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Syrie : occupée par la Turquie, Afrine attend toujours sa libération

Le Point, le 14/02/2025

Par Guillaume Perrier, Daham Alasaad, envoyés spéciaux à Afrine

 


Afrin attend toujours sa libération. 

 

Depuis le 8 décembre, la Syrie s’est libérée du joug du régime de Bachar el-Assad. Mais, dans le nord du pays, une région attend toujours sa libération. Une vaste zone occupée par la Turquie reste sous le contrôle de l’armée d’Ankara et de ses supplétifs syriens, et échappe à l’autorité du gouvernement de transition dirigé par Ahmed al-Chareh et son organisation islamiste, Hayat Tahrir al-Cham (HTC). Située à une heure de route d’Alep, la petite ville d’Afrin, bastion kurde capturé en 2018 Ã  la suite de l’opération Rameau d’olivier, est au centre des tractations entre Damas, Ankara et l’administration autonome du Nord-Est, dominée par les Kurdes.

Pour parvenir à Afrin, il faut serpenter à travers les collines rocheuses sur une route cahoteuse, interrompue par quelques check-points pavoisés aux couleurs de la Turquie. Dans les villages que l’on traverse, les rideaux de fer des boutiques, habituellement recouverts du drapeau de la révolution syrienne, sont souvent peints du rouge et blanc de la Turquie de Recep Tayyip Erdogan. Bienvenue dans la petite colonie turque. Même sur le flanc de la montagne, le drapeau turc a été peint pour revendiquer la conquête.

 

Deux groupes font la loi

L’entrée de la ville est ornée des portraits des « martyrs Â» tombés au combat face aux Kurdes. Depuis 2018, les gangs de l’Armée nationale syrienne (ANS), une coalition de groupes armés mise sur pied par Ankara pour lutter contre les rebelles autonomistes kurdes, ont mis ce bout de territoire en coupe réglée. Quadrillée, rackettée, pillée, terrorisée, la région d’Afrine est une zone d’exception dans la nouvelle Syrie. « Ici, tout le monde a peur de parler, souffle un commerçant du centre-ville qui refuse d’être nommé. La prison est pleine à craquer. Â»

Deux groupes en particulier font la loi à Afrine. Les Turkmènes de la brigade Suleiman Shah, dirigée par le redouté Mohammed Al Jassim, alias Abou Ahmsha, et la Division al-Hamza, de Seif Boulad Abou Bakr. Ces deux entités de l’ANS sont frappées depuis 2023 par des sanctions de l’administration américaine pour de « graves violations des droits de l’homme commises contre les habitants de la région d’Afrine Â» : enlèvements, extorsion, vols de propriétés, torture, viols, exécutions sommaires… Ce qui ne les a pas empêchées d’être intégrées au nouvel organigramme de l’armée syrienne, officiellement placée sous les ordres du ministre de la Défense du gouvernement de transition. Dans les faits, les têtes de l’ANS sont des criminels incontrôlables qui ont fait d’Afrine leur butin de guerre. Chaque milice a son petit bout de territoire, découpé, administré et surtout pillé par les miliciens.

Depuis 2018, l’occupation d’Afrine par les bandes de mercenaires aurait fait près de 800 morts et serait responsable de plus de 9 000 enlèvements, estime Ibrahim Sheikho, le directeur de l’Organisation des droits de l’homme d’Afrine. « Les personnes vivant à Afrine sont victimes d’assassinats, d’enlèvements et de tortures quotidiennes. Des rançons importantes sont exigées pour les personnes enlevées. Afrine est devenue une ville où la sécurité de vie est gravement compromise. Une politique spécifique est mise en Å“uvre, visant particulièrement le peuple kurde Â», affirme ce militant kurde.

 

L’huile, un trésor local

Le tribunal permanent des peuples pour le Rojava, réuni début février à Bruxelles, s’est également penché sur le sort d’Afrine et des crimes commis par les supplétifs de la Turquie. « Les attaques, bombardements, attaques de drones, les atrocités contre les civils, le déplacement forcé de populations et l’ingénierie démographique, la destruction des ressources en énergie et en eau, les dégâts environnementaux, la destruction du patrimoine culturel et des institutions éducatives, l’usage du viol et de la torture…, tout cela s’oppose aux lois internationales et constitue des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre, voire indique un génocide Â», accuse cette organisation dans son communiqué final, publié vendredi 7 février.

La richesse la plus convoitée de la région, ce sont les olives. Célèbre pour la qualité de son huile, Afrine est entourée de vastes champs d’oliviers. Les arbres ont parfois été déracinés et emportés par les miliciens proturcs, les terres confisquées, la production saisie et blanchie en Turquie… Dans une petite boutique où s’empilent des bidons métalliques de 50 litres d’huile d’olive, un Kurde à l’épaisse moustache poivre et sel témoigne à demi-mot de la prédation dont les producteurs de la région sont victimes. « Ils ont commencé à nous exploiter dès 2018, ils volent tout ! Les voitures, les tracteurs… Ils viennent directement à la raffinerie d’huile et saisissent la marchandise. Moi, j’ai 400 oliviers, j’arrive à me débrouiller. Certains en ont quelques centaines ou milliers. Â»

Parfois, ils déracinent même les arbres pour les emporter et les replanter ailleurs. Ou ils volent les olives pendant la récolte, mais, comme ils ne savent pas comment faire, ils abîment les oliviers Â», se plaint cet homme, qui refuse de donner son nom, par peur de représailles. « La production qui est volée est ensuite revendue en Turquie, puis exportée vers le marché européen comme de l’huile turque, avec une origine illégalement modifiée. Â» Depuis 2018, près d’un million d’oliviers auraient ainsi été saccagés ou déracinés.

Même l’eau est exploitée au profit des chefs de guerre. Abou Amsha a mis la main sur la source du village de Cheikh Hadid, à l’ouest de la ville, et il rackette les agriculteurs qui irriguent leurs champs. « Il y a tellement d’injustice… Nous avons perdu toute dignité, soupire un Kurde d’Afrine qui, lui aussi, craint de donner son identité. À Cheikh Hadid, ceux qui veulent revenir vivre dans leur maison doivent payer 2 000 dollars aux hommes d’Abou Amsha Â», explique-t-il. Une famille qui s’était réfugiée à Alep après l’invasion de 2018 a pensé que la chute du régime à Damas allait lui permettre de rentrer chez elle. « Mais l’ANS occupe notre maison et me réclame 2 500 dollars, gémit le père de famille, qui ne les a pas. Maintenant, c’est la libération, mais nous, on ne veut pas de notre retour ! On est allés se plaindre à la police, mais rien ne se passe Â», poursuit-il.

 

Le parrain turc

Ceux qui n’obtempèrent pas risquent de sévères représailles. « Si vous n’obéissez pas, vous êtes envoyé en prison et accusé de collaborer avec les FDS (Forces démocratiques syriennes). Â» Les moins chanceux sont tués sans sommation. « Un homme de Cheikh Hadid n’avait pas de quoi payer. Ils l’ont jeté du haut de son toit Â», rapporte cet homme.

L’opération Rameau d’olivier et le départ des combattants kurdes du YPG (Unités de protection du peuple) ont engendré un véritable nettoyage ethnique à Afrine, avec l’exode de près de 250 000 personnes, soit la moitié de la population de la région, qui était à 90 % kurde avant la guerre. Selon Ibrahim Sheikho, les Kurdes ne constitueraient plus que 25 % de la population. Des déplacés arabes les ont remplacés. Mais ces derniers regagnent désormais leurs régions libérées, principalement le quartier de Douma, dans la banlieue de Damas… Les Kurdes, eux, attendent toujours de pouvoir regagner leurs pénates. Cent à cent cinquante mille déplacés ont été repoussés vers les enclaves de Tel Rifaat et de Shahba.

Derrière les combattants de l’ANS, le parrain turc n’est jamais loin. Dans le centre-ville, les rues défoncées et boueuses sont parcourues par des patrouilles de l’armée turque. Ankara dispose de nombreuses bases dans Afrine et tout autour, reconnaissables à leurs murs de béton, leurs longues antennes de télécommunication sur les toits. Et le drapeau turc, rouge et blanc, qui flotte fièrement. La présence n’est pas seulement militaire : en ce jour de paye des fonctionnaires, des dizaines de personnes font la queue devant le bureau des « PTT Â», la poste turque. Plus loin, une mosquée turque, fraîchement reconstruite, abrite le bureau local du Diyanet, l’administration religieuse d’Ankara. La population rase les murs.

 

Une opération de communication

Le 7 février, une vidéo publiée sur les réseaux sociaux a redonné de l’espoir. Un convoi de combattants affiliés à HTC, donc au nouveau gouvernement syrien, entrait dans la ville. Était-ce l’annonce d’une reprise en main par Damas de ce fief de l’ANS ? Quelques dizaines de manifestants seraient même descendus clamer leur joie, brandissant des drapeaux kurdes.

Le lendemain, pourtant, aucune trace dans la ville de cette présence des hommes envoyés par Damas. Les miliciens à béret rouge de la brigade Sultan Suleiman Shah, fidèle aux Loups gris turcs, sont toujours au poste. Sur le lieu de la vidéo, au rond-point de la « route du mazout Â», il n’y a qu’un petit marchand de café, posté à côté de son échoppe. « Ils sont bien passés par ici, dit ce dernier. Ils ont demandé où se trouvait le centre-ville. Je le leur ai indiqué, ils ont fait un tour et ils sont repartis. Â» L’opération de communication était surtout destinée aux Kurdes, avec lesquels le président de transition syrien, Ahmed al-Chareh, négocie. Le retour des 150 000 déplacés de la région d’Afrine est l’un des sujets à régler. Mais la Turquie s’y oppose catégoriquement. Et Afrine reste sous son contrôle.

 

â—Š  

 

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