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L’Express, le 19/01/2016
Par Christian Makarian,
En décidant de pourchasser Daech, Erdogan ne pouvait que s’attirer les foudres de l’organisation Etat islamique. afp.com/Adem Altan
Aujourd’hui, la République turque voit non seulement ses fondamentaux s’effondrer, mais aussi son unité se fracturer. Dans l’ensemble Moyen-Orient, la tectonique des plaques s’exerce au détriment de la Turquie.
L’attentat d’Istanbul, qui a fait 10 victimes allemandes et 15 blessés, le mardi 12 janvier, jette une lumière crue sur le tournant qu’a pris la Turquie sous la férule de Recep Tayyip Erdogan et, plus particulièrement, depuis le début de la guerre qui ravage la Syrie. Ce carnage est le quatrième d’une série meurtrière qui a endeuillé toute l’année 2015: 4 morts à Diyarbakir, en juin, 34 à Suruç, en juillet, 103 à Ankara, en octobre. Avec une gradation significative: si l’an dernier, les Kurdes se trouvaient principalement visés, cette fois, ce sont les Européens et la capitale touristique qui ont été ciblés par l’organisation Etat islamique.
A force de vouloir imposer son pays comme puissance régionale décisive dans les différents conflits du Moyen-Orient, Erdogan a précipité la Turquie dans un piège redoutable. Obnubilé par l’affirmation de l’identité kurde et la possibilité – pour lui horripilante – d’un Etat indépendant qui rassemblerait, par-delà les frontières actuelles, les différentes composantes de ce peuple, le président turc s’est lancé dans une stratégie ambiguë et périlleuse.
Erdogan s’est attiré les foudres de Daech
Entre autres faits confondants, comment oublier qu’en 2014, 46 fonctionnaires de la diplomatie d’Ankara, qui avaient été pris en otage par Daech à Mossoul (Irak), aient pu regagner leur pays en échange de la libération de 180 djihadistes, de différentes nationalités, jusque-là proprement détenus dans les prisons de Turquie? Sans parler du pétrole de Daech, qui a transité par la Turquie, des armes et des volontaires qui ont traversé impunément le territoire de ce pays, des djihadistes soignés dans les hôpitaux turcs, des passeurs qui ont permis d’exfiltrer des terroristes vers l’Europe.
C’est trop, beaucoup trop de complaisance vis-à -vis de Daech, qui avait, aux yeux d’Erdogan, le grand mérite de vouloir écraser les Kurdes de Kobané (Syrie) ou de Sinjar (Irak). Durant l’été 2015, en prenant subitement la décision de changer de cap, sous la pression très forte de Washington, et en décidant de pourchasser désormais Daech, qui a eu largement le temps de tisser des réseaux djihadistes souterrains en Turquie, Erdogan ne pouvait que s’attirer les foudres de l’organisation Etat islamique.
Aujourd’hui, la République turque, fondée en 1923 sur les décombres de l’empire ottoman et sur le rêve d’une « occidentalisation » continue, dont l’adhésion à l’Union européenne aurait constitué le point d’orgue, voit non seulement ses fondamentaux s’effondrer, mais aussi son unité se fracturer. Pour laisser la place à une ligne des plus confuses.
Erdogan l’islamiste a « réorientalisé » sa patrie tout en imaginant pour lui-même un costume sur mesure, taillé cintré dans le cafetan du sultan. La Syrie pourrait bien creuser le tombeau de ses ambitions extérieures démesurées, même s’il conserve une popularité intérieure encore très solide. Car la tectonique des plaques, dans l’ensemble du Moyen-Orient, s’exerce désormais au détriment de la Turquie. Le peuple kurde n’a jamais eu autant de chances d’approcher d’un Etat indépendant depuis le début de la question d’Orient.
« Zéro problème avec les voisins »
Le plus grand pays arabe, l’Egypte, nourrit les pires méfiances vis-à -vis d’Erdogan, coupable d’avoir soutenu à plein les Frères musulmans. Le vieil ennemi perse, figé par les mollahs durant plus de trois décennies, semble résolu à changer de paradigme. On ne mesure absolument pas, par exemple, la portée de la réintégration progressive de l’Iran dans le jeu régional après l’entrée en vigueur des accords de Vienne, signés le 14 juillet 2015, que les Etats-Unis ont imposé au grand dam de leurs propres alliés (Israël et Arabie saoudite). Enfin, le fait d’avoir abattu un bombardier russe, en novembre 2015, a brusquement coupé la Turquie de la Russie, avec des rétorsions et des conséquences qui sont encore à venir.
En 2009, l’ancien ministre des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu (désormais Premier ministre), résumait orgueilleusement la politique étrangère de la Turquie par une formule restée dans les mémoires: « Zéro problème avec les voisins. » Aujourd’hui, comme le souligne l’historien et politologue turc Samim Akgonul, on en est arrivé à « zéro voisin sans problème ».
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