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Le Figaro, le 15/11/2022
Par Delphine Minoui
Une forte explosion a fait six morts et 81 blessés dimanche, au cœur d’Istanbul. UMIT BEKTAS/REUTERS
ANALYSE – Le tragique incident ravive le spectre des attentats de 2015-2016.
Après le choc, la confusion. Alors que l’avenue Istiklal, cœur battant d’Istanbul, s’est parée de rouge en hommage aux victimes de l’attentat de dimanche après-midi, un vent de colère et d’incertitude plane sur la capitale culturelle de la Turquie. Montré du doigt par les autorités turques, le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), organisation armée kurde reconnue comme terroriste par Ankara, mais aussi par l’Union européenne et les États-Unis, insiste: «Il est bien connu que nous n’avons aucun lien avec cet événement, que nous ne visons pas les civils et rejetons les actions qui le font.» De leur côté, les Forces démocratiques syriennes (coalition militaire anti-Daech soutenue par les États-Unis en Syrie, qui s’appuie largement sur les YPG, branche syrienne du PKK) ont également démenti être liées à l’attentat.
«D’après nos conclusions, l’organisation terroriste PKK est responsable», affirmait pourtant lundi le ministre de l’Intérieur, Süleyman Soylu. Quelques heures après l’attaque, la suspecte, accusée d’avoir posé la bombe ayant causé la mort de six personnes, a été interpellée par la police. Des images partagées par les médias turcs montrent une jeune femme vêtue d’un sweat-shirt violet appréhendée dans un appartement. Selon les forces de l’ordre, elle aurait reconnu avoir agi sur ordre du PKK, et reçu des directives à Kobané, dans le nord-est de la Syrie. Elle serait entrée clandestinement en Turquie en passant par Afrine, localité du Nord-Est syrien contrôlée par des soldats turcs et leurs supplétifs syriens et s’apprêtait à «fuir en Grèce», selon Soylu.
Les Stambouliotes ne cachent pas leur malaise. Le tragique incident ravive le spectre des attentats de 2015-2016. Pendant près deux ans, une vague d’attaques, imputées tantôt au PKK, tantôt à Daech, causa la mort de plusieurs dizaines de personnes et plongea le pays dans un état de psychose permanente. Le 19 mars 2016, sur l’avenue Istiklal, une bombe coûta la vie à quatre personnes. Six ans plus tard, alors qu’une page sanglante du pays semblait enfin tournée, les questions s’enchaînent. Qui aurait intérêt à viser le cœur touristique d’Istanbul, alors que les visiteurs étrangers revenaient enfin en vacances sur les bords du Bosphore? Faut-il y voir une tentative de déstabilisation? L’attaque a-t-elle un lien, de près ou de loin, avec l’échéance électorale de 2023, où Recep Tayyip Erdogan devra faire face à ses rivaux dans un contexte d’impopularité croissante?
L’histoire mouvementée du pays est jalonnée d’incidents où des éléments de l’État profond, tout comme des groupuscules radicaux, ressurgissent dans des phases de tension interne», observe un ancien diplomate occidental en poste en Turquie. Ce mardi, le site d’information indépendant T24 rapportait que deux appels téléphoniques auraient été passés entre la suspecte et un responsable du MHP (parti ultranationaliste, allié de l’AKP d’Erdogan depuis plusieurs années).
Violence des réactions gouvernementales
La piste des Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK) n’est pas, non plus, à exclure même s’ils ne se sont pas manifestés depuis dimanche. Cette branche radicale dissidente du PKK, qui a l’habitude de revendiquer ses attaques, avait frappé fort en décembre 2016 lors d’un double attentat qui fit 38 morts à proximité du stade Besiktas d’Istanbul. Dix ans plus tôt, elle s’était déjà distinguée par des attentats visant des cibles touristiques.
La célérité de l’enquête sur l’attaque de ce week-end suscite également l’étonnement, puisque la jeune suspecte a été identifiée quelques heures à peine après la déflagration.
Quant à la violence des réactions gouvernementales, elle fait craindre un risque de récupération de l’attentat, quelle qu’en soit sa cause. Dès lundi, le ministre turc de l’Intérieur annonçait «rejeter» les condoléances des États-Unis qui «soutiennent les terroristes» kurdes, occasion idéale de tancer Washington. «Les efforts visant à vaincre la Turquie et le peuple turc par le terrorisme échoueront aujourd’hui comme ils ont échoué hier et comme ils échoueront demain» a, pour sa part, prévenu Erdogan. Dans un pays où le mot «terroriste» vise aussi bien un membre de Daech qu’un simple universitaire lorsqu’il est prononcé par le président, la société civile a de quoi s’inquiéter d’une instrumentalisation de cet attentat pour museler encore plus l’opposition et titiller la fibre nationaliste des électeurs à quelques mois du prochain scrutin.
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