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La Croix, le 12/01/2025
Thomas Guichard, correspondance particulière à Manbidj
Reportage
L’Armée nationale syrienne (ANS) tente de s’emparer des rives de l’Euphrate, tenues par les forces kurdes. L’objectif de cette faction syrienne, appuyée par la Turquie, est de mettre un terme au projet d’autonomie kurde dans ce pays où Bachar Al Assad a été renversé. Notre envoyé spécial raconte leur quotidien.
Une explosion retentit. Le bruit est sourd, remonte du sol. C’est encore l’une de ces journées où Manbidj doit tendre l’oreille. En l’air, des avions tracent des spirales au-dessus de cette ville du nord de la Syrie, tenue par les combattants de l’Armée nationale syrienne (ANS). Ces « 8 » dans le ciel indiquent que leur allié turc surveille et pilonne les miliciens des Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les Kurdes, à une dizaine de kilomètres de là . L’alerte retombe, mais laisse une question dans son sillage : « Jusqu’à quand ? »
Abou Jummah prend l’air rassurant qu’impose son grade. « Si Dieu le veut, la victoire est proche », esquisse ce chef militaire de l’ANS, à la tête de 200 hommes, le menton haut sous sa barbe. Il est peut-être temps : un mois qu’il n’a pas perçu sa solde. À côté, un adjoint tient sa kalachnikov d’une main blessée et bandée. Les yeux d’Abou Jummah sont mi-clos de fatigue, et sa braguette est ouverte. La fermeture a rompu jeudi sur la ligne de contact, quand sa faction, au côté d’autres de l’ANS, a repris cinq villages aux Kurdes dans la campagne de Manbidj.
Derrière Abou Jummah, des pick-up filent sans s’arrêter en direction de l’est. Une plaine de dix kilomètres sépare Manbidj de l’Euphrate. Le plan de bataille est simple : s’emparer du fleuve, qui départage les combattants proturcs des forces kurdes. Il n’y a que deux points de passage, le pont de Qere Qozac et le barrage de Tichrine, plus au sud. La route vers Kobané et Rakka, fiefs des Kurdes, serait alors ouverte aux factions hétérogènes de l’ANS. Depuis décembre, les combats dans la zone ont tué 322 personnes, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme.
Des années de guerre
Manbidj, ville de transit et de poussière, où l’on désosse des camions sur des kilomètres et recharge ses batteries, a tout connu : l’oppression du clan Assad, plaie profonde mais qui paraît désormais si loin ; les années impitoyables de l’État islamique, entre 2014 et 2016 ; la libération puis la vie sous le contrôle des FDS, vécu, selon les habitants, le racisme des Kurdes envers les Arabes. Jusqu’à ce mois de décembre 2024, où tout est tombé d’un bloc : à Damas, Bachar Al Assad est parti, et la ville a été capturée par les rebelles pro-Turquie de l’ANS. De nouveau le bruit des bombardements et les regroupements de troupes.
L’histoire ne s’arrête pas là . Elle a laissé ses meurtrissures jusque dans le centre-ville. Pour les voir, il faut emprunter une porte ouverte par Nour Abou Oslam, 27 ans, membre des forces spéciales de Sultan Murad, l’une des factions de l’ANS proche d’Ankara. Dans sa main, une lampe pointe vers l’entrée d’un tunnel. Le soldat, patch tête de mort sur le gilet, assure que les galeries ont été creusées « par le PKK » (le Parti des travailleurs du Kurdistan, NDLR), l’ennemi juré de l’État turc, considéré, comme terroriste par Ankara, les États-Unis et l’Union européenne.
Mettre fin à l’autonomie kurde
La fenêtre d’opportunité semble être du côté de l’ANS. La Turquie, devenue l’allié numéro un de Damas depuis la chute du régime d’Al Assad, menace d’une intervention au sol pour mettre fin à l’autonomie kurde dans le nord-est et appuyer ces factions d’affidés. Les nouveaux dirigeants syriens ont annoncé fin décembre la dissolution de « tous les groupes armés » pour les intégrer à la nouvelle armée nationale. De fait, cet accord n’inclut pas les forces kurdes.
Une fois sous terre, cette supériorité importe peu. De la TNT a été cachée dans les tunnels, il faut suivre les pas de Nour Abou Oslam. Selon l’ANS, des insurgés kurdes surgissent de ce réseau qui paraît infini pour tirer dans la ville. Un commandant du groupe Sultan Murad affirme qu’il s’étend « jusqu’à Kobané », ville de symboles pour les Kurdes syriens, juste après l’Euphrate. C’est dans cette direction que ses hommes avancent. À Manbidj, le front est partout, même sous le sol des maisons.
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