face aux islamo-nationalistes qui brandissent le drapeau du Hamas, aucune autre tendance politique n’était vraiment visible.
Ainsi, selon un sondage du centre de recherche Metropoll publié le 25 octobre, 34,5 % des personnes interrogées souhaitent que la Turquie se tienne à l’écart du conflit ; 26,4 % qu’elle agisse comme puissance médiatrice ; 18,1 % qu’elle soutienne la Palestine mais pas le Hamas ; et 11,3 % qu’elle se range derrière le Hamas. «Pour la plupart des Turcs, le conflit israélo-palestinien n’est simplement pas la priorité», résume Sinem Adar, une sociologue à l’Institut allemand des affaires internationales.
C’est que dans le camp de l’opposition laïque, on éprouve un certain malaise vis-à-vis de la cause palestinienne, tant elle est accolée à l’islam politique. «Si la société turque a longtemps été caractérisée par un sentiment propalestinien quasi unanime, depuis quelque temps celui-ci s’est scindé selon les lignes de fracture politiques propres à la Turquie, pointe Gönül Tol, une politiste au Middle East Institute, installé à Washington. Chez les nationalistes laïques, le Hamas est perçu comme un mouvement islamiste au même titre que les Frères musulmans soutenus par Erdogan dans le sillage des révoltes arabes de 2011, poursuit-elle. Dans ce contexte, il y a une réticence à se positionner en faveur de la Palestine.»
Un étendard polémique
Un malaise lié aussi au ressentiment anti-arabe grandissant qui a accompagné l’arrivée de plusieurs millions de réfugiés syriens sur le sol turc, selon la chercheuse. «Il y a une peur que la Turquie accueille davantage de réfugiés arabes en provenance de Gaza», avance Gönül Tol. Près d’une semaine après l’attaque du Hamas, Umit Ozdag, le président du parti xénophobe de la Victoire (Zafer), qui a contribué à orienter le débat politique vers l’extrême droite durant la campagne présidentielle en mai, a lancé que «la Palestine n’était pas la cause des Turcs, mais celle des Arabes».
Ozgür Ozel, le nouveau leader du Parti républicain du peuple (CHP), a quant à lui décrit le Hamas comme une «organisation terroriste» tout en condamnant la «terreur de l’Etat d’Israël». «C’est extrêmement embarrassant pour la Turquie qu’Erdogan rejette le caractère terroriste du Hamas», affirmait-il le 26 octobre. La semaine dernière, l’apparition d’un gigantesque étendard à l’effigie d’Abou Obeida, le porte-parole des brigades Al-Qassam (la branche militaire du Hamas), sur les murailles de Constantinople, dans l’ouest d’Istanbul, a suscité une vive polémique. Le maire de la ville, Ekrem Imamoglu, d’opposition, l’a immédiatement fait retirer.
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