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La Nouvelle République, le 04/09/2023
Il est l’un des rares chefs d’État d’une grande puissance à parler à Poutine et Zelenski. Et la situation géographique de la Turquie fait de son pays un interlocuteur clé entre l’Ouest, l’Est et le Moyen-Orient.
Le président russe Vladimir Poutine reçoit lundi 4 septembre à Sotchi, dans le sud-ouest de la Russie, son homologue turc Recep Tayyip Erdogan.
L’homme fort d’Ankara, réélu fin mai, essaye de relancer un accord abandonné mi-juillet par Moscou ayant permis l’exportation des céréales ukrainiennes via la mer Noire durant plusieurs mois. Un dossier très sensible pour éviter une grave crise alimentaire dans le Monde et sur lequel Erdogan est particulièrement à la manœuvre.
Erdogan est-il encore plus incontournable sur la scène internationale depuis sa réélection ?
Même si certains pays occidentaux, dont la France, ont perçu une fragilité et la possibilité que Recep Tayyip Erdogan puisse être battu dans sa course à un troisième mandat du fait, notamment des difficultés économiques dans son pays, d’une certaine usure du pouvoir et d’un fort autoritarisme depuis le coup d’État manqué de 2016, les électeurs l’ont reconduit en mai 2023.
Ankara veut être une puissance de paix médiatrice
Une situation qui, au final, a plutôt été dans le sens d’une dynamique mondiale favorable à sa reconduction explique Dorothée Schmid, chercheur et responsable du programme Turquie contemporaine et Moyen-Orient de l’Institut français des relations internationales (Ifri).
« Il y a un côté continuité », explique-t-elle. D’autant plus que « depuis deux ou trois ans, Erdogan est dans une optique de rachat d’image à l’international. Il cherche à passer pour une puissance de paix et médiatrice notamment entre la Russie et Ukraine. »
En quoi sa géographie rend la Turquie si importante sur le plan géopolitique ?
« Sa situation géographique particulière est exceptionnelle », explique Dorothée Schmid. « À l’intersection entre l’Est et l’Ouest, elle est au contact du monde post-soviétique. Ça compte beaucoup dans la crise ukrainienne. Elle est aussi un allié essentiel des États-Unis au Moyen-Orient, elle est très active en Afrique… »
Et si Ankara est aussi présent aujourd’hui sur nombre de dossiers et semble si intransigeant, c’est que le pays est entouré de conflits en Syrie, de pays frappés par des sanctions internationales comme l’Iran, en reconstruction comme l’Irak, en grande difficulté comme le Liban…
Pourquoi est-il l’un des rares présidents à parler encore à Poutine et à Zelenski ?
Si Erdogan se rend à Sotchi, ce lundi, il a également reçu Volodymyr Zelenski à Ankara cet été. « Avant même le déclenchement de la guerre, la Turquie avait déjà une forte relation avec ces deux pays », précise Dorothée Schmid. Et il soutient la candidature de Kiev à l’Otan.
« Ankara avait un partenariat dans le domaine de la défense avec Kiev et implanté une filière industrielle de défense en Ukraine. Elle avait besoin du savoir-faire ukrainien. »
Les relations avec Vladimir Poutine « sont à la fois étroites et compliquées », reprend l’experte. « Il y a quasiment eu un affrontement sur le terrain militaire en Syrie avant une entente. En Libye, les deux pays sont intervenus. Dans le Caucase, la Turquie a aidé l’Azerbaïdjan… Les deux pays se sont souvent rencontrés sur le terrain et trouvé des arrangements pour éviter les conflits entre eux deux. »
Depuis le début de la guerre russo-ukrainienne, « Erdogan prend soin de ne pas prendre parti. Il a condamné l’intervention russe en Ukraine et l’annexion de la Crimée mais n’a pas appliqué les sanctions internationales visant la Russie ou fermé son espace aérien. Il appelle régulièrement Poutine, il le voit et c’est ce qui lui permet de croire qu’il pourra jouer un jour les médiateurs » de paix.
Pourquoi l’accord sur les céréales semble si important côté turc ?
Depuis l’été 2022 l’exportation des céréales ukrainiennes via la mer Noire malgré le blocus russe était possible grâce à un accord signé, notamment par Moscou.
Aux côtés de l’Onu, « Erdogan avait été à la manœuvre », rappelle Dorothée Schmid. « Et c’est un point très important pour la diplomatie turque. Tous les pays qui importent ce blé en ont besoin, particulièrement en Afrique et au Levant. »
La Turquie espérait que cet accord puisse servir de levier à des discussions de paix plus large entre la Russie et l’Ukraine. Sa dénonciation mi-juillet 2023 par Moscou a été un peu perçue « comme une sanction de la part de Vladimir Poutine à l’égard d’Erdogan. Le président russe estime certainement que celui-ci est passé plus du côté de l’Otan ces derniers mois, a montré plus de bienveillance à l’égard de Zelenski qu’envers lui. Il y a donc certainement chez Erdogan une volonté de regagner la confiance de Poutine. »
Pourquoi la Turquie s’est-elle opposée à l’entrée de la Suède dans l’Otan ?
Erdogan sait que ses alliés, notamment au sein de l’Otan dont la Turquie fait partie, ne peuvent l’ignorer ou faire sans lui. Pendant de nombreux mois, il a fait barrage à l’entrée de la Suède au sein de l’Alliance.
Si Ankara a finalement donné son accord c’est en échange d’une reprise des discussions concernant l’adhésion de la Turquie au sein de l’Union européenne, et du soutien de la Suède en ce sens.
Elle est candidate depuis 1987, mais le contentieux avec Chypre et le durcissement du pouvoir depuis le putsch manqué de 2016 ont bloqué le processus.
« Cela peut nous paraître comme un coup éclat » d’Erdogan, reprend Dorothée Schmid. « Mais pour lui, c’est un acte normal. Il veut faire entrer dans la tête des alliés quels sont les intérêts nationaux de la Turquie. Cela marque des années de désaccord sur la question kurde entre alliés dans l’Otan. Erdogan perçoit l’alliance dans le nord de la Syrie comme un soutien au PKK et donc aux terroristes. »
Pour cette spécialiste, le président turc n’hésite jamais à faire de la politique, à relier certains dossiers pour avancer ses pions quand les Européens n’y voient parfois que des questions techniques. « Cette manière de faire met en tension le climat politique au sein de l’UE et complique la vie à nous européens. »
La succession d’Erdogan est-elle en préparation ?
Recep Tayyip Erdogan a fait campagne en précisant que s’il était réélu ce serait son dernier mandat. « On verra dans quatre ou cinq ans », nuance Dorothée Schmid.Mais après la grande purge dans les arcanes du pouvoir après le coup d’État manqué de 2016 et la mise en place d’une politique très autoritaire, le président turc a rappelé autour de lui « des gens compétents ». Notamment sur le plan économique avec le retour comme ministre de Mehmet Simsek.
Aux Affaires étrangères, il a nommé Hakan Fidan, ex-patron des services turcs dont certains estiment que s’il est mis dans la lumière aujourd’hui par Erdogan, c’est à des fins politiques à l’avenir.
L’AKP, son parti, a surtout fait campagne sur le terrain pendant la présidentielle, en milieu rural et dans les petites villes, là où se trouve son électorat.
« Erdogan a fait le tri dans ses proches et gardé peu de gens autour de lui, explique Dorothée Schmid. Il est en train de recréer un tissu islamo-conservateur autour de lui pour tenir la route à plus long terme. Mais on ne lui sait pas de successeur annoncé. »
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