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« On ne soutient pas Erdogan » : les supporters turcs font campagne avant le deuxième tour de la présidentielle

L’Equipe, le 25/05/2023

Correspondance spéciale à Istanbul, Ines Gil et Hugo Lautissier

 

Alors que le second tour de l’élection présidentielle a lieu, dimanche, entre le sortant Recep Tayyip Erdogan et Kemal Kiliçdaroglu, la contestation, dans un régime autoritaire, vient régulièrement des tribunes de foot. Notamment du groupe Carsi, lié à Besiktas.
 
 

Des supporters de Besiktas dans un bar d’Istanbul pendant le match à Adana, dimanche (4-1). (I. Gil/L’Équipe)

 
 
 
 
« Besiktas entre sur le terrain ! » Installé dans son bar, l’Esperi, Cem surveille le début du match qui oppose son club à Adana Demirspor (4-1, dimanche). Le petit pub sombre situé dans une ruelle animée du quartier Besiktas, sur la rive européenne d’Istanbul, n’a rien d’un repaire de supporters. En lieu et place des photos de joueurs et des maillots blanc et noir dédicacés, des citations d’intellectuels turcs s’affichent comme autant de slogans sur les murs de l’établissement. Pourtant, le patron est à l’origine du groupe de supporters, Carsi, et son bar est aujourd’hui un point de convergence pour les ultras du club. « Je suis prêt à mourir pour le club, mais je ne verse pas dans la récupération », explique-t-il, l’air apaisé.
 
En 1980, il est âgé de 15 ans quand il fonde Carsi avec un groupe d’amis : « Cela signifie « marché ». J’étais jeune quand j’ai perdu ma mère, j’ai grandi à l’orphelinat. Avec ce nom, on voulait montrer qu’on était nous-mêmes des enfants du marché, et que l’on comptait s’occuper de notre quartier. Jusqu’aux années 1990, c’était un monde très violent, j’ai pris des balles, des coups de couteau… » Le groupe fonctionne sans hiérarchie, et chacun peut s’en revendiquer. Cem se tourne vers le match, alors que Vincent Aboubakar marque. « C’est le meilleur joueur de Besiktas », dit-il en lâchant un sourire.

 

Les chances de titre aussi minces que celles de l’opposition au deuxième tour de la présidentielle
 
Ce jour-là, ce n’est pas l’affluence des grands soirs à l’Espiri. La plupart des supporters ont fait le déplacement à Adana, au sud du pays, ou Besiktas jouait l’une de ses dernières cartes dans la course au titre : à trois journées de la fin du Championnat – et deux seulement pour Besiktas (*) -, les Aigles noirs, troisièmes, comptent 5 points de retard sur le leader, Galatasaray. Certains fans estiment les chances de remporter le titre égales à celles de l’opposition au deuxième tour de la présidentielle, dimanche : quasi nulles.
 
 
(*) Hatayspor et Gaziantep, situés proches de l’épicentre du séisme du 6 février et durement touchés, se sont retirés du Championnat, mais conserveront leur place en D1 la saison prochaine.

Un supporter débarque, anxieux. « Je préfère ne pas donner mon nom, j’ai peur des conséquences si (Recep Tayyip) Erdogan est réélu », affirme d’une voix tremblante l’homme qui se fait appeler Zaza. « C’est un mot kurde, j’appartiens à cette ethnie. Kurdes, Alevis, communistes… Carsi accueille tout le monde, même les partisans de l’AKP (le Parti de la justice et du développement, fondé par Erdogan en 2001). En revanche, on ne soutient pas Erdogan. »

Malgré les risques, les supporters de Carsi n’hésitent pas à afficher leur opposition au gouvernement. En 2013, ils étaient en première ligne du mouvement social de Gezi – une protestation qui a duré près de trois mois, causé 7 morts, près de 8 000 blessés et plus de 3 000 arrestations. Dix ans plus tard, 35 d’entre eux, dont Cem, sont encore poursuivis pour « tentative de coup d’État ». Une épée de Damoclès qui menace jusqu’à l’existence du groupe de supporters.

« On veut que Kiliçdaroglu gagne. Est-ce qu’il a ses chances ? Je l’ignore »
« Zaza », supporter anonyme de Besiktas

 
Dernière action choc, il y a trois mois : ils ont lancé des milliers de peluches lors de la réception d’Antalyaspor (0-0, le 26 février), en hommage aux enfants morts dans le tremblement de terre du début du mois de février qui a fait plus de 50 000 victimes au total, appelant à cette occasion à la démission du gouvernement. Un geste fort considérant le climat autoritaire, d’autant plus que depuis 2010 les slogans politiques sont interdits pendant les matches.
 
Si le groupe se dit apolitique, dans les conversations, l’animosité contre Erdogan est palpable. « On veut que (Kemal) Kiliçdaroglu gagne. Est-ce qu’il a ses chances ? Je l’ignore. Au premier tour (49,5 % des voix pour Erdogan, 44,9 % pour Kiliçdaroglu), dans ma région à majorité kurde, l’AKP a remporté beaucoup de voix. C’est impossible », soupire Zaza. Il saisit son téléphone. « Après le tremblement de terre, Carsi s’est mobilisé pour aider les victimes, car le gouvernement était absent. » Il fait défiler des photos de l’aide humanitaire acheminée par les supporters depuis Istanbul. « J’ai passé un mois dans les régions sinistrées. On est encore en contact avec les victimes pour acheter des billets de match aux enfants, cela leur fait du bien psychologiquement. »

Un engagement de longue date

Déjà mobilisé après le tremblement de terre à Van en 2011 (604 victimes), Carsi reste fidèle à son ADN : la défense des plus démunis. « Ils étaient sur place pour aider les victimes avant même les autorités publiques », confirme Umut Senol, membre du conseil d’administration du club de Besiktas, également au conseil municipal d’Istanbul. « Ils ont été très efficaces. J’ai beaucoup de respect pour Carsi. » En Turquie, les supporters entretiennent généralement des relations cordiales avec la direction des clubs. « On respecte les dirigeants, affirme Cem, on ne joue pas sur le même terrain. Ils sont dans le système, nous, on est hors système. On est contre tout le monde, même contre nous-mêmes. »
La question de la sécurité et du droit en tribunes
 
Quelques jours après la victoire, en terrasse, des supporters savourent. Ayben, 43 ans, une femme aux cheveux courts et à la robe excentrique, fréquente Carsi depuis ses 15 ans. Elle n’est plus retournée voir un match au stade depuis l’introduction du Passolig en 2014, un moyen de paiement dématérialisé pour assister aux matches. « Ils ont instauré Passolig avec des arguments de sécurité dans les tribunes, mais le gouvernement veut surtout nous ficher. C’est un problème global en Turquie », explique celle qui arbore un tatouage « Besiktas » sur le bras droit.
 
À une table voisine, trois supporters enchaînent les pintes de bière. Ils se remémorent des anecdotes de la vie du club, comme cette fois où Timo Werner, alors joueur de Leipzig, est sorti d’un match de Ligue des champions contre Besiktas après trente-deux minutes de jeu, victime d’étourdissements dus au vacarme des supporters stambouliotes (2-0, le 26 septembre 2017). Les supporters détiennent toujours le record du stade le plus bruyant du monde, devançant de 10 décibels le précédent record de leurs rivaux, Galatasaray.

« Le stade est notre lieu de culte. En déplacement, on collecte juste assez d’argent pour une soupe sur un trajet de douze heures et on se gave de pain. On donne tout pour aller au match, ça se ressent dans les tribunes parce que c’est notre raison d’être », explique Toma. Les trois amis reviennent du déplacement à Adana. Là-bas, dans la plus pure tradition de Carsi, ils ont chanté la marche d’Izmir, un hymne au sécularisme, aux libertés et au système parlementaire, avant de scander : « Nous ne voulons pas du Hezbollah au Parlement », en référence aux quatre sièges remportés par le parti islamiste Hüda Par sur la liste de l’AKP lors des élections législatives. Toma, Yacup et Serhun étaient jusque-là interdits de stade à domicile : ils seront probablement aussi suspendus de match à l’extérieur. C’était leur baroud d’honneur avant le deuxième tour.

« Lorsqu’on me demande pourquoi je reste en Turquie, je réponds que je ne peux pas m’éloigner du club »
Serhun, supporter de Besiktas

 
 
La discussion dérive sur la situation en Turquie, sur Erdogan, qui, dans sa fièvre conservatrice, s’en prend au mode de vie des supporters en augmentant les taxes sur l’alcool dans les bars. « On est tous devenus des apprentis chimistes ces derniers temps », plaisante Toma. Puis sur la crise économique. « Si vous voulez un appartement à Besiktas aujourd’hui, il faut trois salaires de fonctionnaire », déplore Yakub, un informaticien de 48 ans. Serhun, 30 ans, le plus jeune de la tablée, balaie tout ça d’un revers de la main : « Lorsqu’on me demande pourquoi je reste en Turquie, je réponds que je ne peux pas m’éloigner du club. Pour que je quitte le pays, il faudrait que Besiktas parte avec moi. »

Un sport très politique

En Turquie, le football est un réservoir de votes sans fin ainsi qu’un moyen de contrôle de la population. Le président Recep Tayyip Erdogan, 69 ans, était lui-même un footballeur semi-professionnel avant d’embrasser une carrière politique. « À Besiktas, son parti, AKP, a tenté d’imposer son propre groupe de supporter, « Eagle 1453 ». Sans succès, mais ça montre que la question n’est pas prise à la légère », rappelle Gökçe Tuncel, chercheuse à l’École des hautes études en sciences sociales, qui a publié un article sur la politisation du groupe de Carsi. Le club du quartier de naissance du président à Istanbul, Kasimpasa, a par exemple fait l’objet d’investissements massifs qui ont abouti à sa remontée en D1 en 2012. Dans l’atmosphère autoritaire de la Turquie actuelle, le football est de moins en moins un espace de contestation. Lors d’un match de Fenerbahçe après le double tremblement de terre, au mois de février, le gouvernement avait fait baisser le volume du match à la télévision quand les supporters ont scandé des slogans contre le pouvoir.

 

 

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