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Le Monde, le 01/12/2020
Marie Jégo (Istanbul, correspondante) et Gilles Paris (Washington, correspondant)
Le président élu pourrait ne pas avoir la même indulgence que Donald Trump envers la Turquie, dans le collimateur de Washington sur l’achat des S-400 russes et l’affaire Halkbank.
L’arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche va-t-elle contraindre le président turc, Recep Tayyip Erdogan, à repenser sa politique étrangère ? Plus autoritaire que jamais en interne, engagé sur plusieurs fronts militaires à l’extérieur, M. Erdogan s’est considérablement éloigné des alliés traditionnels de la Turquie – Etats-Unis, Union européenne, OTAN − pour mieux se rapprocher de Moscou, ce qui fait de lui un véritable casse-tête pour l’Alliance atlantique.
Les événements récents pourraient l’obliger à modifier la donne. L’Union européenne s’apprête à discuter d’éventuelles sanctions contre la Turquie pour ses forages dans les eaux territoriales de la Grèce et de Chypre en Méditerranée, les 10 et 11 décembre. Et les intérêts de M. Erdogan se heurtent de plus en plus souvent à ceux de son nouveau partenaire russe. Moscou et Ankara sont dans des camps opposés en Libye, leurs objectifs sont antagonistes en Syrie et, récemment, la Turquie s’est imposée dans l’arrière-cour russe, en soutenant militairement l’Azerbaïdjan dans sa guerre contre les forces arméniennes pour le contrôle de la région disputée du Haut-Karabakh, dans le sud du Caucase.
« Rhétorique belliqueuse »
Avec le départ du président Donald Trump de la Maison Blanche, M. Erdogan perd un allié de poids avec lequel il avait coutume de s’entretenir régulièrement par téléphone, y compris pendant ses parties de golf. Tout au long de son mandat, le président américain sortant a fait preuve d’une grande complaisance à l’égard de son homologue turc, dont il disait être « un grand fan ». M. Erdogan ne trouvera peut être pas la même indulgence chez Joe Biden.
En décembre 2019, M. Biden avait qualifié le président turc d’autocrate et s’était engagé à soutenir l’opposition, suscitant l’ire des politiciens de tous bords en Turquie. Dans un entretien accordé au New York Times, M. Biden n’avait pas ménagé ses mots. « Ce que je pense que nous devrions faire, c’est adopter une approche très différente à son égard maintenant, en indiquant clairement que nous soutenons les dirigeants de l’opposition. » Selon lui, Washington devait « encourager » l’opposition turque pour « affronter et vaincre Erdogan », « pas par un coup d’Etat, mais dans le cadre d’un processus électoral ».
Le conflit du Haut-Karabakh, et surtout le soutien apporté par M. Erdogan à Bakou, a suscité de nouvelles critiques de Joe Biden. Alors que Donald Trump restait silencieux, le démocrate a jugé, le 13 octobre, dans un communiqué, que « la fourniture d’armes par la Turquie à l’Azerbaïdjan et la rhétorique belliqueuse encourageant une solution militaire sont irresponsables ». Il a redoublé ses remarques, le 28 octobre, en critiquant l’afflux de « mercenaires » syriens envoyés en Azerbaïdjan par Ankara.
Le nouveau président américain vante souvent son expérience en politique étrangère, fruit de son passage à la présidence de la commission des affaires étrangères du Sénat et de ses deux mandats de vice-président. Cette expérience est à double tranchant lorsqu’il s’agit de la Turquie et de Recep Tayyip Erdogan, compte tenu d’une longue liste de contentieux entre les deux pays. Les ambitions régionales d’Ankara, notamment son harcèlement militaire des combattants kurdes syriens, alliés des Etats-Unis dans la lutte contre l’organisation Etat islamique (EI) dans le nord-est de la Syrie, ses liens militaro-industriels avec la Russie, son agressivité en Méditerranée orientale ne laissent pas beaucoup d’amis de la Turquie à Washington.
Economie mal en point
L’achat par la Turquie des systèmes russes de défense antiaérienne S-400, incompatibles avec les défenses de l’OTAN, soulève la perspective de sanctions américaines. Cette acquisition place Ankara dans le champ d’application de la loi intitulée Countering America’s Adversaries Through Sanctions Act (Caatsa). Pendant son mandat, le président Trump a suspendu la Turquie du programme de construction de l’avion furtif américain de dernière génération F-35 en riposte à l’achat des S-400, mais le Congrès pourrait envisager des sanctions plus sévères.
Les quatre batteries de S-400 se trouvent actuellement à Ankara, prêtes à être déployées. Washington a menacé de sanctions en cas d’activation complète des systèmes, soit la mise en service du puissant radar qui les équipe, susceptible de déchiffrer les secrets de l’avion furtif F-35. « Il est peu probable qu’Ankara franchisse cette étape avant que Joe Biden ne soit investi en janvier », écrit l’expert militaire turc Metin Gurcan, dans une analyse publiée sur le site d’information en ligne Al-Monitor.
Ankara devra également compter avec l’enquête de la justice américaine sur Halkbank, la banque publique turque accusée d’avoir aidé l’Iran à échapper aux sanctions imposées par les Etats-Unis. Or, la moindre petite sanction risque d’avoir des conséquences néfastes sur l’économie turque, mal en point, victime de la recrudescence de l’épidémie de Covid-19, de la dépréciation de la monnaie locale, qui a perdu un quart de sa valeur en 2020, et de la chute drastique des investissements étrangers, passés de 16 milliards d’euros en 2007 à 7 milliards d’euros en 2019.
Sûr de son attrait géostratégique, le gouvernement islamo-conservateur se refuse à croire aux sanctions, estimant que la nouvelle administration américaine cherchera avant tout à sauver la relation au nom de la stabilité de l’Alliance atlantique, dont la Turquie est le pilier moyen-oriental. Pour Ankara, la présence de l’armée turque en Syrie, en Libye et dans le sud du Caucase ne fait que renforcer la capacité de l’OTAN à contenir l’expansionnisme russe.
« L’équilibre des forces »
« Le président Joe Biden surveillera très probablement l’équilibre des forces au Moyen-Orient au nom des intérêts américains et ne cherchera pas à maintenir des tensions avec la Turquie », a affirmé récemment Numan Kurtulmus, vice-président du Parti présidentiel de la justice et du développement (AKP). Pour le moment, le président Erdogan cherche à se montrer conciliant. « Nous n’avons aucun problème avec un pays ou une institution qui ne peut être résolu par la politique, le dialogue et la négociation », a-t-il déclaré le 22 novembre, exhortant l’Union européenne à respecter les accords sur les migrants et les visas. « Nous souhaitons la même chose dans les relations avec notre allié américain. »
Une ombre subsiste au tableau. S’il souhaite recoller les morceaux de la relation abîmée avec ses alliés occidentaux, le président turc « ne semble plus avoir à sa disposition une équipe susceptible de remettre les relations sur la bonne voie. La capacité institutionnelle d’Ankara s’est tellement érodée qu’une réparation durable et significative pourrait bien s’avérer impossible », estime l’analyste Metin Gurcan.
Le président turc ne peut guère espérer profiter de la moindre divergence au sein de l’équipe démocrate. A la Maison Blanche, Joe Biden aura comme conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan. Ce dernier avait publié, en 2018, sur le site Politico, une tribune dénonçant une Turquie « hors contrôle » contre laquelle il jugeait légitime la menace de sanctions américaines. « L’objectif de Washington ne doit pas être la confrontation avec Ankara pour le plaisir de la confrontation, ou simplement parce qu’Erdogan l’exaspère, avait ajouté Jake Sullivan. L’objectif devrait plutôt être d’établir les conditions, et les règles de base, d’un engagement constructif. »
En juillet 2020, Antony Blinken, un proche conseiller de Joe Biden nommé au poste de secrétaire d’Etat, s’est montré tout aussi clair au cours d’un débat à l’Hudson Institute, un cercle de réflexion de Washington. « Nous voulons évidemment trouver un moyen d’avoir une relation plus productive et positive avec la Turquie, mais cela exige que le gouvernement turc lui-même veuille la même chose », a-t-il assuré.
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