L’avocat, Martin Pradel, vient de l’annoncer : Loup Bureau, le journaliste nantais détenu en Turquie depuis le 26 juillet, sera bientôt libre. Son père, Loïc Bureau, est abasourdi par la nouvelle. Loup Bureau devrait être libéré ce vendredi 15 septembre en soirée. Selon Reuters, il devrait ensuite prendre l’avion samedi soir pour rentrer en France où il est attendu vers 22 h.
La nouvelle est tombée par la voix de son avocat Martin Pradel via Twitter : le journaliste Loup Bureau est libéré et expulsé de Turquie.
L’avocat salue « l’action de la France, et des personnes qui dans l’ombre (ou non) agissent en son nom (elles se reconnaîtront) ».
Son père a « du mal à y croire »
Joint par téléphone, Loïc Bureau, son père, a « du mal à y croire ». Il a reçu un SMS ce vendredi après-midi de la part de l’avocat en Turquie, lui indiquant qu’il aurait « sans doute une bonne nouvelle. » Le prof reste abasourdi.« Mon fils est toujours en Turquie. Je ne veux pas y croire tant qu’il ne sera pas dans l’avion. »
Sa libération est « imminente », a également souligné sur Twitter Christophe Deloire, le secrétaire général de RSF, tandis que le comité de soutien du journaliste français assurait qu’il devrait arriver à Paris samedi.
Loup Bureau devrait être libéré, ce vendredi 15 septembre, dans la soirée. Il se rendra alors à Ankara pour prendre l’avion. Selon Reporters sans Frontières (RSF), il devrait embarquer samedi en fin d’après-midi à bord d’un avion à Istanbul pour une arrivée prévue à Paris à 22 h.
Loup Bureau, étudiant en journalisme à Bruxelles, avait été interpellé le 26 juillet à la frontière entre l’Irak et la Turquie, après que des photos le montrant en compagnie de combattants kurdes syriens des YPG (un mouvement considéré comme une organisation « terroriste » par Ankara) ont été trouvées en sa possession.
Ces images datent, selon sa défense, d’un reportage réalisé en 2013 sur les conditions de vie des populations syriennes.
Il est soupçonné par la justice turque d’être un « membre » des YPG, selon son acte d’accusation relayé jeudi par son avocat. La justice turque avait rejeté à deux reprises une demande de libération conditionnelle du journaliste âgé de 27 ans. Habitué des terrains de guerre, il a notamment collaboré avec les chaînes TV5 Monde, Arte et le site Slate.
Le Drian a plaidé hier pour sa libération
Hier, jeudi, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian s’est rendu sur place pour plaider en faveur de la libération du jeune homme. « J’ai appris à mon retour de Turquie, avec une réelle émotion et un grand soulagement, que notre compatriote, M. Loup Bureau, avait été remis en liberté », a salué ce vendredi le chef de la diplomatie française dans un communiqué.
Emmanuel Macron a salué ce vendredi la remise en liberté du journaliste qui était emprisonné en Turquie depuis 51 jours. « Je me réjouis de la remise en liberté de Loup Bureau. C’est un grand soulagement pour nous tous », a réagi le chef de l’Etat sur Twitter.