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Courrier International, le 25/12/2023
La lutte armée contre la guérilla du PKK est devenue un axe majeur de la politique et de la popularité du gouvernement islamo-nationaliste. Mais alors que l’armée affronte des combattants retranchés en Syrie, une partie de l’opposition remet en question cette stratégie, et une opération dont les objectifs n’ont pas été clairement définis.
De la fumée s’élève le 25 décembre de Qamishli, dans le nord-est de la Syrie, où l’armée turque mène des frappes en représailles, après la mort de ses 12 soldats. Photo DELIL SOULEIMAN / AFP
La guerre que se mènent la guérilla kurde du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et les forces de sécurité turques continue de faire des victimes et d’empoisonner l’atmosphère politique en Turquie.
Né en 1978, le PKK porte, par l’action armée, des revendications d’autonomie de la minorité kurde et d’émancipation sociale et économique. L’État turc s’oppose historiquement à ces revendications par volonté d’unité nationale, religieuse et ethnique. Et, plus récemment, pour des raisons de manœuvres politiques.
Depuis avril 2022, Ankara s’est lancé dans une vaste offensive dans les montagnes du nord de l’Irak, où les combattants kurdes se sont retranchés, notamment dans des grottes et des tunnels creusés dans la roche. Les 22 et 23 décembre, saisissant l’avantage d’une tempête de neige qui réduisait le champ de vision à quelques mètres et empêchait le déploiement de moyens aériens, des membres du PKK ont attaqué un poste avancé de l’armée turque, rapporte le média en ligne Bianet. L’attaque, dont Rojava Network (un compte de veille d’information prokurde) relaie la vidéo ci-dessous, aurait causé la mort de 12 soldats et fait 10 blessés dans les rangs de l’armée turque.
Extended Video of the #PKK operation targeting Turkish invaders during extreme weather condition pic.twitter.com/UPQr55ybxK
— Rojava Network (@RojavaNetwork) December 24, 2023
Douze “martyrs”
En réponse, la Turquie a lancé une campagne de bombardements contre les forces du PKK en Irak, mais aussi contre les Kurdes de Syrie des Forces démocratiques syriennes, qu’Ankara accuse d’être liés au PKK et qui combattent toujours, dans les régions qu’elles contrôlent au nord-est du pays, les réminiscences de l’organisation État islamique, avec le soutien de la coalition internationale. “Vingt de nos avions F-16 ont bombardé jusqu’à 120 kilomètres à l’intérieur des frontières irakiennes et syriennes et ont tué 30 terroristes”, se félicite le quotidien progouvernemental Sabah.
Cette nouvelle vague de 12 “martyrs”, comme ils sont appelés dans la presse turque, contribue à tendre encore davantage la société, alors que le président Recep Tayyip Erdogan a fait du sujet de la lutte contre le “terrorisme” un axe majeur de sa politique. En 2015, après avoir été défait aux élections générales, il avait mis un terme au processus de paix entamé en 2013 avec le PKK et avait forgé son alliance avec l’extrême-droite turque du MHP.
Depuis, l’opinion turque est chauffée à blanc par les discours de la coalition au pouvoir. Ces derniers jours, les réseaux sociaux turcs regorgent de vidéos macabres récentes ou anciennes, montrant des exécutions de prisonniers du PKK ou des mutilations et humiliations infligées à des cadavres de femmes combattantes ; ces images sont applaudies et commentées par de très nombreux internautes.
Le leader de l’opposition pris à partie lors des funérailles d’un soldat
Dimanche 24 décembre, alors qu’il assistait à l’enterrement d’un des soldats, le nouveau leader du principal parti d’opposition (CHP), le laïc et nationaliste Özgür Özel, accusé par les islamos-nationalistes d’être trop “mou” sur ce sujet et de chercher une coalition avec le principal parti kurde du pays, a été chahuté, copieusement hué par la foule et contraint de quitter précipitamment les lieux.
Même dans les colonnes du quotidien nationaliste Cumhuriyet, des critiques sont émises contre l’opération militaire menée depuis près de deux ans en Irak, qui a fait de nombreux morts dans les deux camps et n’a pas permis de déboucher sur des résultats tangibles. “Cette opération est mauvaise au plan tactique comme stratégique, je le dis depuis le début”, critique ainsi Orkun Özeller, un colonel à la retraite dont les propos sont repris par le journal d’opposition.
“Qu’espérait-on avec cette opération ? Tuer tous les terroristes dans la zone ? Est-ce même possible ? Et quelle était l’étape d’après ? Avancer vers Mossoul ?”
L’ancien militaire met en avant les difficultés en termes de droit international auxquelles se heurte l’opération mais aussi ses limites au plan militaire, avec l’étirement dangereux des lignes de ravitaillement.
Plus de sang et de désir de vengeance
“Creuser des tombes plutôt que de faire la paix”, titre, de son côté, un article du site d’opposition Gazete Duvar. “Plutôt que de régler la question kurde par le biais du droit et de la justice pour tous, l’on multiplie les opérations militaires ou les assassinats ciblés dans tous les pays de la région, mais cela ne mène qu’à plus de tensions avec nos voisins, plus de sang et de désir de vengeance”, se désespère le journaliste de ce média de gauche.
Le conflit ne cesse d’avoir des répercussions brutales sur le sol turc. Ainsi, le 17 décembre, Imrak, un ouvrier du textile de 32 ans, raconte comment il a été enlevé en pleine rue, à Istanbul, par des hommes se présentant comme des membre des forces de sécurité et qui, l’accusant de liens avec le PKK lui ont proposé de travailler comme indicateur rémunéré. Devant son refus et ses dénégations, il a ensuite été passé à tabac, torturé, puis violé à l’aide d’une bouteille, ses agresseurs menaçant de diffuser sur Internet des vidéos de son viol s’il refusait de coopérer, rapporte l’agence de presse kurde de Turquie ANF.
Par ailleurs, dimanche 24 décembre, dans la ville de Diyarbakir, majoritairement kurde, 42 membres de la branche jeunesse du parti prokurde ont été arrêtés à l’issue d’un congrès pour “propagande terroriste”, rapporte la BBC Türkçe.
Courrier international
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