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Le Monde le 28/03/2016
Par Maryline Baumard
Des réfugiés syriens dans le camp de Moria, un « hotspot » pour les migrants situé sur l’île de Lesbos, en Grèce. FABIO BUCCIARELLI / AFP
Mardi 22 mars, le porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) a émis de grandes réserves sur l’accord signé entre l’Union européenne et la Turquie portant sur le renvoi de réfugiés hors d’Europe. Philippe Leclerc est le responsable du UNHCR en Grèce, qui compte 350 salariés.
Lire aussi :  Pour le HCR, les « hotspots » sont devenus des « centres de détention »
Qu’est-ce que cette annonce change à votre action dans le pays, et plus particulièrement à Lesbos, où est présente une équipe de 40 personnes ?
Philippe Leclerc : Le HCR n’a pas cessé d’aider la Grèce. Il n’a pas quitté la Grèce, ni l’île de Lesbos, ni même le hotspot de Lesbos. En revanche nous avons suspendu l’acheminement des réfugiés depuis les plages où ils débarquent jusqu’au lieu d’enregistrement de Moria, qui est devenu un camp fermé. Or, les hotspots ne sont pas prévus pour être des camps de détention pour les demandeurs d’asile.
Vous n’y conduisez plus les migrants, certes. Alors, que fait votre équipe dans le camp de Moria ?
Nous sommes restés dans le hotspot, où nous continuons d’exercer trois missions. D’abord, nous donnons ce que nous avons comme informations, même si la période est floue. Ensuite, nous identifions les personnes vulnérables et entamons les démarches nécessaires en leur faveur, et enfin nous jouons notre rôle d’observateurs, notamment de l’application de la convention de Genève.
A Lesbos, nous sommes présents aussi en d’autres points de l’île, où nous aidons les autorités à l’accueil. Nous travaillons aussi sur les plages pour offrir un premier secours médical à ceux qui en auraient besoin et éviter que les familles soient séparées.
Lire aussi :  Migrants : pacte sans gloire entre l’Union européenne et la Turquie
L’accord signé entre l’UE et la Turquie met le HCR mal à l’aise. Que faudrait-il pour que vous le jugiez acceptable ?
Nous estimons au HCR que l’accord commence à s’appliquer avant que la Grèce ait eu le temps de mettre en place les garde-fous. D’abord, il faut que la Grèce assoie l’application de ce texte sur une base juridique. Le sujet doit être étudié au Parlement cette semaine. Nous attendons aussi de savoir quelle autorité sera compétente. Est-ce la police grecque, un autre service ? Nous verrons. Après, il y a la procédure elle-même. Nous discutons avec les autorités grecques afin que la procédure se passe dans le cadre le plus ouvert possible. D’autant que les arrivants en Grèce aujourd’hui sont à 60 % des femmes et des enfants. Nous avons bien sûr besoin que les demandes d’asile soient étudiées individuellement, par des gens formés, que les personnes puissent faire appel d’une décision négative et que le recours soit suspensif.
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A vos yeux, manque-t-il aussi des garanties côté turc ?
La Turquie est le premier pays d’accueil au monde, avec 2,7 millions de Syriens et 300 000 ressortissants d’autres pays. Il faut lui rendre hommage à ce titre. Mais, en dépit de tous les efforts qu’elle a pu faire, elle offre toujours des taux très faibles de reconnaissance du droit d’asile. Bien inférieurs aux pays européens pour certaines nationalités comme les Irakiens ou les Afghans.
En Europe, 67 % des Afghans qui en font la demande sont protégés, ils sont moins de 10 % en Turquie. Or, les Afghans — et les Irakiens — sont fortement représentés dans les entrées en Grèce aujourd’hui. Par ailleurs, la reconnaissance de leurs droits sur le territoire turc n’a pas connu la même évolution que celle offerte aux Syriens, sur l’accès à la santé, à la scolarisation des enfants ou au travail. L’ensemble des garanties offertes n’est pas suffisamment clair à nos yeux à ce jour côté turc ; et côté grec, la mise en place a été précipitée.
Lire aussi :  Moins de migrants en Grèce depuis l’entrée en vigueur de l’accord UE-Turquie
Le HCR ne s’oppose-t-il pas au renvoi vers la Turquie des personnes qui n’obtiennent pas la protection ?
Non. A l’heure où le droit d’asile est menacé dans de nombreux pays, il nous semble même important que ceux qui n’en relèvent pas soient reconduits, à moins qu’ils puissent bénéficier d’un titre de séjour pour une autre raison. Dans le cas contraire, le dispositif de l’asile perdrait sa crédibilité. Mais ces reconduites doivent être opérées dans le respect du droit international et dans la dignité. Il faut donc que tous ceux qui voulaient déposer une demande aient pu le faire et aient vu leur demande étudiée individuellement, qu’ils aient aussi, si c’est leur souhait, pu déposer un éventuel recours.
En vérité, cet accord entre l’UE et la Turquie ne change pas vraiment la situation des ressortissants des pays du Maghreb, du Pakistan ou du Bangladesh. L’accord bilatéral entre la Grèce et la Turquie permettait déjà leur renvoi vers la Turquie s’ils n’avaient pas déposé de demande d’asile en Grèce.
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