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Louis Imbert
Le Monde – 09/10/2014
L’organisation Etat islamique était en passe de prendre la ville kurde de Kobané, en Syrie, jeudi 9 octobre. L’assaut des djihadistes dans cette région frontalière de la Turquie a poussé quelque 300 000 habitants à fuir, dont plus de 200 000 ont trouvé refuge en Turquie.
Ankara a massé des troupes à la frontière. Son Parlement a voté, le 2 octobre, un dispositif permettant au gouvernement d’intervenir militairement en Irak et en Syrie pour lutter contre l’Etat islamique. Pourtant, les forces turques ne portent pas secours aux combattants kurdes qui défendent la ville. Pourquoi ?
Le PKK, un allié embarrassant
Kobané appartient à la région du nord-est de la Syrie, majoritairement peuplée de Kurdes, qui a proclamé son indépendance vis-à -vis du régime syrien en novembre 2013. Les Kurdes, 30 à 40 millions de personnes divisées entre la Turquie, l’Irak, la Syrie et l’Iran, forment un peuple sans Etat. Mais l’embryon d’un Kurdistan indépendant est aujourd’hui en train de voir le jour. Il est contrôlé par le mouvement armé d’inspiration marxiste-léniniste du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et sa branche politique syrienne, le PYD (Parti de l’union démocratique). Ce sont les forces armées de ce parti, les Unités de protection du peuple kurde (YPG), qui défendent Kobané.
Depuis juillet 2012, tout en ménageant le régime de Bachar Al-Assad, ces mouvements s’emploient à établir en Syrie leurs propres institutions. S’appuyant sur des méthodes répressives, ils entendent défendre un projet de société mettant l’accent sur l’égalité des sexes, l’intégration des minorités religieuses et une certaine forme d’autogestion locale. La Turquie s’en inquiète.
Fondé en Turquie en 1978, le PKK mène une guerre d’indépendance contre l’armée turque qui a fait plus de 40 000 morts en trente ans, dont 7 000 membres des forces de sécurité turques. Le gouvernement d’Ankara craint l’émergence d’un Etat kurde autonome à sa frontière, dirigé par cet ennemi acharné. Il se dit ainsi au moins autant menacé par le PKK que par l’Etat islamique, sinon plus. « L’EI et le PKK, c’est la même chose », ne cesse ainsi de répéter le président turc, Recep Tayyip Erdogan.
Le processus de paix turc menacé
Depuis janvier 2013, Ankara et le PKK se sont engagés dans un processus de paix historique. Une trêve a été décrétée. Le gouvernement négocie, à travers la vitrine légale de la rébellion kurde en Turquie, le Parti pour la paix et la démocratie (BDP), avec son chef, Abdullah Öcalan. Celui-ci purge depuis 1999 une peine de prison à vie sur l’île d’Imrali, en Turquie. Mais ces négociations, impopulaires en Turquie, piétinent.
Le gouvernement turc a engagé les négociations alors que les Kurdes de Syrie prenaient déjà le large. Il craint qu’en se renforcant en Syrie, le PKK ne puisse dicter de nouveaux termes. La Turquie demande ainsi notamment que l’autorité kurde en Syrie s’ouvre aux autres mouvements kurdes et se désolidarise du PKK.
De son côté, Abdullah Öcalan a menacé de rompre les négociations de paix si les djihadistes commettaient un massacre à Kobané à la faveur de l’inaction turque. Par ailleurs, une paix durable avec l’Etat turc condamnerait le PKK à se désarmer et à se dissoudre. Le processus connaît donc des oppositions internes.
Enfin, les mouvements de protestation contre l’inaction de l’armée turque qui ont fait 18 morts au Kurdistan mardi, et la présence accrue de l’armée dans la région, font craindre un engrenage de violence.
Que veulent les Kurdes de Turquie ?
Les Kurdes représentent 20 % de la population de Turquie. Ils peinent à s’intégrer dans un régime républicain, centralisateur et autoritaire, où l’armée a longtemps été prépondérante et où la notion de minorité pose problème.
Ils réclament l’abolition des obstacles à l’utilisation de la langue kurde, une révision de la définition de la citoyenneté, le renforcement du pouvoir des administrations locales.
Le gouvernement islamo-conservateur de M. Erdogan, qui a lui-même fait les frais de l’autoritarisme de l’Etat turc laïque, s’est engagé dans une discussion sur ces termes. Une rupture des négociations ne lui profiterait pas. Des élections législatives auront lieu en juin en Turquie. Le réservoir de votes des kurdes favorables au processus de paix paraît important pour son parti, l’AKP.
Que fait la Turquie à sa frontière ?
Les combattants, les chars et les véhicules de transport de troupes blindés turcs restent inactifs à la frontière. Mais la Turquie a accueilli sur son sol près de 200 000 réfugiés kurdes syriens venus de la région de Kobané, ville où demeurent plusieurs centaines d’habitants. Des combattants kurdes blessés à Kobané sont également soignés en Turquie.
La Turquie soutient la création d’une zone tampon entre la Syrie et la Turquie pour accueillir et protéger les déplacés, une idée à laquelle le président français, François Hollande, a apporté son soutien mercredi. Elle demande également une zone d’exclusion aérienne dans le nord de la Syrie, afin de protéger les secteurs tenus par l’opposition modérée au régime Assad.
Par ailleurs, la Turquie entretient de bons rapports avec les autorités du Kurdistan irakien, distinctes du PKK et rivales. Le gouvernement de cette région autonome au sein de l’Irak a profité de l’avancée des djihadistes, et de la décomposition de l’armée irakienne, pour étendre le territoire qu’il contrôle dans le nord du pays. C’est le second modèle pour un Etat kurde aujourd’hui en gestation.
Ses combattants, les peshmergas, sont également un rempart contre l’Etat islamique. Ils sont armés et entraînés par la coalition internationale. Celle-ci ne peut soutenir ouvertement le PKK, qui est considéré comme une organisation terroriste par les Etats-Unis et l’Union européenne.
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