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Le Point, le 20/02/2016
Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan rivalisent d’anathèmes l’un contre l’autre. Entre le tsar et le sultan se rejoue une rivalité ancestrale.
PAR PIERRE BEYLAU
Poutine et Erdogan se serraient encore la main au G20 à Antalya. Depuis, la Turquie a abattu un avion de chasse russe et les deux hommes rivalisent d’invectives. © AFP/ Pan Chaoyue
La crise syrienne a réveillé la rivalité ancestrale entre les empires russe et ottoman. Avec, en arrière-plan, des enjeux stratégiques qui n’ont guère changé : l’accès aux mers chaudes, l’influence sur l’Asie centrale et le Caucase.
Le tsar et le sultan : le feuilleton semble sorti des pages jaunies d’un vieux manuel d’une époque révolue où l’on apprenait encore l’histoire. Il est pourtant tragiquement actuel. Moscou et Ankara échangent quotidiennement des invectives et fulminent des anathèmes vengeurs l’un contre l’autre. Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan bombent le torse et font cliqueter les sabres. La tension monte. Les Turcs, membres de l’Otan, menacent d’invoquer l’article V du traité de l’Atlantique Nord. Celui-ci prévoit de prêter assistance à un pays membre victime d’une attaque armée.
Erdogan sait pertinemment que la probabilité que l’Alliance réponde à une éventuelle demande de cet ordre est à peu près aussi crédible que de voir un jour l’Otan envoyer des troupes sur la planète Mars. Mais il fait bouillir la marmite tout en pratiquant le billard à trois bandes. La chasse turque a même, le 24 novembre dernier, abattu un appareil russe. Les Turcs vouent aux gémonies Bachar el-Assad que les Russes tiennent à bout de bras et soupçonnent Moscou de soutenir en sous-main les Kurdes, bête noire d’Ankara.
Le contrôle des détroits
La crise syrienne a, en fait, servi de révélateur et ranimé le grand jeu stratégique entre les deux puissances. L’affaire ne date pas d’hier. Depuis plus de trois siècles, Russes et Turcs se disputent le contrôle des Balkans, des détroits de la mer Noire et des zones d’influences dans le Caucase ou l’Asie centrale.
En 1700, après quatorze ans de guerre (1686-1700) et une expédition russe contre les Tatars de Crimée (en 1695), Pierre le Grand arrache à la Sublime Porte une concession cruciale : la Russie prend pied sur les rives de la mer d’Azov (traité de Constantinople). Le tsar crée une marine de guerre et fonde le port de Taganrog. Objectif : l’accès à la mer Noire et à la Méditerranée.
Au fil des siècles, l’objectif d’atteindre les mers chaudes est un objectif constant de la Russie. Mais il y a un obstacle : l’Empire ottoman, qui contrôle les détroits. Les guerres, les traités, les trêves se succéderont, mais les données de l’équation demeureront intangibles.
En 1774, le traité de Koutchouk-Kaïnardji (actuellement en Bulgarie) met fin à une nouvelle guerre russo-turque. Catherine II obtient de l’Empire ottoman la libre circulation dans les détroits pour la marine russe, ainsi que la protection des chrétiens orthodoxes.
Au milieu du XIXe siècle, Nicolas Ier veut sécuriser l’accès de sa flotte en Méditerranée. Profitant de la décrépitude de l’Empire ottoman, « l’homme malade de l’Europe », il cherche à s’assurer le contrôle du détroit du Bosphore (qui relie la mer Noire à la mer de Marmara) et de celui des Dardanelles (qui relie la mer de Marmara à la mer Égée). Il lance parallèlement une opération en Moldavie et Valachie (l’actuelle Roumanie) sous prétexte de protection des orthodoxes.
Des nostalgies d’empire
L’Angleterre, en rivalité avec la Russie en Asie centrale, ne l’entend pas de cette oreille. Elle parvient à persuader Napoléon III de se joindre à elle dans une désastreuse expédition en Crimée (1853-1856, siège de Sébastopol) qui se solda certes par une défaite russe, mais provoqua des pertes très lourdes côté franco-anglais, pas seulement en raison de la résistance russe, mais surtout à cause du typhus, du choléra.
Le Caucase du Sud et l’Asie centrale sont l’autre champ de manÅ“uvre où s’exerce traditionnellement la lutte d’influence entre les deux pays. L’Azerbaïdjan, le Kazakhstan, l’Ouzbékistan, le Turkménistan, le Kirghizstan, longtemps sous souveraineté russe puis soviétique, ont des liens historiques avec la Turquie. On y parle des langues proches du turc. Moscou, qui a de gros intérêts dans cette zone grise, surveille la politique turque comme le lait sur le feu.
Beaucoup de Russes n’ont jamais totalement admis la dislocation de l’Union soviétique, prolongement de l’empire tsariste, et considèrent, selon une boutade très répandue, que si la disparition du communisme a été une bénédiction, celle de l’URSS est une malédiction. Comme Erdogan tient à peu près le même raisonnement au sujet de l’Empire ottoman, le bras de fer n’est pas près de cesser.
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