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Le Monde, le 11/02/2017
Le ministre turc des affaires européennes défend le maintien de l’accord migratoire avec l’UE, tout en regrettant son manque de solidarité.
Propos recueillis par Marc Semo et Philippe Ricard
Ministre turc des affaires européennes, libéral et pro-européen, Ömer Çelik a été depuis 2002 (date de la victoire du Parti de la justice et du développement aux législatives) l’un des principaux conseillers de Recep Tayyip Erdogan pour la politique étrangère. En visite à Paris, il a répondu aux questions du Monde.
La Turquie est-elle aujourd’hui toujours un allié des Occidentaux ?
C’est une question que l’on me pose souvent et je ne la comprends pas. La Turquie est membre du Conseil de l’Europe et elle l’a été avant même certains pays membres de l’Union européenne [UE]. La Turquie a commencé depuis 2005 des négociations d’adhésion à l’UE. Elle est membre de l’OTAN et son armée est l’une des plus importantes de l’Alliance atlantique, ce qui en fait l’un des principaux contributeurs à la sécurité occidentale. C’est vrai qu’il y a un rapprochement avec la Russie : ce pays est notre voisin. Si les Européens l’évaluent correctement, cette coopération sécuritaire et énergétique peut profiter à l’Europe dans son ensemble.
C’est vrai même dans votre politique syrienne ?
Avec nos alliés occidentaux, nous cherchons depuis longtemps une solution politique à ce conflit et nous avons appuyé le processus de Genève. Nous entretenons un dialogue étroit avec la France. Dès le début de cette guerre, nous avons proposé la création d’une zone d’interdiction aérienne et de sécurité pour les populations civiles. Si cela avait été fait voici six ans, il n’y aurait pas eu le problème des migrants, dont 3 millions ont trouvé refuge dans notre pays. Ces propositions sont restées vaines même si [le président américain] Donald Trump en parle maintenant. La Russie comme l’Iran sont actifs sur le terrain et, avec eux, nous avons mis en œuvre un cessez-le-feu qui est la condition d’une reprise des négociations. Genève n’avait rien donné, il y a eu alors la réunion d’Astana, au Kazakhstan. Les deux processus se complètent.
L’accord migratoire doit-il être maintenu, alors que M. Erdogan menace de le suspendre ?
Nous l’appliquons pour des raisons de conscience et par souci humanitaire, mais la Turquie n’est pas un camp de concentration, un pays auquel on peut donner des missions à accomplir pour ne pas régler soi-même ses problèmes. Les dirigeants européens n’ont en effet par le droit de critiquer Donald Trump sur l’immigration : ce qu’il dit, ils le font déjà en réalité, en empêchant les migrants de pénétrer en Europe.
Cet accord fonctionne-t-il ?
Avant l’accord, 7 000 personnes tentaient chaque jour la traversée vers la Grèce, contre 20 à 30 à ce jour. Mais l’UE n’a tenu aucune de ses promesses. Les dirigeants européens ne souhaitent pas ouvrir les chapitres des négociations d’adhésion pourtant prévus par l’accord. Il prévoyait aussi la relocalisation des réfugiés volontaires, un pour un réfugié expulsé vers la Turquie. La France n’en a admis que 2 000 sur les 17 000 agréés, et certains pays annoncent des référendums pour accueillir quelques centaines de personnes. On ne parle plus de la libéralisation des visas. Et l’UE n’a débloqué que 700 millions d’euros sur les 6 milliards promis à la Turquie.
Est-il possible d’ouvrir de nouveaux chapitres d’adhésion sur la justice et les droits de l’homme, tandis que M. Erdogan organise un référendum pour renforcer ses pouvoirs ?
Il faut ouvrir ces chapitres pour travailler ensemble, surtout sur les sujets critiques. Les diplomates européens parlent sans connaître le contenu de cette réforme. En Europe, il existe depuis longtemps une forme d' » Erdoganophobie « , sur une base d’islamophobie et de xénophobie. En réalité, le président de la République va abandonner certains pouvoirs, plutôt que de les concentrer. Il va aussi pouvoir être jugé à cause de ses actes.La population turque approuvera largement cette réforme, car le coup d’Etat du 15 juillet – 2016 – a révélé des faiblesses de l’actuel système politique. Un dictateur s’abrite derrière les chars. Recep Tayyip Erdogan, avec son peuple, s’est opposé aux tanks.
Les Européens critiquent aussi les excès de l’état d’urgence. Que leur répondez-vous ?
Si la France a besoin de l’état d’urgence, la Turquie en a 100 fois plus besoin. Vous n’avez pas 1 200 km de frontière avec la Syrie et l’Irak, et votre armée n’est pas engagée contre des organisations terroristes. Votre Parlement n’a pas été bombardé par des militaires putschistes et leurs chars n’ont pas ouvert le feu devant la tour Eiffel pour tuer les manifestants.
L’état d’urgence reste une nécessité pour préserver la démocratie. Il est impensable que des militaires, des policiers, des magistrats ou de quelconques fonctionnaires liés aux putschistes puissent rester en fonctions. Mais nous avons instauré, comme le suggérait le Conseil de l’Europe, une commission pour les recours. La Turquie traverse une période difficile. Nous aurions aimé que les démocraties amies expriment davantage leur solidarité.
Pensez-vous que la Turquie a encore la volonté d’intégrer l’UE ?
L’UE est un but stratégique, mais cela ne doit pas être unilatéral. Le problème, comme le reconnaissent en privé mes homologues européens, ce sont les préjugés. La Turquie est un grand pays, qui serait difficile à intégrer, car cela viendra modifier tous les équilibres. C’est vrai, mais l’enjeu est de renforcer la sécurité et la prospérité du continent européen. Les relations entre la Turquie et l’UE sont d’ailleurs devenues beaucoup plus qu’un problème turc, une question qui concerne l’avenir même de l’Europe.
L’extrême droite progresse en France et en Allemagne. A droite comme à gauche, les principaux partis estiment qu’elle va exploiter l’élargissement et croître encore. C’est exactement le contraire qui est vrai. Si l’UE perd sa perspective d’élargissement, elle ne pourra pas perdurer.
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