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Le Monde, le 10/02/2022
Par Julien Bouissou
La hausse brutale des prix des matières premières, couplée à l’austérité budgétaire due à l’endettement pour faire face à la pandémie de Covid-19, fragilise les régimes autoritaires.
Analyse.
Les récentes manifestations au Kazakhstan, en Equateur, au Malawi, en Iran ou encore en Turquie coïncident avec une flambée des prix de l’énergie et de l’alimentation. En 2021, l’inflation s’est accélérée dans les pays pauvres et émergents, atteignant 50,9 % en Argentine, 10 % au Brésil et 36 % en Turquie, où elle a considérablement réduit le pouvoir d’achat et fragilise les gouvernements.
En 2007 et 2008, la hausse brutale des prix alimentaires avait provoqué des « émeutes de la faim » dans une trentaine de pays. En 2011, elle avait alimenté les mouvements des « printemps arabes ». A l’été 2021, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture mettait en garde contre d’éventuels troubles sociaux.
Dans les pays en développement, les ménages consacrent en moyenne la moitié de leur budget à l’alimentation, alors que les prix alimentaires ont, selon les Nations unies, augmenté de 28 % en 2021. Les habitants ne peuvent guère compter sur l’aide des Etats, qui se sont déjà lourdement endettés pendant la pandémie de Covid-19 et sont contraints, dans le même temps, de réduire leurs dépenses sociales. La combinaison des deux facteurs – hausse des prix et austérité budgétaire – est particulièrement explosive.
C’est d’ailleurs le retrait d’une subvention qui, bien souvent, a fait sortir les manifestants dans la rue. Au Kazakhstan, les troubles ont commencé, début janvier, lorsque le gouvernement a décidé d’abandonner le prix plafond du gaz de pétrole liquéfié, un carburant largement utilisé dans le pays. En Equateur, le gouvernement a également fait face à une importante mobilisation, à l’automne 2021, lorsqu’il a voulu ajuster les prix de l’essence à la hausse du cours du baril du pétrole. L’imposition d’une TVA début 2021 sur certaines denrées de base comme l’huile de cuisson, au Malawi, pour réduire le déficit budgétaire, a alourdi la hausse des prix et alimenté la colère.
Vulnérabilité
Or, l’inflation mondiale, alimentée par les goulets d’étranglement dans les chaînes d’approvisionnement et les injections massives de liquidité des banques centrales en Europe et aux Etats-Unis depuis le début de la pandémie, devrait rester élevée au moins jusqu’à la fin de 2022, selon les prévisions du Fonds monétaire international. Les économies importatrices nettes de denrées alimentaires, ou de pétrole, sont les plus vulnérables. « Le banditisme pourrait augmenter dans des régions comme le centre et le nord du Kenya, tandis que, en Ethiopie, les groupes armés pourraient prendre pour cibles des convois humanitaires, ce qui aggraverait la situation », met en garde le cercle de réflexion Institute for Security Studies, basé en Afrique du Sud.
Cette inflation galopante représente aussi un danger inédit pour les dirigeants populistes qui, au cours des quinze dernières années, bénéficiaient d’un contexte économique plutôt clément. Comme l’a montré la défaite, en octobre 2021, du premier ministre tchèque sortant Andrej Babis, ils ne sont pas les mieux préparés pour affronter ce problème. Au Brésil, Luiz Inacio Lula da Silva accuse le président, Jair Bolsonaro, dont la popularité est en chute libre, d’être responsable d’une « inflation hors de contrôle ». L’avenir politique de Viktor Orban, le premier ministre hongrois, est lui aussi en sursis.
A quelques semaines d’élections, en avril prochain, une récente étude du cercle de réflexion progressiste Policy Solutions montre que le coût de la vie et le niveau des salaires sont devenus la première préoccupation des électeurs en Hongrie, alors que le taux d’inflation a atteint en novembre son plus haut niveau depuis quinze ans, à 7,4 %. Conscient du danger, M. Orban a annoncé à la mi-janvier le plafonnement du prix de six produits alimentaires de base, dont la farine et le lait. Quant au premier ministre pakistanais, Imran Khan, il dit passer des « nuits blanches » à cause de la hausse des prix.
Résultats catastrophiques
La rhétorique populiste peut semer le doute sur l’efficacité d’un vaccin ou agiter la menace d’un complot international, mais elle ne peut rien contre la baisse du pouvoir d’achat. Difficile de recourir aux fausses informations ou à la propagande pour mettre en doute l’inflation galopante, car les consommateurs sont en l’occurrence les mieux informés. Sur ce terrain-là , la « vérité alternative », expression utilisée naguère par les alliés de l’ancien président américain Donald Trump, n’est pas d’un grand secours.
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, répète par exemple que des taux d’intérêt directeurs bas permettent de lutter contre l’inflation, à rebours de ce qu’affirment toutes les théories économiques, ce qui aboutit à des résultats catastrophiques. Jamais, depuis bientôt vingt ans qu’il dirige le pays et alors que des élections sont prévues en 2023, la situation économique n’a été aussi difficile. En 2021, la devise turque a perdu la moitié de sa valeur, et la hausse des prix a officiellement atteint 36 %. Et ce n’est pas le limogeage, par M. Erdogan, du chef de l’agence des statistiques, fin janvier, qui mettra fin à l’inflation.
Autre faiblesse des dirigeants populistes : ces derniers supportent mal l’indépendance de la Banque centrale, dont le mandat consiste à préserver la stabilité des prix. On l’a vu quand M. Trump reprochait à la Réserve fédérale américaine d’« avoir tort si souvent », ou quand Narendra Modi a poussé vers la sortie Urjit Patel, le gouverneur de l’institution monétaire du pays. M. Erdogan a limogé trois gouverneurs depuis 2019. Quelques heures après le départ de Naci Agbal, en mars 2021, la devise turque avait chuté de 16 % et les capitaux étrangers avaient massivement été retirés du pays. Sacrifier l’indépendance de la Banque centrale ou l’économie sur l’autel du populisme peut être dévastateur.
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