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La Croix, le 21/07/2021
Thomas Guichard
Explication
Un contingent de l’armée turque est chargé d’assurer la sécurité de l’aéroport de Kaboul. Une demande de ses alliés de l’Otan, qui colle aux ambitions de la diplomatie turque, malgré le risque de heurts avec les talibans.
► Pourquoi la Turquie est-elle présente en Afghanistan ?
Des drapeaux rouges stationnés devant les arches bleu clair de l’aéroport international Hamid Karzaï, en banlieue de Kaboul. Alors que l’accord signé en février entre États-Unis et talibans prévoyait le retrait de toutes les forces étrangères, un contingent turc – environ 600 soldats – subsiste pour assurer la sécurité de cet axe vital.
À Kaboul, où ne restent d’Occidentaux que quelques ambassadeurs, leurs équipes proches et des ONG, l’aéroport est l’unique voie en cas de besoin d’évacuation. « L’Afghanistan est un pays enclavé. Si Kaboul tombe, il ne sera pas possible de faire comme à Saïgon (au Vietnam, lors de la débâcle américaine en 1975, NDLR) et d’envoyer des hélicoptères depuis la mer évacuer les Occidentaux », résume Karim Pakzad, chercheur à l’Iris et spécialiste de l’Afghanistan.
Cette présence turque est réclamée par l’Otan depuis l’officialisation du départ des forces étrangères d’Afghanistan, pour une période d’au moins 18 mois – un chiffre indicatif qui ne repose sur aucun engagement écrit ou oral.
► Que gagnent les Turcs à rester sur place ?
La Turquie a mis du temps avant d’accepter la requête de l’Otan. Son ministre de la défense turc, Hulusi Akar, voulait s’assurer que les conditions fixées par Ankara – une aide financière, logistique et en matière de renseignement – soient acceptées par l’administration américaine. Membre turbulent de l’Otan, sanctionné pour son acquisition de missiles S400 russes et menacée d’éviction de l’alliance, la Turquie regagne un peu de prestige auprès de ses alliés avec cette opération.
« Recep Tayyip Erdoğan(président turc, NDLR)a eu tout ce qu’il voulait, estime Karim Pakzad. La Turquie renforce sa place au sein de l’Otan. Aucun autre pays n’a autant d’accès en Afghanistan désormais. Et ça lui permet de mener sa politique de restauration de la grandeur de l’empire passé. »
Depuis une vingtaine d’années, la Turquie essaie de reconstituer son influence en Asie centrale, en Ouzbékistan, au Turkménistan ou en Azerbaïdjan, pays avec lesquels elle partage une langue, une histoire et une religion. En Afghanistan dont elle est l’un des premiers pays à avoir reconnu l’indépendance en 191, la Turquie a toujours eu un rôle à jouer. « Sur place, elle peut compter sur le soutien des Turkmènes, qui représentent 10 à 15 % des Afghans, décrypte le chercheur. Et au sein desquels un mouvement veut faire renaître l’ancien Turkestan. »
« La présence turque était jusqu’à présent plutôt vue d’un bon œil sur place, comparé aux autres puissances occidentales, juge un universitaire turc depuis Istanbul. L’armée turque n’y a jamais fait la guerre, mais participait à des missions de reconstruction, de routes, de ponts, en lien avec les populations locales. » Mais le changement tactique opéré par Ankara, vu comme une menace aux ambitions talibanes, et les nouvelles attributions militaires de l’armée turque autour de l’aéroport, pourraient changer la donne.
► Que risque Ankara face à l’avancée talibane ?
Lundi 19 juillet, Recep Tayyip Erdoğan s’en est pris directement aux insurgés, qualifiant leur récente avancée éclair d’« occupation » du territoire afghan. La vision turque repose sur l’idée que les talibans sont un mouvement uniquement pachtoune menaçant les autres ethnies, ce qui est moins vrai aujourd’hui étant donné la mainmise territoriale et administrative qu’ils imposent dans une majorité de province. En réponse à cette provocation, les talibans ont mis en garde Ankara, accusé de « violation de (leur) souveraineté et de (leur) intégrité territoriale » dans un communiqué.
« C’est un risque pour la sécurité que les soldats turcs prennent en charge l’aéroport sans l’approbation des talibans », explique l’ancien ministre et représentant de l’Otan en Afghanistan Hikmet Çetin, dans les pages du journal Cumhuriyet. Pour Karim Pakzad, le rapport de force est tout vu : « La Turquie met les pieds dans un bourbier. En 2010-2011, il y avait près de 150 000 soldats de la coalition internationale. On a vu le résultat. Comme d’autres avant lui, Erdoğan ne connaît pas la réalité de ce pays. »
Reste à savoir si les talibans ont intérêt à attaquer l’aéroport de Kaboul, une voie tout aussi cruciale pour eux s’ils venaient à prendre le pouvoir. Lundi, le président turc se disait ouvert à des « discussions » avec les talibans.
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