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France Inter / Radio France, le 02/04/2024
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L’AKP, le parti islamo-conservateur de Recep Tayyip Erdogan, a subi une lourde défaite aux municipales de dimanche en Turquie, face à l’opposition républicaine. De quoi se demander comment l’alternance reste possible dans les régimes autoritaires ou « illibéraux ».
Il y avait un côté « Automne du Patriarche », dimanche soir en Turquie, pour reprendre le titre d’un célèbre roman. Le « Patriarche », c’est Recep Tayyip Erdogan, le président turc, qui, à 70 ans, a subi la plus sévère défaite politique de sa longue carrière.
Paradoxalement, cette déconvenue aux élections municipales est survenue dix mois seulement après avoir été réélu à la tête de la Turquie. Après deux décennies au pouvoir, c’était une performance montrant qu’il ne fallait jamais enterrer trop vite le chef du parti islamo-conservateur AKP.
La défaite des candidats de l’AKP dimanche, à Istanbul et Ankara, et dans de nombreuses villes, y compris dans leur fief d’Anatolie, n’en est que plus significative. Surtout Istanbul, où le président a personnellement fait campagne : son candidat a perdu de dix points face au maire sortant, Ekrem Imamoglu, du Parti républicain du peuple, le CHP. Ancien maire d’Istanbul, Erdogan avait autrefois théorisé que la victoire dans cette ville était la clé d’une victoire nationale : le revers n’en est que plus dur.
Ce sont évidemment des élections locales, pas nationales, et il ne faut pas en surestimer la portée. Néanmoins, elles permettent de comprendre comment, dans un pays autoritaire, le pouvoir peut vaciller et éventuellement tomber.
Recep Tayyip Erdogan appartient à cette catégorie des « hommes forts » qui minent la démocratie et tentent de la réduire aux apparences. En deux décennies, il a attaqué la liberté de la presse ; il a entravé l’opposition parlementaire -un de ses principaux dirigeants, Selahattin Dermitas, est en prison depuis 2016- ; il a purgé l’armée, la justice, l’éducation ; enfin, il a cassé la société civile : le célèbre mécène Osman Kavala est en détention depuis sept ans.
Et pourtant, il peut trébucher comme lors de ces élections municipales qui annoncent une fin de règne, même s’il lui reste encore quatre ans au pouvoir. Plusieurs facteurs ont joué, et d’abord l’économie, avec une inflation à 60% et des errements de sa politique économique. Mais ce n’est pas le seul facteur : il y a l’usure du pouvoir, et la corruption qui va avec.
En fait, il faut distinguer entre un régime devenu dictatorial comme celui de Vladimir Poutine, qui affronte désormais des élections sans le moindre risque, comme celle du mois dernier en Russie ; et les régimes autoritaires ou « illibéraux », qui laissent des marges de manœuvres au champ politique.
La Pologne, conquise par les ultraconservateurs du Parti droit et justice en 2015, a suivi la méthode Erdogan avec le contrôle des médias, la mainmise sur la justice, qui devaient lui assurer la longévité. Mais en octobre dernier, ils ont été battus par les libéraux conduits par l’ancien dirigeant européen Donald Tusk. Au Brésil, l’an dernier, c’est Jaïr Bolsonaro, avec son mauvais bilan, qui a perdu face à Lula, et a tenté un coup de force pour se maintenir.
Les pressions internationales, comme celles de l’Europe sur la Pologne hier, sur la Hongrie aujourd’hui, maintiennent une marge de manœuvre démocratique qui laisse la possibilité d’une alternance. C’est ce qu’annonce peut-être la victoire de l’opposition républicaine en Turquie, un « automne » pour reprendre la métaphore de Gabriel Garcia Marquez, préfigurant la fin possible du pouvoir d’Erdogan.
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