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Le Figaro, le 20/10/2020
Par Thierry Clermont
PORTRAIT – L’auteur suisse d’origine turque, qui ne cesse d’écrire depuis qu’il a quitté le monde des affaires, vient de publier son quatorzième roman.
«Recroquevillée sur un matelas posé à même la terre battue, la fillette pressait contre son petit corps une vieille couverture. Elle s’y accrochait par angoisse, plus encore que pour se protéger du froid qui régnait dans le cabanon.» Ainsi débute Rachel et les siens (Grasset), le quatorzième roman de Metin Arditi. Le flamboyant portrait d’une femme, tout au long de 500 pages qui nous mènent de Jaffa en 1917 à Tel-Aviv en 1982, à travers les soubresauts et les retournements de l’Histoire.
Rien ne vaut la puissance du roman, qui peut aller jusqu’à ébranler nos certitudes
Metin Arditi
Confortablement installé dans le salon d’un palace parisien, Metin Arditi, 75 ans, citoyen suisse d’origine turque, boulimique d’écriture depuis qu’il a lâché le monde des affaires, nous confie: «Rachel s’est imposée à moi. Voilà plus de dix ans qu’elle me poursuit et me taraude, précisément depuis mon voyage en Israël en 2009, pour le compte de la fondation Les Instruments de la paix.» Cette année-là , Arditi venait de mettre sur pied avec le poète et diplomate palestinien Elias Sanbar cette institution destinée à favoriser l’éducation musicale des enfants de Palestine et d’Israël.
Le mécénat, Metin Arditi le pratique de longue date. En 1988, il a créé la Fondation Arditi qui attribue une quinzaine de prix annuels aux diplômés de l’université de Genève et de l’École polytechnique de Lausanne. Quelques années plus tard, on lui doit la restauration à Genève, où il vit, du cinéma Manhattan des années 1950, devenu Auditorium Arditi- Wilsdorf. Pour rester dans le monde de la culture, il a présidé la commission de la construction du musée Martin Bodmer, inauguré en 2003 à Cologny. Quelques années plus tard, il est nommé ambassadeur de bonne volonté de l’Unesco, au moment où paraît son roman Prince d’orchestre. Un titre bien choisi pour ce mélomane élégant et à la courtoisie naturelle, qui avait présidé aux destinées de l’Orchestre de la Suisse romande entre 2000 et 2013. Trois ans plus tard, il créera la Fondation Pôle Autisme de Genève.
Un demi-siècle auparavant, ce fils de la bourgeoisie juive d’Ankara, mis en pension près de Lausanne dès l’âge de 7 ans, avait connu son premier choc musical au cours d’un concert au Victoria Hall de Genève où l’on donnait le Concerto pour violoncelle de Schumann et Les Danses de Galanta du Hongrois Kodaly. Le jeune Metin avait alors 12 ans. «Pour ce qui est de l’écriture, tient-il à souligner, j’ai beaucoup appris de la musique: le sens du rythme, le flux, et ce qu’on appelle en italien le fraseggio, en assistant aux répétitions de l’Orchestre de la Suisse romande. Tout comme mon oreille avait été formée très jeune à plusieurs langues, celles que l’on parlait à la maison: le français, le turc, l’allemand et le ladino, cette sorte d’espagnol parlé par les Juifs de Méditerranée depuis des siècles.» Il poursuit: «J’aime la musique pour sa dimension spirituelle, la musique qui parle à l’âme: celle du Schubert de L’Arpeggione ou des mélodies de Richard Strauss, comme ce sublime Im Abendrot.»
Élève brillant
Retour en arrière. Diplômé de physique et de génie atomique, titulaire d’un MBA à Stanford, consultant dans les années 1970 au cabinet américain McKinsey, rien ne prédestinait l’élève brillant et l’entrepreneur avisé à une carrière littéraire. Fin des années 1980, les affaires personnelles sont florissantes, aussi bien à Paris qu’à Genève; Arditi s’est lancé dans l’immobilier avec succès. Puis vient le doute. L’adolescent, qui avait dévoré Kafka et Maupassant, renoue avec ses premières émotions littéraires en relisant Jean de La Fontaine: «C’est un excellent rappel à l’humilité, une qualité essentielle.» Le temps passe, et finalement, il publie en 1997 un essai, Mon cher Jean, suivi de deux autres, sur Machiavel et sur Nietzsche. Puis vient un premier roman: Victoria-Hall, où l’on retrouve une jeune soprano et un manuscrit inédit de Kafka. Le succès viendra en 2011 avec Le Turquetto, roman historique chatoyant mettant en scène un peintre de la Renaissance, élève du Titien, Juif ottoman, vivant entre Venise et Constantinople. Arditi (cousin du comédien Pierre Arditi) a changé de rubrique, quittant les pages économiques pour rejoindre les colonnes littéraires. Sans doute, ce conseil d’un de ses professeurs lui est-il revenu, qui lui avait lâché: «Accroche ton char à une étoile».
Ce grand amoureux du théâtre et de l’Italie n’en démord pas: «Rien ne vaut la puissance du roman, qui peut aller jusqu’à ébranler nos certitudes.» Le succès appelant le succès, au retentissement de son subtil et impertinent Dictionnaire amoureux de la Suisse succède l’engouement et la curiosité pour son ouvrage singulier sur l’esprit français. Dans le premier, il nous baladait en multipliant les entrées, depuis le chef Ernest Ansermet jusqu’à Zurich et la Kronenhalle, en passant par Nicolas Bouvier, Giacometti, Roger Federer ou encore la philosophe Jeanne Hersch qui l’a marqué, sans oublier Crans-sur-Sierre ou le chocolat Toblerone. Dans Le Dictionnaire amoureux de l’esprit français , il faisait l’éloge du souci constant de l’élégance comme valeur suprême, celle qui sait charmer et ravir.
Auparavant, il avait rendu un hommage intime à la Grèce (qu’il fréquente chaque été depuis un demi-siècle), berceau de son épouse Ileana, dans L’Enfant qui mesurait le monde, et avait brossé le portrait de son père (Mon père sur mes épaules). Son prochain roman, déjà bien avancé, lui permettra de renouer avec le monde de la peinture, qu’il avait déjà illustré à plusieurs reprises.
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