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Le Monde, le 07/07/2020
Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) et Jean-François Chapelle (Istanbul, Turquie)
Josep Borrell, en visite à Ankara, et les dirigeants turcs ont divergé au sujet de la situation en Méditerranée orientale et en Libye.
Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, était venu à Ankara, lundi 6 juillet, pour, selon ses mots, « prendre la température » de la Turquie en amont d’une réunion des ministres des affaires étrangères des Vingt-Sept au cours de laquelle pourraient être adoptées, lundi 13 juillet, de nouvelles sanctions contre le pays du président Recep Tayyip Erdogan.
Et les sourcils du haut représentant ont dû roussir au fil de ses rencontres dans la fournaise du plateau anatolien. Si le ministre turc des affaires étrangères, Mevlüt Cavusoglu, s’est montré très courtois lors d’une conférence de presse commune, il ne lui a, en effet, épargné aucune récrimination.
Sur la question migratoire, d’abord, le ministre a, une fois encore, accusé le bloc européen de ne pas respecter ses promesses. « Tout attendre de la Turquie pendant que l’Union européenne [UE] ne s’acquitte pas de ses obligations ne résout pas le problème mais l’aggrave. C’est pourquoi il faut mettre en œuvre les assurances données à la Turquie », a affirmé M. Cavusoglu. « La modernisation de l’accord d’union douanière est importante. La libéralisation des visas est une promesse de l’UE. Que ça vous plaise ou non, vous devez l’appliquer. »
Sur ce dossier, la Turquie dispose d’un levier puissant vis-à-vis des Européens : celui des 3,6 millions de réfugiés syriens présents sur son territoire, auxquels s’ajoutent des centaines de milliers de migrants d’origines diverses, en route vers l’Europe. Ankara a déjà actionné le levier en février, en encourageant des dizaines de milliers de migrants à tenter de franchir la frontière avec la Grèce.
Le chef de la diplomatie turque a aussi déploré l’éviction de la Turquie des listes européennes des pays dits « sûrs » au regard de la pandémie de Covid-19, qui risque de torpiller la saison touristique dans son pays.
« Sérieux problèmes »
Toutefois, c’est sur la question du partage des richesses en hydrocarbures de la Méditerranée orientale – Ankara y a lancé des forages dans des espaces considérés par l’UE comme relevant de la zone économique maritime exclusive de Chypre – et sur le différend entre la Turquie et la France sur la question libyenne que le chef de la diplomatie turque s’est montré le plus véhément.
« Certains pays de l’UE soutiennent [le maréchal Khalifa] Haftar, un putschiste sans légitimité. La France, très clairement. Elle le soutient, lui fournit des armes. Comme elle perd du terrain, elle devient plus agressive et reporte son aigreur sur la Turquie », a commenté le ministre, dont le pays soutient avec détermination la faction adverse, le gouvernement d’accord national (GAN) de Faïez Sarraj.
M. Cavusoglu est également revenu sur l’affaire de la frégate française Courbet, qui, en juin, a été empêchée par des navires de guerre turcs de contrôler un cargo soupçonné de faire de la contrebande d’armes pour le compte de la Turquie, à destination de la Libye. Paris avait accusé la marine turque d’avoir, par trois fois, menacé d’ouvrir le feu sur le Courbet. « La France doit présenter des excuses claires et nettes à la Turquie. Elle doit aussi s’excuser auprès de l’UE et de l’OTAN pour les avoir induits en erreur », a martelé le ministre.
Sur les forages en Méditerranée orientale, il a affirmé que la Turquie était « prête au dialogue et à la coopération », mais qu’« un partage des revenus doit être mis en place » entre la République de Chypre, membre de l’UE et seule entité reconnue internationalement, et la République turque de Chypre du Nord, autoproclamée et reconnue par la seule Turquie. « Il n’est pas question ici d’un accord bilatéral. Il peut s’agir d’un mécanisme de l’UE », a-t-il précisé.
Evoquant d’éventuelles nouvelles sanctions contre son pays – pour lesquelles a plaidé le ministre français des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian –, il a affirmé que son pays entendait montrer « toute la bonne volonté nécessaire » mais serait, le cas échéant, « obligé de riposter ».
En réponse, M. Borrell a prôné, avec flegme, le dialogue. A Bruxelles, son entourage avait eu soin de préciser, avant son voyage, que la Turquie restait « un candidat à l’adhésion à l’UE et un allié au sein de l’OTAN ». Lundi, le haut représentait a indiqué : « La situation actuelle est loin d’être idéale. Il y a de sérieux problèmes et nous devons nous en occuper immédiatement. » Il poursuivait : « La Méditerranée orientale est une zone-clé pour l’UE. Et, pour pouvoir progresser, il faut restaurer la confiance. Il ne peut pas y avoir d’approche unilatérale. »
Peu de progrès
Plus tard, lors d’un débriefing avec la presse étrangère, l’ancien ministre espagnol a admis la profondeur du fossé séparant actuellement les Vingt-Sept de la Turquie. « Il est apparu clairement, pour les deux parties, qu’il y avait de forts désaccords, en particulier sur la question des forages, sur la situation en Méditerranée orientale, et des inquiétudes profondes de la part de la Grèce et de Chypre, que l’UE comprend et soutient. » Il a aussi appelé à une relance des négociations de paix à Chypre en octobre, « quand les élections auront donné un nouveau leadership à la communauté chypriote turque ».
S’il estimait, avant ses entrevues, qu’il s’agissait de tracer des « propositions de solutions » et de trouver « une nouvelle approche » pour les divers contentieux entre Ankara et Bruxelles, il sera apparemment reparti sans avoir beaucoup progressé. En mars déjà il s’était rendu à Ankara, avec le président du Conseil européen, Charles Michel, pour affronter les récriminations de M. Erdogan. En réponse aux critiques sur l’initiative turque visant à encourager les migrants à se rendre en Grèce, le président avait déploré l’absence de soutien des Vingt-Sept à son offensive en Syrie et réclamé une libéralisation des visas pour ses concitoyens. Une mesure toujours impossible à envisager, selon Bruxelles, pour des raisons juridiques et pratiques.
Une semaine plus tard, le président turc effectuait une visite éclair à Bruxelles pour exiger la levée de barrières commerciales et exiger une refonte de l’accord migratoire signé en mars 2016. A ces questions non résolues se sont ajoutées celles de la Libye et des tensions de plus en vives qui règnent, au sein de l’OTAN, entre la Turquie et une partie du camp européen. « La question, aujourd’hui, c’est : combien de temps tout cela pourra-t-il encore tenir ? », s’interrogeait, lundi soir, un diplomate européen.
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