96 personnes avaient péri après l’effondrement de l’immeuble de 14 étages où ils vivaient à Adana, à moins de 200 kilomètres de l’épicentre. Un seul résident avait survécu.
La ville avait été pourtant relativement épargnée par les secousses, mais l’enquête a révélé les nombreuses irrégularités dans la construction du bâtiment, des colonnes censées soutenir l’immeuble à la qualité du béton utilisé.
L’homme s’était d’ailleurs enfui le jour même vers la partie turque de l’île de Chypre avant de se rendre aux autorités. Sa condamnation exemplaire à plus de 800 ans de prison est à la hauteur de l’émotion suscitée par le séisme, comme lui plus de 250 personnes ont été arrêtées dans les semaines qui ont suivi la catastrophe.
Des entrepreneurs, des promoteurs, des inspecteurs… Mais quasiment aucun fonctionnaire, aucun responsable politique, aucun élu local, pourtant, eux aussi, pointés du doigt pour avoir accordé des permis à tour de bras.
L’homme condamné ce vendredi s’était d’ailleurs défendu en affirmant que la construction avait été approuvée par les autorités. Mais dans la Turquie de Recep Tayyip Erdogan, pas question visiblement de pointer les responsabilités du pouvoir.