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Le Figaro avec AFP, le 29/10/2023
Par Anne Andlauer
«Le principal responsable du massacre à Gaza, c’est l’Occident! Chacun sait que dans la région, Israël n’est qu’un pion qu’ils pourront sacrifier le moment venu. Israël ne peut rien faire sans eux», s’est exclamé Tayyip Erdogan, samedi, lors d’un meeting de soutien à la Palestine à Istanbul. DILARA SENKAYA/REUTERS
DÉCRYPTAGE – Le président turc reprend une posture qui lui est chère: celle du pourfendeur de l’Occident, du grand défenseur des Palestiniens et de l’islam sur la scène internationale.
Les opposants du président turc diront que c’était l’effet recherché: dimanche 29 octobre, jour du centième anniversaire de la République de Turquie, ce n’est pas le visage du «père fondateur», Mustafa Kemal Atatürk, qui s’affichait en grand sur la première page des journaux les plus pro-Erdogan, mais celle de l’actuel président, keffieh autour du cou, s’adressant à une foule immense de drapeaux turcs et palestiniens.
La veille, Recep Tayyip Erdogan avait réuni à Istanbul plus de cent mille partisans pour un «grand meeting de soutien à la Palestine». Le chef de l’État turc, dont l’attachement à cette cause fait partie intégrante de l’engagement politique, voire de l’ADN idéologique, s’exprimait pour la première fois à la tribune depuis l’attaque sanglante perpétrée par le Hamas le 7 octobre dernier en Israël, et les bombardements israéliens sur la bande de Gaza qui en ont découlé.
Sa parole était attendue par ceux qui jugeaient le président trop discret ces dernières semaines, trop «indulgent» avec Israël. «Au lieu de discuter avec Israël, il ferait mieux d’être totalement du côté du peuple palestinien, de clamer qu’Israël est un État terroriste et l’Occident, son complice!», s’émouvait par exemple Emir, un membre du parti islamiste Saadet, au sujet des offres de médiation de Recep Tayyip Erdogan. «La médiation, ça ne sert à rien. Israël est un pays qui ne comprend que la force», clamait ce militant rencontré le 15 octobre dans un autre meeting propalestinien à Istanbul.
Le chef de l’État turc leur a donné satisfaction. Trois jours après avoir qualifié le Hamas de «groupe de libération et de moudjahidines qui se battent pour protéger leurs terres et leurs citoyens», Tayyip Erdogan a lancé samedi une charge virulente contre les Occidentaux. «Ô Occidentaux, je m’adresse à vous: voulez-vous relancer une nouvelle croisade du croissant contre la croix? Le principal responsable du massacre à Gaza, c’est l’Occident!», s’est exclamé le président. «Chacun sait que dans la région, Israël n’est qu’un pion qu’ils pourront sacrifier le moment venu. Israël ne peut rien faire sans eux (les Occidentaux, NDLR). S’il essaye, il ne tiendra pas trois jours, il s’effondrera!», a-t-il ajouté, accusant l’État hébreu de commettre des «crimes de guerre» et le qualifiant «d’envahisseur» et «d’organisation». Sous-entendu: «organisation terroriste», un adjectif que Tayyip Erdogan a déjà brandi contre Israël par le passé, mais n’a pas encore utilisé explicitement depuis la reprise des violences.
Attachement viscéral à la cause palestinienne
C’en est donc bel et bien fini des déclarations prudentes, mesurées, presque équilibrées de Recep Tayyip Erdogan au lendemain du 7 octobre dernier. Le dirigeant turc espérait jouer les médiateurs entre Israël et le Hamas. Il voulait aussi éviter d’abîmer ses relations avec l’État hébreu, que la Turquie venait tout juste de réparer après des années de rupture. Avec l’intensification des bombardements à Gaza, cette position est devenue intenable vis-à -vis de sa base électorale, de ses alliés politiques, mais aussi pour lui-même et son attachement viscéral à la cause palestinienne. Avec ce discours, qui s’adressait autant à l’opinion internationale qu’à son propre peuple, Recep Tayyip Erdogan reprend une posture qui lui est chère: celle du pourfendeur de l’Occident, du grand défenseur des Palestiniens et de l’islam sur la scène internationale.
Cette position met sérieusement en péril les chances d’Ankara – déjà faibles – de jouer les médiateurs, mais aussi la fragile réconciliation turco-israélienne. Aussitôt après le discours de Tayyip Erdogan, l’État hébreu a annoncé son intention de «réévaluer les relations» avec la Turquie et avoir rappelé tous ses diplomates en poste en Turquie. En réalité, les diplomates israéliens avaient déjà quitté le pays le 19 octobre pour des raisons de sécurité, après que des manifestations de soutien aux Palestiniens de Gaza eurent dégénéré aux abords de ses représentations diplomatiques à Istanbul et à Ankara.
«La réponse d’Ankara est façonnée par trois facteurs: la logique de son soutien à la cause palestinienne, son objection à un ordre mondial américain, et l’anxiété croissante suscitée par le retour des États-Unis dans la région», écrit sur X (anciennement Twitter) Sinem Adar, chercheuse au Centre d’études appliquées sur la Turquie (Cats) au sein de l’Institut allemand pour les affaires internationales et de sécurité. Le dernier point est même une obsession du dirigeant turc. C’est la raison pour laquelle, malgré ses discours au vitriol des derniers jours, Tayyip Erdogan continue d’appeler Israël à coopérer «pour sa sécurité» avec les pays de sa région – Turquie comprise – «et non (avec des pays) situés à 10 000 kilomètres».
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