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Le Monde, le 04/10/2018
Par Marie Jégo (Istanbul, correspondante), Benjamin Barthe (Beyrouth, correspondant) et Madjid Zerrouky
Pour ajourner l’offensive de Bachar Al-Assad, Ankara multiplie les pressions sur l’ex-branche d’Al-Qaida en Syrie.
Un calme durable s’est imposé sur les lignes de front qui séparent la dernière enclave rebelle des forces gouvernementales syriennes, après l’accord conclu le 17 septembre à Sotchi, en Russie, entre Vladimir Poutine et son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan. Cette trêve reste cependant suspendue à l’attitude de la dizaine de milliers de combattants du groupe Hayat Tahrir Al-Cham (HTC), l’ex-branche syrienne d’Al-Qaida, qui contrôle militairement une partie de l’enclave et dont la Russie exige l’éradication.
Secoué par des tensions internes, le groupe djihadiste ne s’est toujours pas prononcé officiellement sur l’accord. Le compromis de Sotchi prévoit la création d’une zone tampon de 15 à 20 kilomètres de large, que les groupes rebelles les plus radicaux devront quitter après l’avoir débarrassée « de toutes les armes lourdes ».
Décidée à remplir son rôle dans la mise en place d’une « zone démilitarisée », la Turquie a renforcé ses postes d’observation dans la région, mercredi 3 octobre, en y dépêchant une quarantaine de véhicules militaires. Des renforts similaires avaient été observés le 25 septembre.
L’évacuation des armes lourdes doit avoir lieu d’ici au 10 octobre, et le départ des djihadistes doit être acté cinq jours plus tard. La Turquie s’est engagée, d’ici la fin de l’année, à rouvrir au trafic les deux autoroutes qui traversent la région d’Idlib : elles sont, pour l’heure, contrôlées par plusieurs factions rebelles, qui réclament des droits de passage.
Entravée par des zones d’ombre
Présentée comme une victoire diplomatique du président Erdogan, qui a pu éviter la catastrophe humanitaire annoncée aux 3 millions de civils d’Idlib, en éloignant la perspective d’une offensive du régime, l’initiative turque est entravée par les zones d’ombre qui demeurent dans l’accord, un mémorandum d’une page à peine : dix paragraphes aux formulations imprécises.
Mais, dans les faits, la question des armes lourdes ne devrait pas poser problème : « Les armes lourdes sont déjà à l’extérieur de la zone militarisée. Par nature, elles sont toujours placées à l’arrière. Les Turcs n’auront qu’à s’assurer qu’aucun équipement lourd n’entre dans la zone », estime Fateh Hassoun, un chef rebelle affilié à l’opposition non djihadiste.
Reste la question de l’ancienne branche syrienne d’Al-Qaida. « Nous pouvons convaincre pour pacifier, mais il y a aussi d’autres méthodes, si nécessaire. Nous devons le faire car nous ne tolérerons aucune organisation terroriste ni dans cette région ni sur notre frontière. Nos services et notre armée vont faire ce qu’il faut », a prévenu Ibrahim Kalin, le porte-parole de la présidence turque, lors d’une conférence de presse, vendredi 21 septembre.
« La Turquie table sur un démantèlement en douceur du mouvement, sans recours à la force », estime de son côté Ahmed Abazeid, chercheur et militant révolutionnaire syrien, spécialiste des factions islamistes, basé à Istanbul.
« Le noyau dirigeant de HTC est pragmatique, il cherche à se faire une place et à obtenir une forme de reconnaissance internationale. Même s’il ne l’a pas déclaré haut et fort, il n’aura aucun problème à appliquer l’accord de Sotchi de la même façon qu’il ne s’était pas opposé à l’installation de postes d’observation de l’armée turque. HTC a peur d’un affrontement avec la Turquie, sa priorité est de se maintenir dans Idlib. »
Signaux positifs envers Ankara
Selon des sources proches des djihadistes, les services de renseignement d’Ankara s’efforcent depuis huit mois de convaincre HTC de se fondre dans le paysage rebelle, notamment au sein du « Front national de libération », une ombrelle sous laquelle Ankara a rassemblé une dizaine de groupes non djihadistes. Mais la présence au sein d’HTC d’une aile dure, qui demeure attachée à l’esprit d’Al-Qaida, entrave pour l’instant ces projets.
Sous pression et souffrant d’une impopularité croissante, le mouvement djihadiste multiplie cependant les signaux positifs envers Ankara. Son « gouvernement de salut syrien » – une vitrine mise en place quand le groupe a fait main basse sur les embryons d’institutions locales rebelles – a annoncé le 1er octobre qu’il mettait fin aux taxes qu’il prélevait sur les « convois humanitaires » : un premier pas vers le rétablissement d’une liberté de circulation. Son appareil de sécurité est, quant à lui, passé à l’offensive. Dans sa ligne de mire : des djihadistes étrangers inassimilables dans le paysage syrien, et dont le mouvement ne sait que faire.
La « police » de HTC multiplie les arrestations parmi ces éléments les plus radicaux : trois cadres égyptiens d’Al-Qaida croupissent ainsi dans les geôles d’Idlib. Dans la nouvelle zone démilitarisée, les hommes de HTC se sont même opposés par la force, il y a une dizaine de jours, à une opération du groupe djihadiste dissident Huras Al-Din (HD) contre les forces de Bachar Al-Assad.
Regroupant un millier de combattants, dont de nombreux djihadistes arabes, HD, qui a récupéré le label Al-Qaida, s’oppose aux accords de Sotchi et a affirmé sa détermination à poursuivre le djihad. Ses membres multiplient les accusations de « traîtrise » à l’égard de HTC, accusé d’être inféodé à la Turquie, alors que les règlements de comptes se multiplient dans la région.
Neutralisation progressive
A Damas, on suit ces événements avec gourmandise. Les autorités se disent ainsi confiantes dans la capacité de la Turquie à mettre en œuvre le compromis de Sotchi, « en raison de sa connaissance des factions sur le terrain », a déclaré mardi 2 octobre Walid Mouallem, le ministre des affaires étrangères syrien.
Le pouvoir table sur une neutralisation progressive des groupes armés rebelles par Ankara sur le modèle de ce qui s’est passé à Deraa, dans le sud du pays, au début de l’été. Dans cette zone, les chefs de l’insurrection ont baissé les armes quasiment sans combattre, en échange d’une promesse d’amnistie, de la cooptation de leurs hommes dans des unités prorégime et de l’octroi d’une petite autonomie.
« Ce scénario pourrait se répéter, avance Taleb Ibrahim, un commentateur proche de Damas. Une partie des militants seront recyclés dans les milices proturcs qui luttent contre les Kurdes et une autre acceptera de signer un accord de réconciliation avec le gouvernement. Il est possible qu’Idlib soit de retour sous le contrôle de l’Etat à la fin de l’année. » Un vœu certes ambitieux, mais qui était encore inimaginable il y a quelques mois.
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