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Les Echos, le 31/03/2021
Nessim Aït-Kacimi
Un ralentissement économique couplé à une inflation élevée risque de pénaliser la devise turque, déjà fragilisée par la reprise en main de sa banque centrale par Ankara. La prochaine réunion de politique monétaire du 15 avril sera un test de crédibilité et d’indépendance aux yeux des marchés.
La livre turque tente rebondir plus d’une semaine après le limogeage du gouverneur de la banque centrale et, lundi, de son adjoint. Elle a regagné près de 3 % en deux séances.
Jeudi, le dollar s’établit à 8,12 livres et l’euro à 9,56 livres. Depuis le début de l’année, le billet vert a gagné 9,5 % contre la monnaie turque et la devise européenne 6 %.
Marchés pris à revers
Pour rassurer les marchés, le nouveau gouverneur de la banque centrale Sahap Kavcioglu avait rappelé en début de semaine que l’objectif de ramener l’inflation à 5 % était maintenu. La hausse des prix évolue actuellement à un rythme annuel trois fois supérieur. Jeudi, il a été encore plus loin en déclarant que son action se situerait dans la continuité des décisions de son prédécesseur (qui avait augmenté les taux d’intérêt en mars). Une déclaration qui a surpris les investisseurs car Sahap Kavcioglu avait vivement critiqué ce resserrement monétaire.
La semaine dernière, les étrangers ont vendu pour près de deux milliards de dollars d’actifs turcs, notamment des actions. Il s’agit des plus fortes ventes hebdomadaires en 15 ans. Les autorités turques veulent limiter ces sorties des capitaux étrangers en communiquant avec la communauté financière.
Les prochaines statistiques publiées début avril pourraient voir ce chiffre grimper encore et avoisiner les 17 % notamment du fait de la baisse de la livre qui accroît l’inflation. Elle s’accompagnerait d’une baisse de l’activité du fait des taux d’intérêt élevés en Turquie – actuellement à 19 %, au plus haut des pays émergents – et de la crise sanitaire mondiale persistante. Ce scénario de « stagflation » (ralentissement économique et inflation) pèse sur la monnaie turque.
Perte de crédibilité
La dernière hausse des taux d’intérêt du 18 mars aurait été prise par Naci AÄŸbal, sans consulter ni avertir auparavant le président Erdogan, ce qui a conduit à son limogeage brutal. Cette décision a porté un coup « à la crédibilité des institutions. Naci AÄŸbal avait obtenu des résultats (indépendance de la politique monétaire, arrêt de la dollarisation du pays, remontée de la livre, retour des étrangers sur les marchés turcs…) que ses prédécesseurs avaient échoué à obtenir », estime Phoenix Kalen, stratège sur les émergents chez SGCIB.
Ventes d’actions turques
Le poids des étrangers dans la dette locale turque est encore bas, autour de 5,9 %, et pourrait chuter à son niveau de septembre (3,3 %) du fait des ventes d’obligations par les non-résidents. Les investisseurs étrangers étaient revenus sur les marchés financiers turcs depuis novembre et avaient acheté pour 3 milliards de dollars d’actions et d’obligations. La Bourse d’Istanbul a perdu 11 % en mars. Elle a clôturé en hausse de 2,5 % jeudi.
Concession à Erdogan
Selon la stratège de SGCIB, le nouveau gouverneur Sahap Kavcioglu pourrait décider de baisser les taux de 200 points de base le 15 avril et annuler ainsi la décision de son prédécesseur. Un tel assouplissement serait mal perçu par les marchés. Ils y verraient une concession au président Erdogan qui milite pour des taux plus bas. « Les marchés ne devraient pas tenir pour acquis que la banque centrale baissera ses taux d’intérêt dès le mois d’avril » , a toutefois déclaré le nouveau gouverneur à l’agence Bloomberg.
Ralentissement ou récession
L’envolée des taux d’intérêt depuis novembre pour tenter de stabiliser la livre et lutter contre l’inflation va immanquablement provoquer un ralentissement économique, voire une contraction de l’activité de quelques mois. En 2018, les taux avaient été relevés jusqu’à 24 % et le pays connut une récession au second semestre. La banque Goldman Sachs vient de réviser significativement à la baisse ses prévisions de croissance pour la Turquie de 5,5 % à 3,5 %.
Spectre du plongeon de 2018
« La livre turque est sur une trajectoire inquiétante. Il est probable que le dollar revienne un jour vers le niveau de 8,50 livres qui prévalait avant la nomination de Nacy AÄŸbal comme gouverneur de la banque centrale turque (7 novembre 2020- 20 mars 2021). Mais les marchés anticipent une correction bien plus forte comme celle que connu la monnaie en 2018. » estime Robin Brooks, chef économiste de l’Institut de la finance internationale.
La monnaie turque avait alors perdu près du tiers de sa valeur en quelques semaines durant l’été 2018 notamment du fait des sanctions américaines. La Turquie avait alors haussé le ton contre les « tueurs à gage économiques » – les spéculateurs étrangers -, boucs émissaires récurrents d’Ankara lors des crises économiques et financières.
Crises à répétition
Toutefois, le consensus des courtiers et banques établi par l’agence Bloomberg anticipe pour l’instant une remontée de la monnaie turque en fin d’année et un dollar à 8 livres. Le plus pessimiste est TD Securities qui voit le dollar s’approcher des 10 livres (9,75) et le plus optimiste est Rabobank qui voit le billet vert à seulement 6,50 livres dans 9 mois. Depuis 10 ans la valeur du dollar contre la livre turque a été multipliée par 5,4 à cause des crises de change régulières et d’une inflation endémique.
Pas de contagion
« La volatilité des actifs turcs ne devrait pas se transmettre par contagion aux autres marchés et devises émergentes. Contrairement à la Turquie, la plupart des pays émergents ont connu une amélioration de leur solde extérieur durant la crise du COVID du fait d’une baisse de leurs importations et des prix élevés des matières premières » estiment les stratèges de la Deutsche Bank. Ils prévoient que le dollar atteindra 9 livres en fin d’année et l’euro 11,70 livres. « La baisse de la livre ne devrait pas pénaliser la compétitivité des autres émergents. Le poids de la Turquie dans le commerce mondial est faible et ses exportations sont peu sensibles (inélastiques) à la baisse de la livre » , constatent les experts de la banque allemande. Avec une part de 2 % dans le produit intérieur brut mondial, la Turquie a peu d’impact sur le commerce international. Une récession dans ce pays aurait peu d’effet global. La poursuite de la baisse de la livre turque pourrait en revanche affecter et contaminer par ricochet le real brésilien, la devise émergente la plus corrélée à son homologue turque, selon Alan Wilson, gérant sur la dette émergente chez Eurizon SLJ.
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