L’attentat à la bombe qui a tué trois personnes à Diyarbakir, en Turquie, a été perpétré par le parti des travailleurs du Kurdistan. Le groupe a revendiqué l’incident ce mercredi.
Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) a revendiqué mercredi la responsabilité d’un attentat à la bombe commis la veille dans un tunnel sous une caserne de la police dans la ville de Diyarbakir (sud-est) qui a fait trois morts.
Un communiqué publié sur le site internet du PKK précise que la déflagration a été provoquée par plus de 2,5 tonnes d’explosifs placés sous le bâtiment. Quelques heures avant la publication de cette revendication, le ministre turc de l’Intérieur, Suleyman Soylu, avait dit que l’explosion était d’origine terroriste. Il avait lui-même, comme d’autres responsables, déclaré dans un premier temps qu’il s’agissait d’un accident.
Montée de la tension à l’approche du référendum
L’attaque, a-t-il dit dans une interview à la chaîne de télévision Habertürk, a été commise au travers d’un tunnel au bout duquel des explosifs avaient été déposés.
La tension est vive en Turquie à l’approche du référendum de dimanche sur un projet d’amendement constitutionnel visant à conférer davantage de pouvoirs au chef de l’État. Nombreux sont ceux qui, dans le sud-est de la Turquie à population majoritairement kurde et où se trouve Diyarbakir, s’opposent à ce projet.
L’explosion a eu lieu dans le quartier de Baglar, dans le centre de la ville, où une voiture piégée avait explosé et fait des dizaines de blessés en novembre. Diyarbakir est la plus grande ville du sud-est de la Turquie, où les séparatistes du PKK sont en lutte contre le pouvoir central turc depuis 1984.