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La Turquie a en effet mené ses premières frappes aériennes contre les positions djihadistes en Syrie avec l’envoi de trois chasseurs F16. AFP
L’Express avec AFP, le 24/07/2015
Propos recueillis par Pauline Chateau
La Turquie s’est résolument engagée dans la lutte contre le groupe Etat islamique en menant vendredi ses premières frappes aériennes. Décryptage de Jean Marcou, professeur à Science Po Grenoble, spécialiste du Moyen-Orient.
C’est un tournant. La Turquie a mené vendredi ses premières frappes aériennes contre les positions djihadistes en Syrie avec l’envoi de trois chasseurs F16. En outre, la police a procédé à un vaste coup de filet antiterroriste dans tout le pays: 251 personnes ont été arrêtées. Comment en est-on arrivé là alors que la Turquie tolérait la présence des combattants de l’EI sur son sol? Quelles peuvent être les conséquences pour Daech? Analyse de Jean Marcou, co-éditeur du site de l’Observatoire de la vie politique turque et enseignant-chercheur à Science Po Grenoble.
L’attentat à Suruç lundi dernier constitue-t-il l’élément déclencheur de cette intervention militaire?
Cet attentat a eu un retentissement dans toute la Turquie. De fait, de jeunes turs ont perdu la vie ce qui a suscité une profonde émotion dans tout le pays. Ces événements ont mis en lumière la position ambiguë du gouvernement turc face à Daech. Longtemps, la Turquie a ménagé l’organisation islamiste pour ne pas faire le jeu des Kurdes syriens. Ces derniers constituent une branche du PKK (le Parti des Travailleurs du Kurdistan), qui lutte militairement contre le pouvoir turc depuis des années pour la création d’un Etat autonome kurde. Résultat, l’EI a pu s’installer en Turquie, faire aisément passer des armes et ses combattants.
Qu’est-ce qui a conduit à ce revirement?
Si la Turquie a « toléré » l »organisation, leurs relations étaient loin d’être apaisées, et elles sont même devenues beaucoup plus conflictuelles ces derniers mois. La prise d’otage par le groupe Etat islamique au consulat turc de Mossoul en juin 2014 est sûrement le premier indicateur. Une cinquantaine de personnes ont été prises en otage et relâchées deux mois après d’intenses négociations. La prise du tombeau de Suleiman Chah, à quelques centaines de mètres de la frontière turque en Syrie, au début de l’année en 2014, a également fait réagir la Turquie. C’est un lieu hautement symbolique puisqu’il s’agit du tombeau du grand-père de la dynastie ottomane. Après plusieurs mois, le gouvernement a finalement lancé une opération militaire pour évacuer et relocaliser le mausolée.
La Turquie a pris conscience qu’elle avait joué avec le feu. Résultat, les autorités ont durci le ton, multiplié les contrôles et les arrestations. En réaction, l’Etat islamique a répliqué sur le terrain, avec l’attentat à Suruç et un affrontement direct à la frontière jeudi. Nous pouvons nous attendre à de nouvelles frappes du groupe islamiste dans les jours qui viennent.
En quoi l’engagement de la Turquie peut changer la donne dans la lutte contre Daech?
Grâce aux négociations menées avec les Etats-Unis, Erdogan a ouvert la base aérienne d’Incirlik pour que la coalition puisse poursuivre la lutte contre l’EI. Cela change véritablement la donne. Pour autant, je crois qu’il est nécessaire de rester prudent. Pour l’instant, la Turquie n’a pas engagé d’action terrestre en Syrie. En outre, le pays a cette tradition de ne pas intervenir à l’extérieur qui date de la Première Guerre mondiale, avec la chute de l’Empire ottoman. Au-delà des réticences à mener une intervention extérieure, la Syrie est un véritable guêpier où il est extrêmement risqué de s’aventurer. La Turquie n’a sûrement pas envie d’aller jouer les janissaires pour les Occidentaux.
D’autres solutions sont envisagées pour lutter contre Daech: la constitution d’une zone tampon et une fermeture de la frontière avec la Syrie. La seconde option peut réellement affaiblir l’organisation, car la frontière turque constitue sa principale source en terme de militants et d’approvisionnement. Pour cette raison, l’organisation Etat islamique risque de multiplier les attaques pour conserver une frontière poreuse.
Mais le contexte politique intérieur est très délicat. Depuis le résultat des élections législatives, nous avons affaire à un gouvernement intérimaire, avant la formation d’un gouvernement de coalition. Avec cette intervention militaire, Erdogan joue sa présidence. La question est la suivante: va-t-il bénéficier de la lutte contre l’EI pour se présenter comme « un père de la nation »? Ou bien cette intervention va profiter à l’opposition? L’opinion publique reste très critique vis-à -vis du pouvoir.
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