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La Croix, le 24/03/2023
Thomas Guichard, correspondance particulière à Istanbul (Turquie)
Reportage
La mégalopole turque attend depuis des années le « séisme du siècle ». Un mois et demi après les tremblements de terre qui ont dévasté le sud du pays, le non-respect des normes sismiques et le prix des loyers empêchent la plupart des habitants d’Istanbul de se mettre à l’abri.
La tête sur l’oreiller, Yasin Diçer ne trouve pas le sommeil. Chaque soir depuis son retour à Istanbul, c’est la même histoire : faut-il dormir le dos contre le mur, ou alors par terre ? « Le plafond s’effondrera sur le lit. Au sol, je serais peut-être protégé. »
Cet étudiant revient d’un mois à Antakya comme volontaire pour l’Afad, l’agence nationale turque de gestion des catastrophes. Les cadavres gris de poussière, les immeubles de six étages réduits en un tas de débris haut de deux mètres, pas plus, tout cela lui trotte dans la tête. Alors il imagine le « séisme du siècle », attendu à Istanbul par les scientifiques d’un moment à l’autre, et se demande comment il réagira.
Istanbul n’est pas prête
Pourtant, l’appartement au premier étage de Yasin Diçer est à Beykoz, une zone plutôt réputée sûre, sur la route de la mer Noire. Ses amis de Bagcilar, à l’ouest du pays, le chambrent sur ses tourments : eux habitent dans l’un des quartiers les plus exposés, de ceux qui bordent la mer de Marmara. À Istanbul, cette crainte est depuis longtemps un sujet de discussion sans fin, parfois balayé par une remarque fataliste ou des références au destin.
Les images diffusées par les chaînes de télévision début février ont, cette fois, rendu la menace palpable. Cela s’est traduit par des pénuries de sifflets, l’un des éléments avec l’eau, la lampe et l’oxygène – et le sac de survie pour séisme – dont les exemplaires s’arrachent dans les magasins spécialisés de matériel de camping. Les téléchargements de l’application Depreme Yenilme, censée estimer le risque d’un immeuble en quelques cases (âge du bâtiment, quartier, etc.), ont été multipliés par 15 ce mois-ci.
Car Istanbul n’est pas prête. Malgré le choc du tremblement de terre de 1999 à Izmit, à moins de cent kilomètres, trop peu de bâtiments sont aux normes. La municipalité a proposé aux locataires et propriétaires de faire appel à ses équipes pour dépister les bâtiments construits avant 2000. Résultat : plus de 140 000 demandes sont en attente, et la liste s’allonge. Selon Özlem Tut, le chef du département chargé des risques sismiques, sur les 29 000 bâtiments déjà testés, la moitié présente des risques d’effondrement. Dans un scénario où les secousses s’élèveraient entre 7,2 et 7,8 de magnitude, le sismologue Celal Sengör parle d’au moins 100 000 morts.
Les loyers explosent
Si tant est que cette prise de conscience soit majoritaire, la plupart des habitants d’Istanbul n’auront tout simplement pas d’autre choix que de rester chez eux. Y compris s’il y a des fissures au mur ou si les fondations s’effritent. Car les loyers explosent, multipliés par deux, trois, voire plus dans les autres grandes villes, dans un contexte d’inflation généralisée. Les gagnants, dans la course aux logements et quartiers « sûrs », seront les Turcs aisés ou les étrangers, Européens, Russes et Arabes, qui ont fait main basse sur le bâti de la mégalopole ces dernières années.
Même la collection de vélos en fil de fer qu’Ibrahim Tunçer fabrique de ses mains ne suffit plus à lui remonter le moral. Ce retraité à la mine défaite n’a pas réussi à convaincre ses voisins de faire tester l’immeuble. « J’aurais pu le faire sans leur demander leur avis. Mais je ne voulais pas prendre la responsabilité de mettre les autres à la rue », explique-t-il. Car si le compte rendu du test révèle qu’un bâtiment est à risque, il doit être évacué.
À contrecœur, Ibrahim Tunçer a mis en vente son appartement de Yeldegirmeni, ce quartier gentrifié de la rive asiatique : 2 millions de livres turques (100 000 €), une aubaine compte tenu des prix du marché. Mais Ibrahim Tunçer sait que cette somme ne lui suffira pas à trouver un logement dans les environs, hors de prix désormais. Ce vendredi, il a prévu de retourner une dernière fois chez Dino, le café en bas de la rue, où des jeunes dansent certains soirs sur des rythmes latinos. Ce qui lui manquera le plus.
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Une aide de 7 milliards d’euros
Les donateurs internationaux se sont engagés, lundi 20 mars, à Bruxelles à apporter de l’aide, à hauteur de 7 milliards d’euros, aux populations de Turquie et de Syrie affectées par le séisme du 6 février – qui a fait plus de 56 000 morts et des dégâts évalués à plus de cent milliards d’euros.
Sur ces 7 milliards, quelque 950 millions d’euros iront aux Syriens. La majorité des promesses d’aide va à la Turquie, où le bilan du séisme a été le plus lourd.
La Commission européenne s’est engagée à verser un milliard d’euros d’aide pour la reconstruction de la Turquie, et 108 millions d’euros d’assistance humanitaire à la Syrie. La Banque européenne d’investissement a annoncé 500 millions d’euros de prêts pour la Turquie.
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