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Les Echos, le 02/04/2024
Killian Cogan (Correspondant à Istanbul)
Les élections municipales de dimanche dernier ont marqué la consécration des maires d’Istanbul et d’Ankara, Ekrem Imamoglu et Mansur Yavas. Très populaires, les deux sont en bonne position pour se présenter à la présidentielle de 2028.
Ekrem Imamoglu a infligé un revers cinglant au parti AKP du président Erdogan en conservant aisément la mairie d’Istanbul conquise de haute lutte en 2019. (Emrah Gurel/AP/SIPA)
L’un est tribun au discours inclusif. L’autre est un taiseux nationaliste. Les élections municipales de dimanche, un revers presque sans précédent pour le parti AKP au pouvoir, ont marqué la consécration de deux étoiles montantes de la classe politique turque : Ekrem Imamoglu et Mansur Yavas, reconduits, respectivement, aux mairies d’Istanbul et d’Ankara.
Hautement populaires, les deux édiles, pressentis candidats à la prochaine présidentielle prévue en 2028, sont les têtes de proue de l’opposition au président Recep Tayyip Erdogan. Ils sont issus de la même formation politique : le Parti républicain du peuple (CHP). Ekrem Imamoglu et Mansur Yavas ont toutefois des profils et des trajectoires dissemblables.
Imamoglu, le rassembleur
A 52 ans, Ekrem Imamoglu est né dans une famille originaire d’un village de la région de la Mer Noire qui a émigré à Istanbul, où il a fait des études commerciales avant de rejoindre l’entreprise familiale de BTP. Il adhère au Parti républicain du peuple en 2008 et se fait élire en 2014 à la mairie du district de Beylikdüzü, dans la banlieue ouest d’Istanbul. En 2019, il brigue celle de la mégapole.
Alors qu’il gagne avec 13.000 voix d’écart face au candidat du Parti justice et développement (AKP) d’Erdogan, le scrutin est invalidé par le Haut comité électoral (YSK), et réorganisé deux mois plus tard. Cette fois-ci, Ekrem Imamoglu s’en tire avec 800.000 voix de plus que le candidat AKP. Un revers pour le parti au pouvoir, qui a gouverné la métropole pendant près de 15 ans.
Des municipales aux enjeux nationaux
Imamoglu avait fait campagne sur l’apaisement et la concorde entre les différents segments de la population. Issu d’une famille sunnite pieuse, il se démarque de la ligne laïcarde de son parti et met volontiers en scène sa pratique religieuse pour séduire un électorat jusqu’ici acquis à Erdogan. Le candidat municipal multiplie dans le même temps les messages de bonne foi à l’égard des Kurdes ou de la minorité alévie, tout en conservant sa base kémaliste. Une posture qu’il a maintenue jusqu’à ce jour et qui explique, au moins en partie, son succès. Le maire d’Istanbul est aussi coutumier des discours exaltés, il lui est d’ailleurs arrivé, de perdre de son sang-froid face aux attaques de l’AKP.
Ainsi, après l’annulation du premier scrutin en 2019, Imamoglu qualifie le Haut conseil électoral d’« idiots », ce qui lui vaut d’être poursuivi en justice. Fin 2022, il est condamné à une peine de plus de deux ans et sept mois de prison pour « insulte aux officiels », assortie d’une interdiction de participer à la vie politique. Une cour d’appel doit encore se prononcer sur l’affaire.
Yavas, un nationaliste discret
Mansur Yavas est moins loquace. Cet avocat de formation qui a entamé sa carrière au sein du Parti d’action nationaliste (MHP) – ultranationaliste et aujourd’hui allié à l’AKP -, s’est fait connaître pour sa bonne gestion de la ville de Beypazari, non loin d’Ankara, au début des années 2000. Elu maire de la capitale sous l’étiquette du CHP en 2019, il prend le contrepied de son prédécesseur ostentatoire de l’AKP, qui avait notamment gaspillé de l’argent public en érigeant des statues de dinosaures à travers la ville.
Une croissance vive qui ne profite pas à la classe moyenne
Yavas se pose en technocrate discret, frugal et travailleur. L’édile limite les interviews accordées à la presse, mais n’en est pas moins populaire pour autant. Ses efforts pour l’amélioration des services publics et sa transparence lui ont valu la reconnaissance des Ankariotes. Une marque de fabrique qu’il a défendue par le slogan de campagne « Peu de paroles, beaucoup de travail » lors des dernières municipales, qu’il a remporté avec 60,38 % des voix.
Contrairement à Ekrem Imamoglu, le maire d’Ankara est perçu comme plus nationaliste : il n’hésite pas à faire le signe des « Loups Gris », un symbole de l’ultranationalisme turc, sur des selfies avec des supporters. Deux postures qui, si les deux édiles devaient se présenter à la présidentielle de 2028, pourraient leur attirer autant que leur coûter des voix. Si Imamoglu peut perdre le soutien des ultranationalistes, Yavas peinera à gagner celui des Kurdes.
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