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Le Monde, le 06/02/2024
Par Nicolas Bourcier (envoyé spécial à Hatay, Gaziantep, Nurdagi, Pazarcik et Kahramanmaras (Turquie))
Douze mois après le tremblement de terre qui a provoqué la mort de plus de 53 500 personnes, les régions du Sud, encore traumatisées, sont confrontées à l’opacité des processus lancés pour la reconstruction.
Une zone résidentielle presque entièrement détruite par le séisme du 6 février 2023, dans la province d’Hatay (Turquie), le 2 février 2024. UMIT BEKTAS / REUTERS
Rouler en voiture entre Hatay, Kahramanmaras et Adiyaman, sur les routes de ce Sud profond turc, entièrement touché sur plus de 400 kilomètres par le séisme du 6 février 2023 et ses innombrables répliques, c’est un peu s’inviter par effraction dans une région dévastée et vidée d’elle-même, encore groggy par l’ampleur de la catastrophe, et ses propres manquements. Partout, des chantiers, des ruines, des villes conteneurs, quelques tentes, souvent même posées sur des conteneurs pour pallier les fuites, des îlots d’habitations aussi avec grues, camions et ouvriers à la tâche.
Douze mois de travaux de déblaiement, de réparations et de travaux ont à peine suffi à dégager les champs de gravats. Près de 95 % assure-t-on à Hatay, 85 % à Kahramanmaras. Et puis, cette impression de précarité qui perdure, de main-d’œuvre disparue et de quartiers à jamais éteints. Le lancement, les 3 et 4 février, ici même et en grande pompe, sous les auspices du président Recep Tayyip Erdogan, du tirage au sort des 7 000 premiers logements flambant neufs, disponibles d’ici à quelques semaines ou plusieurs mois, et dont les clés seront remises symboliquement, masque mal l’énormité des tâches encore à accomplir pour retrouver ne serait-ce qu’un semblant de normalité.
Un processus lent
Les informations et chiffres obtenus auprès des autorités locales renvoient l’image d’un effort soutenu mais d’un processus lent, avec d’importantes zones d’ombre et d’échéances floues. Personne n’a oublié ici ce 12 mai, deux jours avant le premier tour de l’élection présidentielle, lorsque le chef de l’Etat avait affirmé, lors d’un débat télévisé retransmis par la quasi-intégralité des chaînes, avoir « démarré le processus de construction de 142 000 résidences et maisons de village, espérant pouvoir en terminer 319 000 d’ici un an ». On en est loin.
Au dernier bilan, le nombre de victimes de la catastrophe s’élève à 53 537 morts et 107 213 blessés, selon le ministère de l’intérieur. Près de la moitié des personnes disparues aurait péri dans le Hatay, un peu moins d’un tiers à Kahramanmaras. Pour beaucoup, ces chiffres sont toutefois encore sous évalués. Le 31 janvier, face caméra, le candidat de la majorité aux élections municipales d’Istanbul de mars, Murat Kurum, tout juste ex-ministre de l’environnement et l’urbanisation, a évoqué la mort « de 130 000 personnes ». Une sortie qui n’a pas aidé à la clarification.
Selon les autorités, plus de 680 000 logements, bureaux et autres constructions ont été anéantis ou endommagés. Près de 29 % de la population des onze régions sinistrées a été contrainte au déplacement. Une migration qui n’est toujours pas stabilisée. Un million de personnes vivent encore dans des abris temporaires. Rien qu’à Hatay, sur les 563 000 personnes à avoir quitté la province de l’antique Antioche, 129 000 ne sont toujours pas revenues, selon le gouvernorat local.
Au total, la construction de 307 000 logements a été lancée. Près de 40 000 sont prêts à être livrés « très prochainement », selon l’Agence nationale du logement social et l’Autorité de gestion des catastrophes et des urgences. Près de 5 000 maisons de village viennent s’ajouter à ces premiers lots, dont les prix restent encore à définir. Soit une tranche qui correspond, selon les calculs, à 5 % et 10 % des besoins.
« Chantier titanesque »
Le séisme représente une perte de produit intérieur brut de 10 % sur trois ans. Selon la Fondation pour la recherche sur les politiques économiques, la province d’Hatay, pour ne prendre qu’elle, a vu disparaître, pour une décennie, sa capacité de construction.
Des milliards ont été débloqués par l’Etat. Près de 900 millions d’euros de subventions alloués par l’Union européenne (UE), auxquels s’ajoutent 400 millions d’euros de prêts. Un fonds de 36 millions d’euros de « planification technique » a même été constitué pour aider à la coordination et la structuration des projets. « L’histoire est loin d’être finie, le chantier de la reconstruction est titanesque », reconnaît l’ambassadeur Nikolaus Meyer-Landrut, qui dirige la délégation de l’UE en Turquie.
Le gouverneur de Gaziantep, Kemal Ceber, a promis, à la veille de ce premier anniversaire, la réalisation de 350 000 nouveaux logements au 6 février 2025. En déplacement à Hatay, le président turc a, toutefois prévenu, peu après, qu’« aucun service ne viendra dans cette ville » si les autorités locales ne travaillent pas main dans la main avec le pouvoir central. Sous-entendu si le scrutin de mars désigne le maire sortant issu des rangs de l’opposition.
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