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L’Opinion, le 10/01/2025
Traduit à partir de la version originale en anglais par Bérengère Viennot
L’Arabie saoudite et d’autres Etats arabes rivalisent pour gagner de l’influence auprès du gouvernement islamiste syrien, espérant prendre l’avantage sur leurs rivaux dans ce pays à la position stratégique, et ce malgré les appréhensions suscitées par le passé djihadiste de ses nouveaux dirigeants.
Le royaume saoudien, comme la Jordanie et le Qatar, envoie de l’aide humanitaire d’urgence à la population syrienne épuisée par la guerre. Les Etats arabes font le pari que cela permettra à leurs objectifs stratégiques ou localisés de progresser — qu’il s’agisse de réduire les flux de drogue et de combattants radicaux à la frontière syrienne ou de contrer l’influence de rivaux comme la Turquie et l’Iran.
« Les gouvernements de la région sont inquiets face à la nature islamiste des nouveaux dirigeants, mais aussi à l’idée que leur popularité pourrait avoir un effet contagieux au sein de leur propre population », explique Fabrice Balanche, expert syrien et professeur à l’université Lyon 2. « Ils veulent aussi avoir leur place dans la nouvelle Syrie. »
De nombreux Etats arabes, dont l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis, craignent la résurgence de groupes islamistes comme al-Qaïda, les Frères musulmans et l’Etat islamique au Proche-Orient
La manière dont les contours politiques du pays prennent forme après la chute rapide et inattendue du régime de Bachar al-Assad a des ramifications de grande ampleur pour la région. Durant les plus de dix ans de conflit, des acteurs étrangers — notamment les principaux alliés de l’ex-président syrien, l’Iran et la Russie — ont soutenu différentes factions pour faire avancer leurs projets souvent en concurrence, transformant la Syrie en théâtre de guerres par procuration.
La Ligue arabe a exclu la Syrie de ses rangs lorsque la guerre civile syrienne a éclaté en 2011, mais ces dernières années, l’Arabie saoudite a dirigé un mouvement visant à renouer les liens.
Dans le vide post-al-Assad, de nouveaux rivaux arabes proposent leurs services pour aider à la reconstruction et à pallier les pénuries de nourriture et d’énergie dont pâtit le pays, des initiatives qui, selon les analystes, ne sont pas motivées par du pur altruisme. Ces derniers jours, l’Arabie saoudite a mis en place un pont aérien vers la Syrie, qui lui permet de livrer de la nourriture, des abris et des fournitures médicales. Le royaume a également proposé d’entraîner et d’équiper la police civile syrienne et de remplacer l’approvisionnement en pétrole iranien touché par les sanctions internationales pour aider à soulager la crise énergétique syrienne, des propositions qui font encore l’objet de discussions.
Hayat Tahrir al-Cham (HTC), le groupe islamiste à la tête de l’assaut qui a renversé le régime d’al-Assad, est au départ un rejeton d’al-Qaïda, qui a cherché à renverser la famille régnante en Arabie saoudite et a commencé à attaquer directement le royaume en 2003. HTC affirme avoir coupé tout lien avec les djihadistes.
De nombreux Etats arabes, dont l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis, craignent la résurgence de groupes islamistes comme al-Qaïda, les Frères musulmans et l’Etat islamique au Proche-Orient. Ils cherchent à empêcher la diffusion de l’islam politique dans la région depuis que les soulèvements du Printemps arabe de 2011 ont conduit à l’expulsion de dirigeants installés de longue date en Tunisie, en Egypte et en Libye. Ce vide a été dans certains cas comblé par des groupes islamistes, notamment par une faction des Frères musulmans en Egypte, qui a ensuite été évincée par un putsch. L’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis injectent depuis des millions de dollars en Égypte pour soutenir Abdel Fattah al-Sissi, le général devenu président.
Le chef de HTC, Ahmed al-Charaa, dit Abou Mohammed al-Joulani, était un djihadiste anti-Américains en Irak. Il a renié l’extrémisme il y a plusieurs années et s’est engagé à respecter la diversité ethnique et religieuse de la Syrie : son groupe aspire à obtenir la reconnaissance internationale et cherche des fonds pour reconstruire le pays, redémarrer l’économie et organiser le retour de millions de réfugiés.
Le nouveau ministre syrien des Affaires étrangères a choisi l’Arabie saoudite pour son premier voyage à l’étranger la semaine dernière, avant de faire la tournée des autres Etats arabes : le Qatar, les Emirats arabes unis et la Jordanie.
Cependant, la Turquie a des liens avec HTC et d’autres groupes qui se sont opposés à al-Assad, ce qui donne à Ankara une longueur d’avance auprès du nouveau gouvernement syrien par rapport à son rival de toujours, l’Arabie saoudite. Quelques jours après la fuite de M. Assad, la Turquie envoyait déjà des représentants et des hommes d’affaires à Damas, manifestant son intérêt pour la reconstruction du secteur énergétique du pays, selon des déclarations de la nouvelle administration syrienne et le ministère turc de l’Energie.
La Turquie est désormais en meilleure position pour faire pression sur les milices kurdes auxquelles elle s’oppose en Syrie, et dispose d’une plus vaste plateforme pour projeter sa puissance dans la région.
Riyad, qui a perdu la course à l’influence contre Téhéran dans l’Irak post-Saddam Hussein, cherche à utiliser l’aide humanitaire pour contrer la stratégie d’Ankara en Syrie, estiment les analystes. La rivalité du royaume avec la Turquie remonte à l’époque de l’Empire ottoman et se poursuit dans l’histoire moderne avec la lutte pour l’influence au Moyen-Orient dans le sillage du Printemps arabe.
« L’objectif [de l’Arabie saoudite] est de contrebalancer le rôle conséquent de la Turquie dans la nouvelle Syrie », explique Fawaz Gerges, professeur de relations internationales à la London School of Economics. Il ajoute que Riyad veut également s’assurer que la Syrie ne va pas sombrer de nouveau dans la violence et les bouleversements sociaux, ce qui menacerait la stabilité régionale.
Les puissances occidentales s’inquiètent également de la direction que les nouveaux chefs islamistes de la Syrie pourraient emprunter à terme
Le Qatar a longtemps soutenu des groupes opposés à Bachar al-Assad et choisi de ne pas rejoindre l’Arabie saoudite et d’autres Etats arabes lorsqu’ils ont normalisé leurs relations avec la Syrie en 2023. Doha est en pourparlers avancés avec le nouveau gouvernement du pays pour fournir une aide énergétique et financière, affirment certains représentants de la région.
Mardi 7 janvier, Qatar Airways, la compagnie nationale, est devenu le premier transporteur international à reprendre les vols commerciaux vers Damas après une coupure de treize ans. La Jordanie, malgré ses propres problèmes économiques, propose de fournir de l’électricité à la Syrie et est en pleines négociations pour nouer de plus nombreux liens avec son nouveau gouvernement.
Le Conseil de coopération du Golfe (CCG), un bloc de pays riches en hydrocarbures du Golfe persique dominé par l’Arabie saoudite, a l’intention d’offrir une aide technique pour aider à reconstruire les routes, le système électrique, les écoles, les hôpitaux et les logements en Syrie, a indiqué Abdel Aziz Aluwaisheg, représentant du CCG chargé des affaires politiques dans le grand quotidien Arab News.
Mais tous les Etats arabes ne se précipitent pas dans les bras du gouvernement dirigé par HTC. Les Emirats arabes unis ont accueilli la délégation syrienne cette semaine, mais n’ont pas proposé publiquement la moindre aide économique.
Les racines islamistes des nouveaux dirigeants et leurs liens passés avec des groupes extrémistes « sont assez inquiétants », a estimé Anwar Gargash, conseiller diplomatique du gouvernement émirati, lors d’une conférence à Abou Dabi à la mi-décembre. Si les éléments radicaux des factions présentes finissent par devenir dominants, « cela nous conduira tous à une nouvelle crise dans la région », dit-il.
Les puissances occidentales s’inquiètent également de la direction que les nouveaux chefs islamistes de la Syrie pourraient emprunter à terme, et s’abstiennent pour l’instant de lever les sanctions ou le qualificatif de terroriste attribué au groupe qui la dirige.
Cette semaine, l’administration Biden a cependant annoncé qu’elle allègerait les restrictions imposées à l’aide humanitaire à la Syrie pour six mois. Les Etats-Unis ont levé la prime de 10 millions de dollars mise sur la tête de M. al-Charaa après qu’il s’est engagé à ne pas être une menace pour les Etats-Unis ou leurs alliés.
La plupart des sanctions américaines à l’encontre de la Syrie restent en place. Les Nations unies et d’autres ont affirmé qu’il n’existait aucun autre projet immédiat de lever les sanctions contre M. al-Charaa et HTC, et ajouté que pour prendre ce type de décision, ils attendaient de voir où se placerait le nouveau régime en matière d’inclusivité et de démocratie.
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