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L’Humanité, le 10/04/2025
Pierre Barbancey
La mobilisation se poursuit depuis le 19 mars, avec des rassemblements dans tout le pays. À Istanbul, les manifestants réclament la libération des étudiants et des maires emprisonnés. La question kurde se pose également avec acuité.
Le quai de Kadiköy, sur la rive anatolienne d’Istanbul, a résonné des chants estudiantins, mardi soir. Le lendemain, les rues du district de Sisli, dans la partie européenne de la ville, se sont remplies, en fin d’après-midi. En octroyant plusieurs jours de vacances aux fonctionnaires et aux universités, en plus des habituels congés de l’Aïd-el-Fitr marquant la fin du ramadan, Recep Tayyip Erdogan espérait sans doute en finir avec les mobilisations qui, depuis le 19 mars, secouent la Turquie. Le président turc en est pour ses frais.
Bravant les centaines de policiers déployés, casques et matraques en main pour les uns, petites caméras vidéo pour les autres histoire d’agrandir le fichier, les étudiants sont arrivés d’une quinzaine d’universités dans un (habituel) joyeux tumulte aux cris de « Voleur, tueur, AKP », l’acronyme du Parti de la justice et du développement de Recep Tayyip Erdogan. La colère est palpable. Plus de 300 d’entre eux ont été arrêtés et se trouvent toujours en prison. « Est-ce qu’on promet à nos camarades étudiants qu’ils vont être libérés et qu’on va continuer jusqu’au bout ? » scande dans un mégaphone une fille à la chevelure rouge. La réponse ne se fait pas attendre : « Oui ! » s’égosillent les manifestants.
L’émotion était palpable. « Je suis très triste, mais on est debout », concède Zeynep Tatli, dont le fils, étudiant en quatrième année à l’Université technique d’Istanbul, est embastillé. « Nous sommes fiers de nos enfants. On sera avec eux jusqu’au bout. Ils n’ont pas fait quelque chose de mauvais. » Jeudi après-midi, on apprenait qu’une centaine de jeunes avaient été libérés – mais ils sont toujours poursuivis –, preuve que le pouvoir cherche à éteindre l’incendie qu’il a provoqué. Pas sûr que cela suffise.
« Nous savons très bien que nos amis qui se trouvent aujourd’hui dans les prisons n’ont pas été arrêtés parce qu’ils ont commis un crime, mais parce qu’ils représentent une menace pour le régime d’un seul homme qui est sur le point de perdre son siège, explique Rozerin, 27 ans, aux cheveux flamboyants. Nous avons réussi à briser
« Nous sommes en prison, maintenant, c’est à vous de continuer »
Justement, à la tribune, un participant lit la lettre d’un des emprisonnés. « La rue est un lieu de résistance », écrit ce jeune qui croupit dans une geôle depuis plus de trois semaines maintenant. « Ils nous ont matraqués et gazés lorsque nous manifestions, puis ils sont entrés dans l’université pour nous filmer. À la suite de ça, ils ont déboulé chez nous et nous ont arrêtés. Nous sommes en prison, maintenant, c’est à vous de continuer. Nous avons confiance. »
La question kurde
De la colère encore, à Sisli, quartier farouchement séculaire mais aux écarts sociaux marqués. Les habitants se sont réunis pour soutenir leur maire de district, Resul Emrah Sahan, en prison lui aussi, tout comme Ekrem Imamoglu, qui dirige la municipalité d’Istanbul. Des milliers de personnes ont acclamé Mahir Polat, le secrétaire général adjoint de la mairie de la première ville du pays, libéré pour raisons de santé, qui a témoigné par téléphone : « C’était très dur. Mais je me sentirai bien lorsque tous les prisonniers politiques seront sortis. »
Dans ce mouvement qui prend de plus en plus d’ampleur, la question kurde se pose maintenant avec acuité. Le président du Parti républicain du peuple (CHP), Özgür Özel, venu parler à Sisli, a beaucoup évoqué la « résistance » et a affirmé que « cette manifestation n’appartient à aucun parti mais au peuple tout entier », avant de lancer à l’adresse d’Erdogan : « Tu aimes les Kurdes quand ils votent pour toi, mais s’ils choisissent le CHP, alors ce sont des terroristes. » Et le chef du parti kémaliste de proclamer : « Il faut accepter le fait que les Turcs et les Kurdes sont des frères. Nous sommes unis comme les couleurs de l’arc-en-ciel. »
Pour la première fois, ce 10 avril, Recep Tayyip Erdogan a reçu une délégation du Parti de l’égalité et de la démocratie des peuples (DEM) pour évoquer le processus lancé par le leader emprisonné du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), Abdullah Öcalan, le 27 février. Il avait alors appelé son organisation à déposer les armes et à se dissoudre. Une rencontre qualifiée de « positive, politique et pleine d’espoir pour l’avenir » par le DEM, qui, pour l’heure, en l’absence de dialogue direct, sert d’intermédiaire. Quelques heures auparavant, Meral Danis Bestas, députée de ce parti, soulignait auprès de l’Humanité que « c’est le moment où le pouvoir doit accepter Öcalan comme quelqu’un avec qui dialoguer ». Le DEM, qui participe également aux manifestations « pour la paix et la démocratie », entend « dialoguer et lutter en même temps ».
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