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Ouest-France, le 25/09/2023
Raphaël BOUKANDOURA, correspondant
Confrontés à davantage de sécheresses, des agriculteurs d’Anatolie pompent trop dans les nappes d’eau souterraine. La terre s’affaisse. Partout, l’humanité épuise les aquifères naturels.
Süleyman Günes devant le gouffre apparu sur ses terres, asséchées par les pompages non contrôlés sur le plateau agricole de l’Anatolie, en Turquie. | RAPHAËL BOUKANDOURA
Depuis dix ans, Süleyman Günes, paysan anatolien de 60 ans au visage buriné par le soleil, vit avec, derrière sa maison, un trou immense, d’une trentaine de mètres de diamètre et de profondeur. Un ami passait en tracteur, il a entendu un grand bruit, il pensait avoir crevé une roue, mais c’était la terre qui venait de s’effondrer à son passage.
Une trentaine de « trous » par an
Dans cette région de Konya, en plein centre de la Turquie, ce phénomène se multiplie ces dernières années. Avant les années 2000, on le voyait se produire une fois tous les cinq ans environ, aujourd’hui on en compte plus d’une trentaine par an », s’alarme Fetullah Arik, professeur de géologie et spécialiste de la question.
Ces immenses cratères sont des dolines, des trous creusés par l’érosion du sol, riche en calcaire. Certaines ne sont pas recensées. Trop petites, elles échappent à l’attention des scientifiques, ou sont rebouchées à la hâte par des propriétaires inconscients du danger, comme l’a fait un des voisins de Süleyman. Parfois, la terre craquelée ou des fissures dans les murs environnants peuvent donner l’alarme, mais certains de ces cratères apparaissent du jour au lendemain sans signes avant-coureurs. Maintenant je vis dans la peur d’être englouti par la terre dans mon sommeil », s’inquiète Süleyman Günes.
L’eau souterraine surexploitée
La cause de la multiplication de ces cratères, qui transforment en gruyère le plateau anatolien, est à chercher dans les lances à eau qui constellent le paysage de cette région agricole, véritable grenier à céréales de la Turquie. Les agriculteurs y puisent toujours plus profondément dans les nappes phréatiques pour compenser le manque de pluie et la hausse des températures. Les cavités souterraines qui renferment les réserves d’eau se vident peu à peu et leur toit, mis à mal par l’érosion, finit par s’effondrer sous le poids du sol.
Dans le village voisin, un cratère tout aussi imposant est apparu l’année dernière au milieu du champ de la famille Özata, à cent mètres de leur maison. Pendant toute une nuit on a entendu le bruit de la terre qui s’effondrait, on a pensé à déménager, mais pour aller où ? », s’interroge le père, Mehmet, ulcéré que l’on puisse penser que les pratiques agricoles seraient responsables du phénomène. Pourtant, dans la région, les champs de luzerne, de betteraves et de maïs, particulièrement consommateurs d’eau, se sont multipliés.
Pas de véritable politique agricole
Et avec eux, le nombre de puits : 35 000 déclarés, mais jusqu’à 100 000 si l’on prend en compte ceux cachés aux autorités. Les autorités devraient faire la chasse aux forages illégaux, mais aussi encourager les agriculteurs à se lancer dans des cultures moins gourmandes en eau estime Fetullah Arik.
#KurakGünler, Avrupa’nın en iyi 5 filminden biri seçildi, sizin oylarınızla beraber en iyisi olabilir: https://t.co/txAvCCnkIw#BurningDays #EminAlper #zolayapim #gloriafilms @TheMatchFactory #circefilms @horsefly_prods @4filmproduction #EkinKoç @erolbabaoglu @eylul_ersozz pic.twitter.com/97E5JWWgop
— Emin Alper Official (@eminalpermovies) June 7, 2023
Les dolines du plateau anatolien figurent dans l’excellent film turc « Burning days », du metteur en scène Emin Alper, sélectionné au dernier prix Lux de l’Union européenne.
Mais dans cette région très conservatrice et nationaliste, le gouvernement prend garde à ne pas mécontenter ses administrés, quitte à laisser la situation s’aggraver. Suleyman Günes est bien conscient du problème, d’autant qu’il peine de plus en plus à trouver de l’eau dans les nappes et va devoir encore creuser de 20 ou 30 mètres de profondeur son puits qui en fait 90.
Comme de plus en plus d’agriculteurs de la région, il s’est converti pour la première fois cette année à une irrigation partiellement effectuée au goutte-à -goutte. Mais en l’absence d’une véritable politique agricole et de gestion de l’eau par les pouvoirs publics, la terre d’Anatolie risque de continuer à s’effondrer sur elle-même.
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