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Le Monde, le 19/02/2019
Lors d’une audience à huis clos dont « Le Monde » a pu connaître la teneur, le prévenu a nié avoir commis l’attentat qui a fait 39 morts la nuit du nouvel An 2017 à Istanbul.
Attendue avec impatience par les familles et les avocats des parties civiles, la déposition d’Abdulgadir Masharipov, l’auteur présumé de l’attaque contre la discothèque Reina la nuit du nouvel An 2017 à Istanbul, a eu lieu, lundi 18 février, au tribunal de la prison de haute sécurité de Silivri, à la périphérie d’Istanbul. La séance s’est déroulée à huis clos à la demande de l’avocat du prévenu. D’emblée, le juge a asquiescé et le public, peu nombreux, a été évacué.
Face à la cour, Masharipov a récusé tous les chefs d’accusation portés contre lui. Il a assuré ne pas être l’auteur de l’attaque. « Les images que vous avez pu voir d’un homme armé d’un AK-47 le soir de l’événement ne sont pas les miennes », a déclaré l’homme, âgé de 36 ans, silhouette d’adolescent, visage fermé.
Les faits qui lui sont reprochés remontent au 1er janvier 2017. En cette nuit de réveillon, un homme fait irruption dans la discothèque Reina sur les bords du Bosphore, où la fête bat son plein et l’alcool coule à flot. Armé d’un fusil d’assaut, il ouvre le feu sur les clients, faisant 39 morts et 79 blessés. Profitant de la confusion, le tueur se glisse ensuite parmi le flot des survivants qui se pressent vers la sortie, hèle un taxi et disparaît dans la nuit.
Deux semaines plus tard, Abdulgadir Masharipov, un ressortissant ouzbek sans papiers, est arrêté dans un appartement flambant neuf du quartier d’Esenyurt, à la périphérie d’Istanbul. Sur place, la police trouve deux revolvers, deux drones d’observation et 197 000 dollars en liquide.
Des victimes musulmanes pour la plupart
Lors de sa première déposition, faite en garde à vue, l’accusé a reconnu être l’auteur de la tuerie. « Je voulais tuer des chrétiens », a-t-il alors expliqué aux policiers. En réalité, les victimes sont des musulmanes pour la plupart, comme Senda Naka et Mohamed Ali Azzabi, un couple de Tunisiens venu fêter la nouvelle année sur les bords du Bosphore où ils ont laissé la vie.
Dans ses premières déclarations, Masharipov ne faisait pas mystère de son appartenance à l’organisation Etat islamique (EI). De sa deuxième femme, la Franco-Sénégalaise Téné Traoré, arrêtée en même temps que lui, l’accusé avait précisé qu’elle était une « offrande », donnée par l’EI pour services rendus. C’est dans l’appartement d’Esenyurt qu’il l’a épousée religieusement le 6 janvier 2017.
Aujourd’hui incarcérée, la jeune femme fait partie des 58 accusés du procès de la tuerie du Reina. Elle comparaît aux audiences par visioconférence, assise aux côtés de la première femme du tueur présumé, Zarina Nurullaeva, une ressortissante ouzbèque. Enceintes toutes les deux de Masharipov, elles ont accouché en prison. Incarcérées avec leurs enfants, elles ne sont pas obligées d’être physiquement présentes au tribunal.
Masharipov aurait reçu ses ordres d’un certain Abou Jihad, avec lequel il était en contact depuis la Syrie. C’est lui qui lui a fourni des photos de la discothèque. Son premier choix s’était porté sur la place Taksim, haut lieu touristique au cœur d’Istanbul, mais après repérages, il a dû renoncer en raison d’une importante présence policière. C’est le tueur présumé lui-même qui l’a dit aux policiers juste après son arrestation, le 17 janvier.
Diffusées par la presse et les réseaux sociaux après l’attentat, les images des caméras de surveillance vidéo de Taksim montraient les allées et venues de Masharipov, le visage crispé, le regard dur. « Des montages fabriqués par les médias », a-t-il déclaré à l’audience de lundi.
Parcours chaotique
Désormais, il nie tout. Au juge, Masharipov explique que s’il a craqué et avoué, c’est parce que les policiers l’ont menacé de violer sa femme, de lui « enlever son hidjab ». Ses aveux, assure-t-il, ont été extorqués sous la violence.
L’accusé se présente comme un pauvre clandestin qui travaillait au noir dans une boutique de téléphonie mobile et d’ordinateurs du quartier de Bakirköy à Istanbul. Ses problèmes de santé, de papiers, d’argent sont ressassés. En revanche, il reste muet sur la provenace des 197 000 dollars saisis au moment de son arrestation dans l’appartement où il était hébergé.
Son parcours est chaotique. Né en Ouzbékistan en 1983, il a travaillé un temps comme instituteur après des études à l’université. Son salaire ne lui permettant pas de nourrir sa famille, il décide d’aller vivre en Russie. Il s’installe ensuite en Iran, puis au Pakistan. Là , il finit par trouver du travail dans une école coranique. Il y enseigne « l’humanisme ». En janvier 2016, soit un an avant l’attaque, il débarque en Turquie sans ses papiers, perdus selon lui à la frontière irano-pakistanaise. Bref, dit-il, il n’est « pour rien » dans la tuerie du Reina.
A 17 heures, le juge prononce la fin du huis clos. Il est déçu : « Tout ça pour ça? »Hamza Suat Öncüoglu, l’avocat qui suit toutes les audiences en tant que conseil des familles Naka et Azzabi, le couple de Tunisiens tué dans l’attaque, déplore la ligne de défense choisie par les avocats de Masharipov. Pour lui, « elle consiste avant tout à semer le doute ». Prochaine audience le 16 mai.
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