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L’Express, le 06/04/2021
par Zafer Sivrikaya (Istanbul)
L’obstination du leader turc à décider seul de la politique monétaire a créé une chute sévère de la monnaie nationale, aggravant la crise que traverse le pays.
Un vent de panique souffle sur l’économie turque. Il s’est levé le 20 mars dernier sur les hauteurs d’Ankara lorsque le président du pays, Recep Tayyip Erdogan, a limogé Naci Agbal, directeur de la banque centrale,en poste depuis… quatre mois et demi. Son remplacement par un quasi-inconnu, Sahap Kavcioglu, professeur d’économie et chroniqueur pour le quotidien islamo-nationaliste Yeni Safak, a affolé les marchés. Le 22 mars, la livre turque dévisse de 16% face à l’euro et au dollar. Dans la foulée, les banques et les agences de notation ont revu à la baisse leurs prévisions pour 2021.
Faire plaisir aux amis
C’est probablement l’obstination de Naci Agbal à augmenter les taux directeurs, conformément aux attentes des investisseurs étrangers, mais contre l’avis du « reis », qui lui a coûté son poste. En jeu : la nécessaire lutte contre l’inflation, qui atteint 15% par an, selon les chiffres officiels. « Erdogan et son équipe sont convaincus que des taux d’intérêt élevés créent de l’inflation, ce qui est absurde », se désole l’économiste Mustafa Sönmez, pour qui ces manoeuvres consistent avant tout à « faire plaisir à un cercle d’entrepreneurs proches du pouvoir, oeuvrant dans le secteur du BTP, qui ont besoin de taux d’intérêt faibles pour mener leurs affaires. »
Rester populaire, quoi qu’il en coûte
L’interdiction théorique du prêt à intérêt dans l’islam et la volonté de maintenir coûte que coûte une croissance économique positive (+1,8% en 2020) – même s’il y a une surchauffe – l’ont emporté. Mais ce chiffre est en trompe-l’oeil. Depuis plusieurs années, l’économie turque pique du nez. Champion du redressement de celle-ci dans les années 2000, Erdogan a bénéficié d’une forte popularité dans l’opinion et l’admiration des chancelleries occidentales ; il se voit désormais reprocher sa gestion autoritaire et imprévisible.
Les considérations politiques à court terme (élections présidentielles de 2023) semblent primer sur le développement à moyen terme. « Le pouvoir est dans un autre monde, s’indigne l’économiste Atilla Yesilada. Il refuse toute responsabilité, jette la faute sur un supposé lobby financier et sur de prétendus sabotages de l’économie turque. Pour des raisons de politique intérieure, Erdogan est prêt à tout pour éviter une récession, quitte à lever les restrictions sanitaires et à limoger Naci Agbal… »
Dégringolade de la livre turque
Conséquence, le PIB par habitant est redescendu à son niveau de 2007 ! « Les investissements fuient le pays, et les habitants se ruent sur le dollar pour sauver leurs économies », s’inquiète Atilla Yesilada. Dégradation de la note de la Turquie, hausse de la dette… la dépréciation du numéraire pèse lourdement sur une économie très dépendante des importations.
L’an dernier, Firat, trentenaire, a créé une entreprise de gobelets en cartons. « J’en produis 10 millions par mois, les affaires marchaient bien. Mais je dois acheter ma matière première en dollars et je la revends en livres turques à mes clients locaux. Avec la chute de la livre, je dois honorer des commandes qui ne me rapportent plus rien – juste de quoi rembourser mes coûts de production », se désole le chef d’entreprise, qui se demande combien de temps la monnaie nationale va poursuivre son effondrement. « Mes trois employés sont mécontents de leur salaire, ajoute-t-il. Avec l’inflation, leur pouvoir d’achat ne cesse de diminuer. Ils me demandent des augmentations que je ne peux pas leur accorder. Je vais peut-être devoir licencier. »
Détourner l’attention
D’ores et déjà , les plus touchés par la crise sont les plus précaires et les moins qualifiés. Ils constituent la base électorale de l’AKP, le parti d’Erdogan, et de son allié d’extrême droite, le MHP. « Pour les calmer, le pouvoir cherche à détourner l’attention sur d’autres sujets, déplore Mustafa Sönmez. Il s’est ainsi retiré de la convention d’Istanbul, qui lutte contre les violences faites aux femmes. » Cette décision a valu au pouvoir des applaudissements des cercles islamistes, mais elle a fait grincer des dents certaines électrices de l’AKP ou de l’influente association Kadem, qui compte dans ses rangs… la propre fille du président. Enfin, le procès intenté devant la Cour constitutionnelle pour obtenir la fermeture du parti démocratique pro-kurde HDP, un cadeau offert aux alliés d’extrême droite, risque de creuser davantage la polarisation de la société.
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