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TRT Français, le 14/06/2019
par Öznur Küçüker Sirene
Une polémique a récemment éclaté en France au sujet d’une éventuelle ouverture des écoles turques sur le sol français. Si ce projet a été déjà violemment rejeté par des responsables français, il pourrait pourtant initier une nouvelle ère dans les relations franco-turques.
Tout a commencé lorsque Le Point a publié le 3 mai un article sous le titre « Erdogan veut créer des lycées turcs en France ». Suite à la publication de cet article, une intox a été abondamment relayée sur les réseaux sociaux au sujet d’un prétendu refus du président français Emmanuel Macron d’ouvrir une école turque à Paris, ce qui aurait eu comme conséquence la fermeture de « toutes les écoles françaises situées sur le territoire turc et plus de 70 écoles françaises […] en activité dans toute la Turquie » par le président turc Recep Tayyip Erdoğan.
Si cette information a été démentie dans un autre article publié par 20 Minutes -qui a bien mis en évidence qu’il n’y a même pas autant d’écoles françaises en Turquie ! -, il n’en reste pas moins qu’une véritable tension a bien eu lieu entre la Turquie et la France suite « au passage, les 20 et 21 mai derniers, d’une délégation turque chargée d’observer les lycées internationaux de la France, en vue d’exiger ensuite de pouvoir y créer des établissements scolaires turcs » selon la presse française.
Si pour l’instant cette excellente initiative n’a pas été officiellement divulguée et concrétisée, elle a été pourtant déjà violemment contestée par le ministre français de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer.
Le porte-parole du ministère turc des Affaires étrangères Hami Aksoy a répondu par un communiqué aux propos de Blanquer, parus dans la presse française, précisant que les articles parus à cet égard dans la presse française « ne reflétaient pas la réalité et abritaient des éléments de manipulation » et que les déclarations du ministre étaient « basées sur des allégations imaginaires et dénuées de tout fondement ».
Nous analyserons donc dans notre étude pourquoi une telle réaction de la part de la France est néfaste pour l’avenir des relations franco-turques qui ne datent certainement pas d’hier tout en mettant l’accent sur les avantages que pourrait présenter l’introduction des écoles turques sur le sol français.
Les relations historiques privilégiées de la Turquie avec la France
Même si les relations entre la Turquie et la France ne sont actuellement pas au beau fixe, en particulier en raison de la proclamation par la France d’une journée commémorative du soi-disant génocide arménien et le soutien de Macron aux Forces Démocratiques Syriennes (FDS), organisation servant de paravent au groupe terroriste YPG/PKK, cela n’a pas été toujours le cas.
En effet les relations franco-turques ont un long passé marqué par des alliances et intenses échanges mutuels. La France étant un allié stratégique de l’Empire ottoman, les relations diplomatiques entre les deux pays sont parmi les plus anciennes au monde.
Qui ne connaît pas par exemple la fameuse alliance franco-turque établie en 1536 entre le roi de France François Ier et le souverain turc de l’Empire ottoman Soliman le Magnifique, considérée comme la « première alliance diplomatique non idéologique de ce genre entre un empire chrétien et un empire non chrétien » ? Cette alliance a donné lieu à ce qu’on appelle « les capitulations » ayant offert à la France un droit de représentation permanente sur le sol ottoman ainsi que des avantages commerciaux avec la Sublime Porte. Les capitulations sont restées en vigueur jusqu’à la Première guerre mondiale en durant ainsi plus de deux siècles et demi, ce qui montre encore une fois l’importance des relations franco-turques.
Aujourd’hui ces relations privilégiées entre les deux pays se poursuivent dans plusieurs domaines avec la France étant l’un des partenaires commerciaux les plus importants de la Turquie. Les échanges culturels et touristiques aussi sont intenses entre les deux pays (comme par exemple « la Saison de la Turquie en France » de juillet 2009 à mars 2010) qui mènent des concertations régulières sur d’importantes questions internationales telles que les crises au Proche et Moyen-Orient, la lutte contre le terrorisme, la crise migratoire, le G20 ou encore les questions climatiques.
Les écoles françaises en Turquie : un véritable pont de dialogue avec la France
Cette coopération entre la Turquie et la France s’observe également dans la prépondérance de la langue française dans la vie en Turquie.
Même si peu le savent, parmi toutes les langues étrangères, celle qui a le plus influencé le turc est l’arabe avec 6.467 mots empruntés, suivi par le français avec 5.253 mots d’origine française dans la langue turque, de pötibör (petit-beurre) à şofben (chauffe-bain) en passant par tentürdiyot (teinture d’iode) et burjuvazi (bourgeoisie). Le français a aussi emprunté au turc à l’image des mots yaourt (yoğurt), janissaire, minaret ou même kiosque (köşk).
Pendant l’Empire ottoman, le français était la langue étrangère la plus importante dans toutes les sphères de la vie, que ce soit dans la diplomatie que dans le commerce. C’est ainsi que des écoles d’enseignement français ont été fondées sur le sol ottoman avec l’autorisation du Sultan. Même si au départ elles étaient destinées à fournir un enseignement de haut niveau aux sujets non musulmans de l’Empire, peu à peu elles ont également commencé à recevoir des élèves musulmans.
Actuellement, les trois plus grandes villes turques à savoir Istanbul, Izmir et Ankara, abritent des établissements pour former l’élite francophone du pays. Parmi ces établissements, le français est exclusif pour certains : il existe deux établissements français gérés par l’Agence pour l’enseignement du français (AEFE) à l’étranger : le lycée Pierre Loti à Istanbul et le Lycée Charles de Gaulle à Ankara. Dans une dizaine d’autres établissements privés et publics tels que le prestigieux lycée Galatasaray, le Lycée Saint-Benoît, le Lycée Saint-Joseph ou encore le Lycée Notre Dame de Sion, il s’agit d’une éducation bilingue (en français et en turc).
Etant de véritables ponts d’échanges entre les deux pays, ces lycées diffusent le français en Turquie par le biais de 1500 professeurs turcs et 500 professeurs français. Plus de 1000 jeunes turcs passent chaque année l’équivalent du « baccalauréat ».
Des écoles turques en France : un pas en avant dans les relations franco-turques
Si la Turquie a prouvé sa tolérance et son ouverture d’esprit dès l’époque ottomane en autorisant l’ouverture de ces écoles sur son sol, la réticence d’un pays démocratique comme la France à l’introduction des écoles turques sur son territoire est incompréhensible.
Les arguments qui sont avancés pour rejeter un tel projet sont le prétendu éloignement du pouvoir actuel de l’idéologie kémaliste pro-occidentale, son envie de répandre son « soft power » dans de nouveaux continents comme l’Europe ou encore sa volonté « d’islamiser » la jeunesse même sur le territoire français après la Turquie.
Or tous ces arguments avancés sont sans fondement. Le régime que les médias français qualifient d’« islamo-conservateur » n’a fermé aucune école étrangère en Turquie et une atmosphère de liberté totale règne quant à l’enseignement de ces établissements sur le sol turc.
L’ouverture des écoles turques en France permettrait non seulement d’améliorer les relations franco-turques actuellement tendues mais aussi de former une jeunesse ouverte d’esprit, plus tolérante envers les différentes cultures et modes de vie. Elle permettrait également aux jeunes franco-turcs de renouer des liens avec leurs pays d’origine en les rendant complètement bilingues et compétents pour renforcer les liens entre la Turquie et la France.
L’histoire a prouvé que l’alliance entre un roi chrétien et un Sultan musulman a été plus que bénéfique pour les deux parties et les écoles françaises sur le sol ottoman ont formé jusqu’à présent des millions de jeunes turcs francophones.
C’est justement pour ces raisons que la France ne devrait pas rejeter de façon aussi catégorique une telle intitative extraordinaire susceptible de rapprocher les deux pays plus que jamais.
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