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Ouest-France – 17/10/2014
Par Christophe Jaffrelot, politologue, auteur de l’essai « Le syndrome pakistanais » (Fayard)
Devant la montée en puissance de l’État islamique dans les zones kurdes de l’Irak et de la Syrie, la Turquie a fait preuve d’une ambivalence remarquable. D’un côté, elle s’est ralliée à la mobilisation visant à contenir cette organisation. De l’autre, elle s’est abstenue d’intervenir en faveur des Kurdes de Syrie, de peur que ne prenne forme un embryon d’État nation kurde à sa frontière.
Le risque que cet État puisse nuire à l’intégrité territoriale de la Turquie, du fait d’un irrédentisme kurde, est apparu comme le plus grand. Les autorités d’Ankara auraient empêché des Kurdes de Turquie de venir en aide à leurs « frères » transfrontaliers. Elles auraient soutenu des activistes sunnites contre leur ennemi public numéro un, Assad. Comme si Erdogan utilisait l’islamisme pour contrer un sentiment de solidarité ethnique (en l’occurrence kurde) et déstabiliser un voisin.
Une telle stratégie rappelle celle du Pakistan, il y a vingt ans. Au milieu des années 1990, Islamabad avait en effet soutenu les Talibans. Non seulement pour prendre pied en Afghanistan et acquérir ainsi une « profondeur stratégique » face à l’Inde, mais aussi en vue de déstabiliser l’État afghan. Et d’affaiblir le nationalisme des Pachtounes, une ethnie à cheval sur l’Afghanistan et le Pakistan. Cette politique, loin d’être une invention des militaires, avait été conçue par Ali Bhutto dans les années 1970 et au milieu des années 1990. C’est sa fille, Bénazir, qui le mit en oeuvre.
Comme la Turquie d’aujourd’hui, le Pakistan des Bhutto est devenu maître dans l’art du double langage. Lorsque Washington lui a demandé de lutter contre l’islamisme, il l’a fait de manière sélective, en empochant en échange des dollars à la pelle. C’est que le Pakistan était incontournable : difficile de ne pas passer par son territoire pour avoir accès à l’Afghanistan. La Turquie semble jouer de cette même rente géostratégique : elle constitue un point de passage quasi-obligé pour les forces de l’Otan qui veulent accéder à la Syrie et à l’Irak.
Une telle politique est dangereuse. Le Pakistan en a subi le choc en retour lorsque les Talibans se sont révélés beaucoup plus incontrôlables qu’il ne le pensait et ont, dans leur variante pakistanaise, commencé à lutter contre Islamabad devenu allié du « diable américain » après le 11 septembre.
Après des années de double langage, au cours desquelles les militaires pakistanais ont cherché à utiliser les islamistes en Afghanistan (notamment pour y lutter contre la présence indienne), l’armée paraît avoir pris la mesure du danger. Son offensive au Waziristan Nord, où étaient regroupés certains de ces islamistes, donne en tout cas l’impression, depuis le mois de juin, que les soldats pakistanais luttent contre certains de leurs amis d’hier.
Mais ce combat est difficile car, en vingt ans, ces mouvements ont bâti des empires, en utilisant des ressources comme le trafic d’opium et se sont rompus aux techniques de guérilla. La Turquie mesurera-t-elle à temps le risque qu’elle prend en laissant se développer un État islamique qui, lui, peut éventuellement compter sur la ressource pétrolière ? Rien n’est moins sûr.
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