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Le Monde, le 04/07/2017
Propos recueillis par Marc Semo (Serdivan /Turquie, envoyé spécial)
Kemal Kiliçdaroglu, le président du CHP, principale force d’opposition du pays, est à l’initiative de la Marche pour la justice, lancée le 15 juin.
Durant la Marche pour la justice, près d’Izmit, le 3 juillet. UMIT BEKTAS / REUTERS
Président depuis 2010 du Parti républicain du peuple (CHP), la principale force de l’opposition du pays avec 25 % des voix aux législatives de novembre 2015, Kemal Kiliçdaroglu explique les enjeux de la Marche pour la justice, lancée le 15 juin.
Pourquoi cette Marche pour la justice ?
Nous voulons dénoncer le coup d’Etat civil qui a eu lieu le 20 juillet 2015, cinq jours après le coup d’Etat militaire raté, avec la proclamation de l’état d’urgence. Face aux putschistes, tous les partis avaient fait bloc ainsi que les organisations de la société civile pour défendre la démocratie. C’était un fait très positif, un socle sur lequel il était possible de construire une Turquie plus juste et moins polarisée. Mais l’état d’urgence, et plus encore la façon dont il a été mis en œuvre par le chef de l’Etat, Recep Tayyip Erdogan, avec d’évidents abus, a marqué la fin de cet espoir. L’Assemblée nationale a été mise hors jeu. Des journalistes ont commencé à être emprisonnés. Des universitaires et des enseignants du secondaire comme du primaire ont été par milliers chassés de leur poste. Les prisons se sont remplies de citoyens appréhendés souvent sans preuve et sur la base de simples dénonciations.
Début août 2016, vous participiez pourtant à un grand meeting aux côtés de Recep Tayyip Erdogan et de Devlet Bahçeli, le leader de la droite nationaliste. Pourquoi ?
Lors de ce meeting, j’ai très clairement expliqué quelles étaient les priorités pour construire une Turquie démocratique qui ne connaisse plus jamais des coups d’Etat militaires. J’ai évoqué la liberté de la presse et la nécessité d’un système parlementaire réellement pluraliste et démocratique. J’ai insisté sur l’indépendance de la justice comme le pilier même de l’Etat de droit. Recep Tayyip Erdogan a fait le contraire. Depuis son palais, il veut tout contrôler et tout régenter.
La Turquie est-elle encore une démocratie ?
On ne peut plus dire aujourd’hui malheureusement que notre pays est encore une démocratie, même si les idées démocratiques restent profondément ancrées dans le cœur des Turcs. Le référendum du 16 avril, qui donne tous les pouvoirs à un seul homme, est illégal. Les conditions de la campagne ont été inégales et, du propre aveu des observateurs internationaux, les irrégularités relevées pendant le scrutin et lors du dépouillement étaient de nature à changer les résultats. Il y a un premier ministre, il y a un gouvernement, il y a un Parlement, mais aucune de ces personnes ou de ces institutions n’a d’autorité pour agir. Tout dépend de la volonté d’un seul homme.
C’est vrai aussi pour la justice ?
Le système judiciaire n’est pas neutre, ni indépendant. Il rend ses jugements en fonction des attentes du pouvoir et non pas en fonction de la loi. Cette dérive n’a fait que s’aggraver au fil des mois. Notre parti avait protesté après les arrestations des députés du HDP [le parti prokurde dont 13 des parlementaires ont été arrêtés en novembre 2016, accusés de liens avec la rébellion kurde]. Leur immunité parlementaire a été levée, ils ont ensuite été interrogés, soumis à une procédure judiciaire puis incarcérés dans l’attente de leur jugement. Cela bafoue toutes les règles en vigueur dans les pays européens. Un nouveau palier a été franchi avec la condamnation à 25 ans de prison, sur un dossier vide, du député Enis Berberoglu. Même après le coup d’Etat militaire de septembre 1980, il n’y avait pas eu de telles condamnations de parlementaires.
La gauche européenne vous soutient-elle dans cette marche ?
Le secrétaire général de l’Internationale socialiste, Luis Ayala, est venu montrer concrètement, en cheminant à nos côtés, la solidarité de cette organisation dont nous sommes membres. Nous avons reçu beaucoup de messages de soutien et, pour nous, ils sont essentiels. Les conditions dans lesquelles nous devons agir sont très différentes de celles que connaissaient les socialistes français, les sociaux-démocrates allemands ou les travaillistes britanniques. Ceux contre qui nous luttons n’ont pas de tradition démocratique. Ils veulent à tout prix garder le pouvoir et tout le pouvoir. Ils n’imaginent même pas qu’il puisse y avoir un jour une alternance. Nous sommes face à un mur. Nous voulons briser ce mur.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/international/article/2017/07/04/aujourd-hui-la-turquie-n-est-plus-une-democratie_5155216_3210.html#MmHtssRwkWhoVo2e.99
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