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GEO, le 00/10/2024
Charline Vergne
Le projet Burj Al Babas en Turquie, visant à construire 732 châteaux à destination de riches investisseurs du Golfe, fait face à des retards et à des accusations de corruption. Des habitants s’opposent à son impact sur leur patrimoine, tandis que les acheteurs étrangers tentent de récupérer leur investissement dans un climat économique difficile.
Quand le conte de fées vire au film d’horreur. C’est bientôt Halloween, mais ce village fantôme n’amuse plus grand monde : l’évocation de Burj Al Babas suscite la colère et la résignation. Celui-ci désigne un développement résidentiel près de Mudurnu, un petit village turc de 5500 habitants, dont les bâtiments ont été conçus pour ressembler à des châteaux miniatures. Pas moins de 732 édifices inspirés de l’architecture ottomane devaient voir le jour sur ce site entre Istanbul et Ankara.
Lorsqu’ils ont initié ce projet au début des années 2010, les frères Yerdelen, des entrepreneurs immobiliers du groupe Sarot Property, voulaient attirer de riches investisseurs du Golfe, notamment du Koweït et d’Arabie Saoudite. Ils leur ont donc promis de belles villas dotées de piscines intérieures alimentées par des eaux thermales. Plus d’une décennie s’est écoulée et ce développement résidentiel est inachevé. Dans une analyse du 26 octobre, The Guardian met en lumière la façon dont cet échec illustre la corruption et la mauvaise gestion dans le secteur de la construction sous la présidence d’Erdoğan.
Violations environnementales et salaires impayés
Le projet Burj Al Babas, impliquant la construction de 732 châteaux dans un style qui rappelle la féerie de Disney, a été approuvé en 2011 par Mehmet İnegöl, ex-maire de Mudurnu. Dès le début des travaux, en 2014, le projet a rencontré des écueils. Des violations environnementales ont été signalées et des ouvriers ont protesté contre des salaires impayés. Plusieurs incidents dramatiques ont été signalés, parmi lesquels un ouvrier qui menaçait de se suicider en sautant du toit d’un bâtiment en raison de la non-rémunération.
En 2016, les travaux se sont arrêtés, transformant le projet en un « éléphant blanc ». C’est-à -dire en une réalisation d’envergure prestigieuse qui s’avère plus coûteuse que bénéfique et dont l’entretien ou l’exploitation devient un fardeau financier. Les châteaux, au départ associés à des rêves de grandeur, sont en délabrement. Façades en béton, espaces envahis par la végétation, intérieurs endommagés par l’eau… La magie des lieux s’est envolée. Les propriétaires, qui ont investi entre 150000 et 45000 dollars, ont signé des contrats qui prévoyaient la fin des travaux en 2018. Désormais, ils n’ont plus que leurs yeux pour pleurer.
Le promoteur immobilier, le groupe Sarot, fait face à des accusations de négligence. La situation a d’ores et déjà engendré des poursuites judiciaires et un incident diplomatique mineur entre la Turquie et le Koweït. En parallèle, des tensions émergent entre les investisseurs et les habitants de Mudurnu, un village à la croisée des chemins entre le désir de préserver son héritage culturel et les aspirations économiques modernes. Certains voient ce projet comme une opportunité économique (gage de nouveaux emplois), d’autres comme un désastre : la manifestation du renoncement aux traditions au profit du consumérisme moderne.
Mehmet Cantürk, un écologiste et membre du conseil local, fait partie des contestataires. Auprès du journal britannique, il déplore que la construction soit en contradiction avec l’architecture traditionnelle. Il regrette aussi la privatisation des sources d’eau chaude de Babas, arguant qu’elles devraient être accessibles au public. D’après lui, de nombreux habitants partagent ses préoccupations, mais hésitent à prendre position contre la municipalité.
Des enjeux économiques, politiques et sociétaux
Aujourd’hui, le projet Burj Al Babas se trouve dans une situation complexe et incertaine. Le groupe Sarot a été confronté à une série de problèmes financiers qui ont mené à sa faillite en 2018. Les frères Yerdelen imputent les retards de construction aux acheteurs qui ne paient pas, tandis que ces derniers, notamment des Koweïtiens, assurent avoir respecté leurs engagements financiers, observe le journal. Le groupe a récemment été placé sous le contrôle d’un fonds d’État turc, à la suite d’allégations de corruption et de blanchiment d’argent impliquant le groupe Sarot. Cette décision a suscité de l’espoir du côté des investisseurs pour une reprise des travaux. Néanmoins, la construction des châteaux est toujours à l’arrêt.
Les acheteurs, frustrés par ces retards et par l’absence de progrès, craignent de ne jamais récupérer leur investissement. Des promesses de reprise des travaux leur ont été faites, mais elles manquent de concret. Les tensions entre le groupe Sarot et les acheteurs persistent donc. Parmi ces derniers, nombreux sont ceux qui s’efforcent de trouver des recours juridiques pour récupérer leurs fonds, poursuit The Guardian. Certains pensent que la solution pourrait se cacher dans leurs contrats : ces derniers stipulaient que tout retard dans la livraison des demeures entraînerait une amende de 2000 dollars par mois, payable à chaque acheteur.
Pour l’heure, la situation s’enlise et l’avenir du projet et des investisseurs semble incertain. Les châteaux, source de préoccupation grandissante pour les villageois et les investisseurs, font le bonheur des voyageurs et des influenceurs qui y voient une attraction touristique.
Charline Vergne Journaliste web
Diplômée du Master 2 « Climat et Médias » proposé par l’université Paris-Saclay et l’ESJ Lille, j’apprécie les sujets sociétaux, en lien avec le climat, la biodiversité, les voyages, l’Amérique Latine ou la culture ; notamment la littérature, le cinéma et les séries télévisées.
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