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Le Monde, le 29/10/2020
Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen)
L’Union européenne a investi pour l’entraînement de ces officiers censés empêcher le flux des migrants vers l’Europe.
La Turquie a peut-être trouvé un nouveau moyen d’embarrasser l’Union européenne et, en même temps, de jouer un rôle accru dans ce voisinage proche où, de la Syrie à Chypre et à la Libye, elle ambitionne d’imprimer sa marque. Dernier épisode en date : la tentative turque de prise de contrôle de la formation et de l’entraînement des gardes-côtes libyens, censés empêcher les flux de migrants vers l’Europe.
Cette formation était jusqu’ici un élément essentiel de la politique migratoire définie par l’Union européenne en 2016, à côté de l’accord signé avec Ankara pour la prise en charge de migrants et de réfugiés – avec, à la clé, la promesse de 6 milliards d’euros à des organisations humanitaires. Depuis une semaine, des messages émanant du ministère turc de la défense affirment qu’une formation est désormais dispensée aux soldats de la marine libyenne. Elle résulterait d’un accord conclu entre Ankara et le gouvernement d’accord national (GAN) de Faïez Sarraj, appuyé par le régime turc.
La nouvelle reste sujette à caution – seules quelques images des débuts de l’opération ont été diffusées –, et elle n’est pas confirmée officiellement à Bruxelles, où l’embarras est toutefois évident. La formation européenne a d’abord été menée par l’opération militaire « Sophia » – ou Eunavfor Med – qui, de mai 2015 à mars 2020, visait à refouler les migrants tentant de gagner le sol européen. L’opération « Irini » lui a succédé, avec la mission principale de faire respecter l’embargo sur les armes à destination de la Libye, mais aussi de combattre les réseaux de trafic de migrants.
Un nouveau levier pour Erdogan
Lancée à grand-peine, avec des moyens très limités, Irini devait aussi reprendre la formation des gardes-côtes libyens. A condition, toutefois, d’obtenir l’accord du gouvernement de Tripoli. Celui-ci a renâclé, invoquant, selon la Commission de Bruxelles, « des questions logistiques et opérationnelles ».
Le site d’information Bruxelles2, spécialisé dans les questions de sécurité, relevait en tout cas, le 25 octobre, que la coopération entre les gardes-côtes libyens et les Européens a été suspendue « de façon quasi simultanée », avec la signature des accords sur le plan maritime entre Tripoli et la Turquie.
Celle-ci s’assurerait ainsi un nouveau levier : en contrôlant les gardes-côtes, elle pourrait jouer sur les flux migratoires en Méditerranée et embarrasser une nouvelle fois les Européens, toujours à la merci d’un revirement du président Recep Tayyip Erdogan. En février, mécontent et désireux de renégocier son accord avec l’UE, il avait ouvert les frontières de son pays, entraînant l’afflux de quelque 20 000 demandeurs d’asile sur les côtes grecques.
« Les discussions se poursuivent avec le gouvernement de Tripoli pour assurer la reprise des formations des gardes-côtes, assure au Monde une source diplomatique. C’est une priorité de l’Union et de ses Etats membres. » Le commentaire est également évasif à la Commission : « L’Union ne fait généralement pas de commentaires sur les demandes d’assistance des autorités libyennes en matière de formation à d’autres parties. En ce qui concerne la formation dans le cadre d’Irini, l’opération est en contact avec ses homologues au sein des gardes-côtes et de la marine libyens pour discuter de la manière de faire avancer cette question. »
La Turquie critique le cessez-le-feu libyen
L’UE, soucieuse au départ de renforcer les capacités de la marine libyenne, a financé des formations et la restauration de deux navires. Elle a dépensé jusqu’ici 57,2 millions d’euros. Elle assure, en revanche, n’avoir fourni aucun moyen naval dans le cadre des programmes qu’elle finance.
L’Union européenne a aussi consacré beaucoup de temps et d’énergie, depuis plusieurs années, à prouver son soutien aux autorités de Tripoli, même si celles-ci soupçonnaient des capitales – dont Paris – de soutenir discrètement son rival, le maréchal Khalifa Haftar, le chef de l’Armée nationale libyenne (ANL), appuyé par la Russie, l’Egypte et les Emirats arabes unis.
Les diplomates européens ont également toujours tenté, apparemment en vain, de contrer l’influence de la Turquie. Cette dernière a notamment signé avec M. Sarraj, en 2019, un accord de délimitation maritime pour revendiquer un plateau continental – le prolongement du continent sous la surface de l’eau – en Méditerranée orientale. C’est aussi le soutien d’Ankara et de combattants syriens proturcs qu’elle avait enrôlés qui a permis au gouvernement de Tripoli d’infliger une défaite militaire à M. Haftar, aux portes de la capitale, au printemps 2019.
Au-delà de l’affaire des gardes-côtes, c’est sa mise à l’écart au profit d’Ankara qui doit, aujourd’hui, inquiéter la diplomatie des Vingt-Sept. A Bruxelles, un expert du service d’action extérieure de l’UE souligne que l’accord de cessez-le-feu « complet et permanent » signé, vendredi 23 octobre, entre les camps libyens rivaux, a suscité la critique du président Erdogan, qui jugeait qu’il manquait de « crédibilité » et mettait en doute l’effectivité de l’arrêt des combats. Ce diplomate relève également le soutien de Tripoli au président turc dans sa récente querelle avec Emmanuel Macron. « C’est le signe inquiétant d’une influence croissante d’Erdogan », ajoute-t-il.
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