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Jérôme Bastion
RFI – 05/09/2014
Ils sont déjà 30 000 à avoir fui la terreur de l’Etat Islamique dans leur région de Sindjar – Shengal en kurde – et avoir trouvé refuge dans le sud-est turc.
Ankara leur a fermé sa frontière, mais, avec l’aide des Kurdes, ils parviennent à rentrer, clandestinement, en Turquie.
« C’est le PKK qui nous a protégés, quand nous nous cachions dans la montagne. Ils nous ont donné à boire et à manger. Après deux jours, nous avons marché six heures jusqu’à la frontière. » Nahla, 22 ans, un bébé et une petite fille dans les bras, consulte dans le petit dispensaire du centre d’accueil improvisé de la ville de Cizre, proche des frontières irakienne et syrienne : « Le petit a un rhume, ce n’est pas grave. Nous sommes contents d’être en sécurité ici. A Shengal, nous avons eu très peur de Daech [nom arabe de l’Etat Islamique] ». Miraculée, Nahla n’était pas au bout de son calvaire en atteignant la frontière turque, car Ankara se refuse obstinément à accueillir ces réfugiés Kurdes irakiens non musulmans.
Officiellement, la Turquie dit vouloir porter assistance « sur place » en Irak du nord, à ceux qui ont fui les massacres et les attaques des djihadistes de l’Etat Islamique pour éviter une vague d’immigration qui pourrait atteindre un million de personnes. La Turquie a donc envoyé des tentes et livre quotidiennement du pain et quelques vivres dans le Kurdistan irakien.
« Le problème, c’est qu’il n’y a qu’une dizaine de milliers de places dans ces deux camps où les gens sont livrés à eux-mêmes, faute d’assistance de la part du Gouvernement régional kurde, explique le député (HDP, pro-kurde) Faysal Sariyildiz. Et les Yézidis en sont tenus à l’écart, s’insurge-t-il, alors qu’ils sont près de 500 000 déplacés ». Refoulés à la frontière, ils ont donc rejoint Cezaa, proche de la frontière turque, au nord de Dohuk, contrôlée par la rébellion turque du PKK. De là, les rebelles leur font passer nuitamment la frontière par la montagne, en toute illégalité. « Encore 4 heures de marche », soupire Nahla. Jusque là, les soldats turcs ont fermé les yeux.
« La Turquie couvre leurs massacres au Moyen-Orient »
« C’est un devoir humanitaire pour nous de porter assistance à nos cousins », se justifie Faysal Sariyildiz, qui visite à Roboski, dans la montagne près de la frontière irakienne, un petit dépôt de vivres collectées par la population locale. « Ils arrivent épuisés. Ici, on leur sert un repas chaud avant de les envoyer au camp de Sirnak », qui sert de centre de transit pour ensuite les installer soit à Cizre, soit à Batman, soit à Diyarbakir. La capacité d’accueil de ce camp est saturée, la plupart de ses occupants dorment à même le sol, sous des tentes de fortune.
Jeune réfugiée yézidie à Sirnak (sud-est turc). RFI/Jérôme Bastion
« Le gouvernement turc n’a pas apporté la moindre aide à ces populations, alors qu’il a accueilli des centaines de milliers de Syriens arabes !, peste le député. La communauté internationale doit maintenant faire pression sur la Turquie pour qu’elle reconnaisse cette situation intolérable, ajoute-t-il, car nous ne pourrons pas faire face si les 40 000 Yézidis qui attendent de l’autre côté de la montagne continuent d’arriver ». Les mairies HDP du sud-est de la Turquie se mobilisent, tout comme la communauté kurde du pays qui envoie des vivres et des volontaires au secours des Yézidis, mais jusqu’à quand ?
Les ennemis de nos ennemis sont nos amis. C’est en quelque sorte au nom de ce principe, qui en outre concerne leurs « cousins » kurdes, fussent-ils irakiens, que la communauté kurde de Turquie, rebelles, élus et anonymes volontaires confondus, a lancé cette « opération humanitaire » sans précédent. « Au nom de leur soutien, y compris en armes, aux groupes armés fondamentalistes [Ankara est ouvertement accusé de soutenir l’Etat Islamique dans sa lutte contre le régime de Bachar el Assad en Syrie, voire contre le gouvernement de Nouri el Maliki en Irak], la Turquie couvre leurs massacres au Moyen-Orient », dénonce Faysal Sariyildiz.
Adeptes du zoroastrisme, menacés par la folie islamiste
Dans le camp de Sirnak, Barakat, 64 ans, les traits tirés par la fatigue, rappelle que « c’est toujours la même histoire : les Arabes ne nous aiment pas parce que nous sommes Kurdes et Yézidis, ils nous reprochent de ne pas être musulmans. Et ce massacre n’est que le dernier d’une longue série ».
« Depuis le 12è siècle, les Yézidis sont victimes de persécutions par les Arabes sunnites », rappelle Birgül Açikyildiz, professeur à l’université Artuklu de Mardin, et auteure du Livre « The Yezidis » (éd. I. B. Tauris). « Ils ont aussi été quasiment totalement éliminés du territoire turc, depuis la fin de la période ottomane, ajoute-t-elle. Rien ne change pour eux depuis neuf siècles ».
Adeptes du zoroastrisme, aujourd’hui menacés par la folie islamiste dans les régions où ils habitaient depuis plusieurs millénaires, les Yézidis pourraient trouver, bien qu’indésirables en Turquie mais grâce à l’aide des Kurdes, un refuge durable dans le sud-est turc, où des villages yézidis abandonnés par leurs anciens habitants sont mis à leur disposition. Certes, ils souhaitent tous rejoindre l’Europe, mais il faut « tout faire pour qu’ils restent dans la région, défend Faysal Sariyildiz, sinon c’est un des peuples les plus anciens du Moyen-Orient qui risque à son tour de disparaître ».
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