La Turquie va poursuivre ses opérations militaires dans le nord de l’Irak et de la Syrie contre les positions du PKK, afin «d’éliminer» la menace terroriste, a déclaré mardi le président Recep Tayip Erdogan. «Nous empêchons les terroristes qui vivent à nos frontières de respirer (…) Jusqu’à l’établissement d’un pays et d’une région sans terreur, nous allons continuer ce combat à plusieurs dimensions» a insisté le chef de l’État en citant les opérations en cours en Irak et sur le nord de la Syrie.
Le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) a revendiqué le 23 octobre un attentat contre le siège des industries de défense mercredi à Ankara qui a fait cinq morts et 22 blessés. «Là où nous détectons une menace pour notre pays, à l’intérieur comme à l’extérieur de nos frontières, personne ne peut nous empêcher de l’éliminer», a poursuivi le chef de l’État qui s’exprimait à l’occasion du 101è anniversaire de la République turque et s’est dit prêt «à recourir à tous les moyens pour mettre fin au terrorisme».
«De telles actions constituent les derniers efforts de l’organisation séparatiste» a-t-il estimé. «Nous sommes maintenant capables de développer les armes dont nous avons besoin dans la lutte contre la terreur et nous n’avons besoin de la permission de personne», a ajouté M. Erdogan en vantant les industries de défense turques devant les responsables des principales sociétés qui les produisent. Le chef de l’État a affirmé que la Turquie était en train de se doter «d’un dôme d’acier» pour sa défense antiaérienne, semblable au dôme de fer d’Israël, «mais en acier», a-t-il insisté en affirmant que le pays était par ailleurs devenu «le plus grand fabricant mondial de drones». «Depuis 2018, 65% des ventes de drones armés dans le monde ont été réalisées par des entreprises turques», a-t-il assuré.