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Le Huffington Post, le 22/02/2016
Par Olivier d’Auzon,
Ecrivain, juriste et consultant auprès de la Banque mondiale, auteur du livre « Le grand échiquier de Poutine »
L’attentat qui a visé Ankara le 17 février 2016, a fait une trentaine de morts parmi des militaires.
On s’y attendait, mais le gouvernement turc a accusé le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et son pendant syrien le PYD d’avoir perpétré cet énième attentat.
Dans le même temps en Syrie, les forces loyalistes et ses alliés, dont les Kurdes sont en passe de couper l’axe de ravitaillement entre Alep et la frontière turque.
Or, pour le Président Erdogan comme pour son Premier ministre Ahmet Davutoglu, l’Euphrate constitue assurément un rubicon qu’il convient de ne pas franchir. Dans cette perspective, il faut empêcher à tout prix, le PYD de franchir ce fleuve.
Quand les Kurdes ont leur propre agenda
Dans la bataille d’Alep entamée début février 2016, les forces kurdes ont ainsi tout à la fois neutralisé le siège d’Afrine imposé depuis plus d’un an par les rebelles islamistes, et le Front al-Nosra, bénéficiant au premier chef des frappes aériennes russes.
Et afin de relier les deux cantons d’Afrine et de Kobané, ils se préparent à la prochaine bataille contre l’EI, notamment à l’est de la province d’Alep.
Mais qu’on se le dise, pour les Kurdes, il ne s’agit ni de s’aligner ni sur le régime ni avec les rebelles. « Nous n’avons rien à avoir avec la bataille du régime », peste Salah Jamil, un reponsable du PYD, principal parti kurde de Syrie chapeautant les YPG. « Nous avons combattu Al-Nosra et d’autres factions qui suivent la stratégie turque parce qu’ils ont assiégé nos régions et bombardé nos villages ».
Le rêve des Kurdes n’est-il pas de connecter les trois « cantons » kurdes -Afrine et Kobané dans la province d’Alep et Jaziré dans la province de Hassaké- en vue d’une autonomie à l’image de leurs frères irakiens? » s’interroge le géographe et expert de la Syrie Fabrice Balanche.
« Les Kurdes veulent lier Kobané et Afrine (dans Alep) afin que Rojava (Kurdistan syrien) ait une continuité territoriale », renchérit-il.
Les Kurdes sont soutenus par les Russes et les Américains
On le sait, la Turquie considère le PYD et les YPG comme des organisations « terroristes », étroitement liées aux rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui se livrent depuis 1984 à une guérilla meurtrière sur le sol turc.
Or depuis plusieurs semaines, le soutien américain aux Kurdes de Syrie, nourrit les tensions entre Washington et Ankara.
Pour mémoire, Ankara n’a pas du tout apprécié la récente visite De Brett McGurk, l’envoyé spécial de Barack Obama chargé du dossier de la coalition internationale anti-Djihadiste à l’état- major des YPG.
Et il y a plus, le 16 février 2016, l’ambassadeur des États-Unis à Ankara John Bass a bel et bien été convoqué au ministère turc des Affaires étrangères après que le porte-parole du département d’État américain John Kirby eut réaffirmé que le PYD n’était pas un mouvement « terroriste ».
Les relations entre Ankara et Washington vont davantage se crisper
Pour l’heure, on ne sait pas encore si les Américains utiliseront les Kurdes syriens pour des intérêts tactiques immédiats ou à plus long terme . Si c’est la deuxième option qui l’emporte, les relations entre Ankara et Washington vont davantage se crisper.
Mais on saurait oublier les Russes qui soutiennent eux aussi les Kurdes de Syrie.
De fait, les Russes appuient Bachar El-Assad et sont à couteaux tirés avec Ankara depuis la destruction d’un bombardier russe par l’aviation turque en novembre 2015.
Et une délégation de Kurdes syriens a d’ailleurs ouvert très récemment un bureau de représentation à Moscou.
Dans ce contexte, les Turcs redoutent que ce double soutien de Washington et de Moscou ne permette aux Kurdes syriens, de contrôler la quasi-totalité de la zone frontalière de la Turquie.
Pour la Russie, la question kurde fait d’ailleurs remarquer Fabrice Balanche est un aiguillon qui vise à créer des frictions entre Ankara et Washington.
De plus, il va sans dire que Moscou et Washington ne peuvent ignorer les Kurdes qui sont la principale force combattant les Djihadistes.
Pour l’heure, la question qui taraude le plus les Turcs, n’est pas tant de savoir comment rentrer en Syrie, que de savoir comment la quitter.
Et même s’il y a des voix en Turquie qui militent pour une intervention en sol en Syrie- comme si c’était la dernière chance pour l’Empire ottoman de jouer un rôle important dans le conflit syrien- les frappes aériennes sont assurément les moins risquées pour la Turquie.
De fait, si la Turquie entrait en Syrie, il lui faudrait éviter à la fois les Russes et les Américains.
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