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Le Monde, le 06/05/2016
Par Marie Jégo (Istanbul, correspondante)
Le premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, lors d’une conférence de presse, jeudi 5  mai, à Ankara.
Le premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, a annoncé sa démission, jeudi 5 mai, précisant qu’il ne briguerait pas un nouveau mandat à la tête du Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur, au pouvoir depuis 2002) dont le congrès extraordinaire se tiendra le 22 mai.
Traditionnellement en Turquie, le premier ministre est issu du parti majoritaire au Parlement. Le succès de l’AKP aux élections législatives du 1er novembre 2015 devait assurer à M. Davutoglu, 57 ans, ancien professeur d’université polyglotte, un mandat de quatre ans à la tête du gouvernement, mais le président Recep Tayyip Erdogan en a décidé autrement.
« Cette décision de réduire mon mandat n’est pas le fruit d’un choix mais d’une nécessité », a rappelé M. Davutoglu devant les cadres de l’AKP réunis jeudi au siège du parti, à Ankara. Evoquant une « absence de consensus », il a indiqué « ne pas pouvoir être candidat dans les circonstances actuelles », une allusion à la suppression récente de ses prérogatives, quand, le 29 avril, le comité exécutif de l’AKP, dominé par les fidèles de M. Erdogan, a retiré à M. Davutoglu, alors en visite au Qatar, le pouvoir de nommer les cadres régionaux du parti.
« Je n’ai pas de reproches à faire, je n’éprouve ni colère ni rancÅ“ur », a insisté le premier ministre, précisant qu’il ne dirait jamais rien contre le président, son « frère ». Ce remaniement est pourtant le résultat de divergences persistantes au sein du tandem. Tout s’est joué, mercredi, lors de l’entretien hebdomadaire entre le président et son premier ministre. Arrivé au palais présidentiel en soirée, M. Davutoglu a tenté, pendant une heure et quarante minutes, d’arrondir les angles avec son mentor. Au sortir de leur réunion, les deux hommes, visages crispés, n’ont fait aucune déclaration.
M. Davutoglu n’aura guère eu le temps de jouir des fruits de son succès. Sa disgrâce est intervenue quelques heures après le feu vert de la Commission européenne en faveur d’une exemption de visa pour les ressortissants turcs désireux de voyager à travers l’espace Schengen. En réalité, l’accord sur les migrants signé à Bruxelles, le 18 mars, avec l’UE a été la goutte de trop pour le président Erdogan, mécontent que son premier ministre prenne des initiatives sans le consulter. Selon la presse, la proposition faite à Bruxelles par M. Davutoglu – le renvoi en Turquie des migrants arrivés en Grèce après le 20 mars – a été mise sur la table sans discussion préalable avec le  » grand homme « , comme on dit désormais à Ankara.
Vieux compagnon de route de M. Erdogan, dont il fut longtemps le conseiller, puis le ministre des affaires étrangères,  » le professeur  » Davutoglu a été nommé à la tête du gouvernement et du parti en août 2014, au moment où l’homme fort de la Turquie a été élu président, après trois mandats successifs au poste de premier ministre.
Réputé docile, dépourvu d’une base solide au sein de l’AKP, M. Davutoglu a vu d’emblée ses initiatives écartées. Ce fut notamment le cas du paquet de lois anticorruption qu’il proposa à l’automne 2014, et que le chef de l’Etat repoussa d’un revers de main au début de 2015, décrivant l’initiative comme  » prématurée « .
Bien que d’une loyauté sans faille envers M. Erdogan, Ahmet Davutoglu se permettait parfois de le contredire, comme le jour où il affirma qu’il n’était pas nécessaire de mettre sous les verrous les journalistes Can Dündar et -Erdem Gül, du quotidien Cumhuriyet, accusés d’avoir cherché à renverser le pouvoir en place à -travers leurs écrits.
Il s’érigea également contre les arrestations et le harcèlement administratif de plus d’une centaine d’universitaires signataires d’une pétition pour la fin des hostilités contre les rebelles du Parti des -travailleurs du Kurdistan (PKK, -interdit en Turquie).
Mais la vraie raison de l’éviction de M. Davutoglu est ailleurs. Elle vient de son manque de zèle à approuver le projet d’hyperprésidence caressé par Recep Tayyip Erdogan. Devenu le premier président turc élu au suffrage universel en août 2014,  » Tayyip bey « , comme le surnomment ses partisans, brûle de passer à la vitesse supérieure. Il ne veut plus être un président  » protocolaire  » tel que le suppose l’actuelle Constitution, mais un chef de l’Etat doté de -larges pouvoirs.
Et qu’importe si l’AKP n’a pas le nombre de sièges suffisants au Parlement (367 sur 550 sont nécessaires) pour mener à bien la réforme constitutionnelle, de facto, M. Erdogan a déjà imposé son projet. Fort de l’influence énorme qu’il conserve sur l’AKP, c’est lui qui choisira le nouveau chef du parti, voué à devenir premier ministre. L’Etat c’est lui, le parti et le gouvernement aussi.
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